La lutte contre le gaspillage alimentaire, au cœur de la stratégie de restauration des Jeux de Paris 2024
Ce mercredi 24 avril, Paris 2024 a signé une convention de coopération avec la Fédération Française des Banques Alimentaires, Les Restos du Cœur et le Chainon Manquant en vue de la collecte et de la redistribution des surplus alimentaires lors des Jeux Olympiques de Paris 2024.
« Très heureux de passer un nouveau cap, aujourd’hui, dans notre collaboration avec la Fédération française des Banques alimentaires, les Restos du Cœur et le Chaînon Manquant, avec la signature de cette convention Terre de Jeux 2024. Grâce à l’engagement et à l’expérience de ces associations, nous pourrons relever le défi de servir 13 millions de repas pendant les Jeux, et de le faire de manière plus responsable », a déclaré le président de Paris 2024, Tony Estanguet.
Toujours tourné vers une ambition de « Jeux responsables », Tony Estanguet a rappelé l’énorme défi qui attend Paris 2024 concernant l’alimentation où il faudra nourrir notamment près de 15 000 athlètes et 45 000 volontaires sur plus de 40 sites durant les Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris : « Jamais dans ce pays, un évènement aura des quantités aussi importantes à gérer. »
En signant cette convention, Paris 2024 montre sa volonté de valoriser 100% des ressources alimentaires qui seront non consommées. La Fédération Française des Banques Alimentaires, Les Restos du Cœur et le Chainon Manquant accompagneront le comité d’organisation dans cette mission.
Tony Estanguet : « Au service de celles et ceux qui en ont vraiment besoin »
« Ce qui est formidable, c’est que ce sont trois associations qui s’engagent aux côtés de Paris 2024 de manière complètement bénévole pour être au service de celles et ceux qui en ont vraiment besoin. »
« Treize millions de repas, ce sont des quantités phénoménales. On sait que même si on essaie d'anticiper les quantités les plus justes pour chacun des publics, on aura forcément des situations où on aura des quantités de nourritures non consommées et toujours en état d'être consommées. C'est pour ça qu'on souhaite vraiment travailler avec ces trois associations », affirme Tony Estanguet aux journalistes présents à Pulse, le siège de Paris 2024 à Saint-Denis, avant de laisser la parole aux représentants de la Fédération Française des Banques Alimentaires, des Restos du Cœur et du Chainon Manquant.
Patrice Douret, président bénévole des Restos du Cœur, ne semble pas impressionné par la tâche qui l’attend lors des prochains Jeux en France : « C’est un défi logistique mais qui est habituel », confie-t-il à la presse.
« Aux Restos du cœur […] nous sommes habitués à collecter, ramasser, transporter, sécuriser, stocker et redistribuer. Là, l'enjeu, c'est qu'effectivement on devrait être très réactif pour répondre aux fermetures des sites qui accueilleront les Jeux. »
Pour Laurence Champier, directrice générale de la Fédération Française des Banques Alimentaire, souligne le travail d’anticipation à effectuer pour « bien identifier les associations, les structures auxquelles on va pouvoir distribuer dans la foulée, parfois aux petites heures du matin. »
Elle termine sur une note positive en soulignant l’aspect festif trop souvent sous-estimé dans la solidarité.
« Je crois que le maître mot, c'est aussi que ce soit une fête et que la solidarité, c'est pas quelque chose de triste justement, c'est des valeurs de fraternité, d'engagement, d'équité, de partage, de don. Et c'est sur ces piliers là que nous on s’appuie. »
Paris 2024 et ses trois associations travailleront ensemble principalement sur trois volets :
- La prévention et réduction du gaspillage alimentaire à la source
- La redistribution des invendus par le don ou la transformation
- La valorisation destinée à l’alimentation animale, l’utilisation à des fins de compost ou la valorisation énergétique.