Les athlètes toutes pointes dehors
La quatrième journée des compétitions d’athlétisme de Buenos Aires 2018 a été la première où des médailles ont été décernées aux athlètes. Un système particulier a été utilisé pour déterminer les vainqueurs : au lieu d’éliminatoires ou de finales, les athlètes ont disputé deux courses dont les résultats ont été additionnés.
L’Américaine Grace Stark a remporté le titre du 100 m haies femmes. La jeune athlète, qui a terminé largement en tête de chaque étape, était contente d’avoir atteint son objectif de remporter les deux étapes, ce qui lui a permis de savourer pleinement sa victoire.
« C’est extraordinaire. Je n’ai jamais couru devant un public aussi nombreux », a déclaré la hurdleuse américaine qui a été accompagnée sur le podium par l’Australienne Sophie White et la Jamaïcaine Ackera Nugent. Cette dernière s’est toutefois blessée aux jambes à la fin de la course et a dû être prise en charge par le service médical.
Dans le 800 m femmes, l’Australienne Keely Small a obtenu le meilleur temps combiné et a donc pris la première place devant l’Américaine Athing Mu et l’Éthiopienne Hirut Meshesha.
« Le système est un peu différent de ce à quoi nous sommes habituées », a souligné l’athlète des antipodes. « Je pense que je m’en suis bien sortie parce que j’avais réalisé une très bonne performance lors de la première course. »
Elle a également mis en exergue l’importance des Jeux Olympiques de la Jeunesse dans sa carrière de jeune athlète : « Ils représentent un tremplin très important vers les Jeux Olympiques seniors et ils m’aident à me rapprocher de mon objectif qui est d’aller à Tokyo 2020. »
Le Mexicain Luis Antonio Aviles et le Zambien Kennedy Luchembe, qui disputaient le 400 m hommes, ont eux aussi dû attendre de connaître leurs temps combinés des deux courses, avant de savoir qui avait gagné, ce qui a semé une certaine confusion.
Le Zambien a terminé troisième de la première course et a réussi à gagner la seconde, mais cela n’a pas suffi pour décrocher la médaille d’or. « Au final, j’ai quand même réussi à monter sur la plus haute marche du podium de ma première grande compétition internationale. Pour être un grand athlète, il faut beaucoup de discipline, de la modestie et de la persévérance », a estimé Luis Antonio Aviles, le vainqueur, qui a réalisé un exploit historique pour son pays. Le Mexique courait en effet après un titre dans une épreuve olympique d’athlétisme depuis Los Angeles 1984.
Le verdict du 400 m femmes a, en revanche, été beaucoup plus clair. La Tchèque Barbora Malikova, championne du monde cadette en 2017 et l’une des sportives les plus prometteuses de son pays, a en effet remporté les deux courses et a partagé le podium avec l’Allemande Marie Scheppan, médaillée d’argent, et la Zambienne Niddy Mingilishi.