La compétition aura lieu le 19 janvier (femmes) et le 20 janvier (hommes) à bonne distance de Lausanne, sur la piste en glace naturelle de Saint-Moritz, la station suisse étant considérée comme le foyer spirituel du skeleton. Dévaler une piste sinueuse et gelée la tête la tête la première à des vitesses atteignant 128 km/h : c'est cela le skeleton, en bref ! Permettons donc à la championne olympique Amy Williams d'entrer dans les détails.
"C'est un sport qui nécessite de la concentration, avec un équipement de pointe et un fort mélange de confiance en soi et de bravoure pour atteindre les sommets", explique Williams.
"Mais il n'y a pas que cela, vous avez besoin de puissance, d'équilibre et d'une précision absolue pour approcher la perfection. C'est l'un des sports les plus spectaculaires des Jeux olympiques d'hiver. Alimenté par l'adrénaline et propulsé par l'homme. C'est le Skeleton ! "
Les origines du skeleton
Parler de luge extrême ne serait pas une description injuste du skeleton. Il a évolué à partir d'une activité de loisir, lorsque des soldats britanniques ont construit une piste de glace à Davos, en Suisse, en 1882 - ce qui en fait le plus ancien des trois sports de glisse. Trois ans plus tard, à une trentaine de kilomètres de Davos, la célèbre Cresta Run a été sculptée et achevée à Saint-Moritz, et c'est là que le skeleton a véritablement décollé.
Ce n'est qu'en 2002 à Salt Lake City qu'il est devenu un sport permanent aux Jeux olympiques. Cette réintroduction est intervenue après l'expansion du sport dans les années 1980. Les premiers championnats du monde de skeleton masculin ont eu lieu en 1982, et quatre ans plus tard, la Coupe du monde annuelle a été introduite. L’épreuve féminine a fait ses débuts à la Coupe du monde en 1996 et aux championnats du monde en 2000.
En termes de médailles olympiques, les États-Unis mènent la danse avec trois médailles d'or, quatre médailles d'argent et une de bronze, devant la Grande-Bretagne, trois médailles d'or, une d'argent et cinq de bronze. Le Canada, la Russie, la Suisse, l'Italie et la Corée du Sud sont les seules autres nations à avoir remporté l'or.
L'art du skeleton
Contrairement à la luge et au bobsleigh, le skeleton n'implique qu'un seul athlète et il doit maîtriser son engin du départ à la fin s'il veut dévaler la piste en toute sécurité à travers la succession de virages. Les coureurs commencent par pousser leur skeleton le plus vite possible avec leurs chaussures munies de pointes, sur environ 25 mètres, avant de sauter à plat ventre sur l'engin. Une fois dans cette position, leurs mouvements les plus subtils les dirigent sur la piste.
Le menton à quelques centimètres au-dessus de la glace, les skeletoneurs pilotent en déplaçant soigneusement leur masse corporelle, en appliquant une pression dans les virages avec leurs genoux ou leurs épaules, et en tapotant un orteil sur la glace en fonction de la direction dans laquelle ils veulent tourner. Tout cela en expérimentant les 5 g, cinq fois la force de la gravité !