Les joyaux de la Guyane éclairés par la Flamme !
Après un mois à sillonner l’Hexagone, la Flamme Olympique est arrivée ce dimanche en Guyane pour commencer à écrire l’histoire du Relais des Océans. La Guyane est ainsi devenue le premier territoire ultramarin français à recevoir la Flamme Olympique, pour la première fois de son histoire.
Une journée riche en symboles et en images époustouflantes de l’Amazonie jusqu’à la côte Atlantique pour mettre en lumière la beauté des paysages, le patrimoine et les fiertés locales dont le centre spatial de Kourou. La Fédération française de judo y a organisé un relais collectif alors que nombre de personnalités locales ont endossé le rôle d’Eclaireur d’un jour comme Lucie Décosse, Alicia Aylies ou encore Malia Metella qui a allumé le Chaudron en fin de journée à Cayenne.
A la découverte des richesses de la Guyane
La Flamme Olympique poursuit son grand voyage à la rencontre du plus grand nombre pour ouvrir les célébrations des Jeux. Les territoires ultramarins, qui contribuent tant à faire vibrer la France à travers leurs champions, leurs cultures et leurs histoires, font partie intégrante de la fête. Le premier à avoir l’honneur de recevoir la Flamme Olympique est donc la Guyane, unique terre française en Amérique du Sud. Avec ses 84 000 m2, le plus grand territoire de l’outre-mer français est situé entre l’Amazonie et la côte Atlantique. Elle dispose d’une variété de paysages exceptionnelle et d’un patrimoine historique conséquent que la Flamme s’est évertuée à valoriser tout au long de la journée.
La Flamme a ainsi commencé ce dimanche à Camopi, au cœur de l’Amazonie. Elle a été allumée à l’issue d’une cérémonie amérindienne riche en symboles avant d’embarquer à bord d’une pirogue et descendre le fleuve Oyapock. La Flamme s’est rendue à Saint-Laurent du Maroni, tristement connu pour le camp de la Transportation, ancien bagne créé au XVIIe siècle et qui a été classé monument historique. Le symbole est fort et chargé d'histoire d’autant que les festivités liées à l’abolition de l’esclavage, proclamée par décret le 10 juin 1948, ont lieu ce lundi.
À Kourou, au cœur du centre spatial
La Flamme a pris ensuite la direction d'un lieu qui fait la fierté des Guyanais : le centre spatial de Kourou. Depuis sa création en 1964, c’est un point de rassemblement stratégique coordonné par l’Agence Spatiale Européenne qui permet de lancer des fusées, dont les lanceurs Ariane et Vega, ainsi que des satellites d’opérateurs du monde entier. La Flamme est passée devant l’imposante maquette de la fusée Ariane V avant de longer l’allée où flottent les drapeaux européens.
Le parcours a ensuite pris la direction de Saint-Georges-de-l’Oyapock où elle a notamment fait un décroché nautique sur l’Oyapock, le fleuve qui fait office de frontière naturelle avec le Brésil. Elle s’est rendue aussi à Kourou centre, à la plage de la Cocoteraie, à Tonate-Macouria, de l’église jusqu’à la place des Fêtes, puis à Matoury où elle est allée jusqu’à la Maison des Arts Martiaux Lucie Décosse, du nom de la championne olympique à Londres en 2012, qui a justement porté la Flamme ce jour. Enfin, le tracé s’est achevé à Cayenne, la capitale, qui mêle les influences françaises, brésiliennes et antillaises. Après un passage au centre aquatique, devant le monument des Chaînes brisées et à la colline du Fort Cépérou, elle a rejoint le site de célébrations, place des Palmistes.
Des champions guyanais au rendez-vous
Pour fêter cette journée historique, 124 porteurs de Flamme se sont relayés tout au long de la journée. Nicolas Chaumier, coach sportif particulièrement impliqué à Camopi, a été le premier à la porter. De nombreux champions locaux étaient réunis ce jour comme la judokate Lucie Décosse, les athlètes Christiane Johnny, première championne guyanaise du 100 m, et Riquel Bruno, ancien sportif de haut-niveau de saut en longueur. Des athlètes qui brillent actuellement étaient aussi de la partie dont Danis Civil, qui représentera la France aux Jeux de Paris 2024 en breaking et Kayssia Hudson, espoir guyanaise en triple-saut. Ils ont porté la Flamme tout comme Alicia Aylies, Miss France 2017 devenue chanteuse, très populaire en Guyane. En fin de journée à Cayenne, c’est Malia Metella, médaillée d’argent du 50 mètres nage libre aux Jeux d’Athènes, qui a allumé le Chaudron sur le site de célébrations devant un public chaleureux.
Comme eux, les nombreux Porteurs de la Flamme anonymes avaient eux aussi des histoires inspirantes à valoriser. Ainsi, à Kourou, le public a pu applaudir chaleureusement Mireille Jauregui, adepte de la pirogue guyanaise depuis plus de 10 ans et Lili Piquemal, jeune espoir de la course à pied et du trail. À Cayenne, ils ont pu apprécier le relais d’Émilie William, personnalité incontournable du football féminin local, et de Yann Dejou, inventeur du handikite en tandem et créateur d’un club de kitesurf.
Le judo à l’honneur du Relais collectif
En parallèle des relais individuels, un relais collectif a eu lieu comme à chaque étape. Celui-ci était porté par la Fédération française de judo et avait lieu au centre de la Collectivité Territoriale de Guyane. Une occasion de valoriser toutes les parties prenantes du judo mais aussi des disciplines associées que sont notamment le jujitsu et le kendo. Entraîneur depuis plus de 20 ans à l’École des Arts Martiaux de Cayenne et figure du judo guyanais, François Pina en était le capitaine. À ses côtés 23 judokas dont le doyen Serge Antourel, le benjamin du jour Enzo Fils Aime (13 ans) et une jeune arbitre en formation, Coralie Nicholls.
À l’issue de cette journée haute en couleurs en Guyane, le Relais des Océans ne fait que commencer. Le mercredi 12 juin, c’est dans l’océan Indien, à la Réunion, que la Flamme Olympique brillera pour la première fois de l’histoire. Ce sera une nouvelle occasion d’en prendre plein la vue de Saint-Paul à Saint-Denis en passant par la Pointe de Langevin, le point le plus austral d’Europe.