Les plus grands succès de Mikaël Kingsbury en ski de bosses
Mikaël Kingsbury est le meilleur skieur de bosses de l'histoire. Dans le monde du ski acrobatique, son palmarès n'a pas d'égal. Alors qu'il s'est qualifié pour la finale des Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022, découvrez les plus grands exploits du Canadien.
Mikaël Kingsbury peut entrer encore un peu plus dans l'histoire du ski acrobatique. Même s'il détient déjà tous les records possibles en ski de bosses, le Canadien a l'opportunité de se construire un palmarès encore plus vertigineux avec un dixième globe de cristal et une troisième médaille aux Jeux Olympiques d'hiver.
Depuis une décennie, la domination du Québécois sur les moguls est sans commune mesure dans le monde des sports d'hiver. Il est même qualifié de « référence en ski de bosses, toutes époques confondues » par le premier champion olympique de la discipline Edgar Grospiron.
Records, titres mondiaux, médaille olympique : avant la finale du ski de bosses prévue samedi 5 février (20h40 heure locale), découvrez les plus grands exploits du bosseur de 29 ans.
2012 : Une saison historique à tous les niveaux
Après ses débuts en Coupe du monde en janvier 2010 et ses premiers podiums en décembre de la même année, Mikaël Kingsbury s'est révélé aux yeux du monde entier lors de la saison 2011-2012. Cet hiver-là, il a tout simplement été inarrêtable.
À 19 ans, le Canadien est devenu le plus jeune skieur à remporter le globe de cristal en bosses. Mais plus que ce record de précocité, c'est sa régularité qui a impressionné. En 13 courses, le natif de Sainte-Agathe-des-Monts est monté sur le podium 13 fois, dont 8 sur la plus haute marche. Personne n'a jamais fait aussi bien.
En enchaînant les victoires à Ruka, Méribel, Mont Gabriel, Lake Placid, Calgary et Deer Valley, Mikaël Kingsbury a aussi égalé le record du nombre de succès consécutifs. Depuis, il l'a amélioré à deux reprises.
Mikael KINGSBURY
2013 : Un premier titre mondial
Lors de la saison 2012-2013, Mikaël Kingsbury a étiré sa série de courses terminées sur le podium et conservé son globe de cristal. Mais il a surtout décroché son premier titre mondial.
Après ses podiums en 2011 (troisième en bosses, deuxième en bosses parallèles), le Québécois est parvenu à devancer son compatriote Alex Bilodeau pour se parer d'or en bosses.
Le résultat de cette confrontation avait des airs de passage de témoin. La saison précédente, le champion olympique 2010 avait raté une grande partie des courses et laissé le champ libre à son jeune rival.
Si deux jours plus tard, Mikaël Kingsbury a dû se contenter de la deuxième place en bosses parallèles, c'était le dernier sacre à ce niveau d'Alex Bilodeau. Mais cette rivalité n'en était pas à son dernier rebondissement...
2018 : Une 47e victoire pour entrer au Panthéon du ski de bosses
En janvier 2018, Mikaël Kingsbury a confirmé qu'il était le plus grand skieur de bosses de l'histoire. En s'imposant à Deer Valley, le Canadien a gagné une 47e course en Coupe du monde. Cette performance lui a permis de faire tomber le record précédemment co-détenu par Hannah Kearney et Donna Weinbrecht.
« Battre Hannah et Donna pour le record des victoires autant chez les hommes que chez les femmes, c'est incroyable. C'est filles-là sont des légendes dans notre sport », avait à l'époque réagi le Québécois dans les colonnes de La Presse.
Chez les hommes, le record précédemment établi à 28 par Edgar Grospiron était déjà tombé depuis bien longtemps. À l'entame de la saison 2021/22, Mikaël Kingsbury a 65 succès en Coupe du monde à son actif. Une marque qui semble inatteignable.
2018 : Une médaille d'or aux Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018
Mikaël Kingsbury a tout gagné avant ses 21 ans. Tout ? Non. Le titre olympique s'est refusé à lui jusqu'aux JO d'hiver de PyeongChang 2018. Trop jeune pour participer à Vancouver 2010, il avait dû se contenter de l'argent à Sotchi 2014.
Malgré sa domination en Coupe du monde, le Québécois n'avait pas pu empêcher Alex Bilodeau d'être le premier skieur à conserver son titre olympique en bosses. Quatre ans plus tard, sans la concurrence de son compatriote, le natif de Sainte-Agathe-des-Monts a enfin remporté le seul titre qui manquait à son palmarès.
Premier des qualifications, il a su hausser son niveau au cours de la finale pour résister à l'Australien Matt Graham et au Japonais Daichi Hara. Sur son dernier passage, le Canadien a marqué quatre points de plus que ses premiers poursuivants pour être certain de ne pas laisser passer sa chance.
« J'ai gagné tellement de courses dans ma carrière, mais vraiment, gagner celle-là... C'est un soir tous les quatre ans et j'ai réussi à la gagner. Jusqu'à la fin de mes jours, je serai champion olympique », a savouré Mikaël Kingsbury dans des propos rapportés par l'AFP.
2021 : Un doublé mondial malgré deux vertèbres fracturées
Depuis le début de sa domination, Mikaël Kingsbury n'avait jamais manqué une étape de Coupe du monde jusqu'à décembre 2020. À cause de deux vertèbres fracturées à l'entraînement, le Canadien avait dû faire l'impasse sur la reprise de la saison 2020/21.
Ce contre-temps l'a empêché de remporter un dixième globe de cristal consécutif. Mais pas d'étoffer son palmarès. Pour la deuxième fois d'affilée, le Québécois a réalisé le doublé aux Championnats du monde. À Almaty, il a été titré en bosses et en bosses parallèles.
En conservant ces deux titres, il a prouvé que même les blessures ne pouvaient pas l'empêcher de gagner.
« Cette victoire est extra spéciale pour moi. Après ma blessure, ma principale motivation pour remonter sur mes skis était de pouvoir prendre part aux Championnats du monde au sommet de ma forme, et c’est exactement ce que j’ai accompli aujourd’hui. Je ne pourrais pas être plus fier », a commenté le skieur de 29 ans en conférence de presse.
Cette performance lui a surtout permis d'étoffer un palmarès désormais riche de onze médailles aux Championnats du monde, dont six en or.