Le rugby fait son retour sur la grande scène olympique à Rio
Après quatre tournois olympiques masculins disputés de 1900 à 1924, le rugby revient à Rio sous sa forme à sept, avec deux épreuves, masculine et féminine, réunissant à chaque fois douze équipes.
Le rénovateur des Jeux Olympiques Pierre de Coubertin était un ardent promoteur du rugby. Il fut même l’arbitre de la première finale du championnat de France en 1892. Le sport sous sa forme à XV est inscrit au programme des Jeux de Paris en 1900, avec trois équipes engagées : la France, la Grande-Bretagne et l’Allemagne. La France remporte ses deux rencontres et la première médaille d’or du rugby.
Le sport n’est pas au programme des Jeux de Saint-Louis en 1904, mais il revient en 1908 à Londres. Cette fois, il n’y a que deux équipes et un seul match : L’équipe d’Australasie composée de joueurs australiens et néo-zélandais, bat celle de Grande-Bretagne 32-3. En 1920 à Anvers, ce ne sont à nouveau que deux équipes qui s’affrontent : les Etats-Unis battent la France 8-0.
Enfin, en 1924 à Paris, trois formations sont engagées : Les Etats-Unis comme la France dominent la Roumanie et jouent dans le stade de Colombes devant plus de 20.000 spectateurs une « finale » qui s’achève sur la victoire des USA 17-3. Le capitaine Colby Slater est double champion olympique ! Le rugby disparait du programme olympique pour 92 ans.
Le 9 octobre 2009 à Copenhague, les membres du CIO, réunis lors de leur 121e session, décident de réintroduire le ballon ovale dans l’univers olympique en l’inscrivant au programme à partir des Jeux de Rio 2016, sous sa forme à sept.
Le rugby à sept s’impose comme une évidence. Sur un format plus nerveux et plus court (les parties durent deux fois 7 minutes, et deux fois 10 minutes pour les finales) et sur un terrain de dimensions identiques au XV, il permet de disputer plus de matches et d’engager un plus grand nombre d’équipes. A Rio, pour le premier tournoi olympique féminin et le cinquième tournoi masculin, il y aura à chaque fois douze formations en compétition.
Un jeu plus dynamique !
En rugby à sept, il y a trois avants pour les mêlées (deux piliers et un talonneur), un demi de mêlée et un demi d’ouverture, un trois-quart centre et un ailier-arrière. Les espaces laissés sur le terrain entraînent un jeu plus dynamique et un plus grand nombre d’essais par rapport au XV. Il nécessite également une plus grande endurance, de l’explosivité, et ne demande pas forcement de joueurs/joueuses aux gabarits massifs. Les transformations des essais comme les pénalités sont tapés sous forme de « drop » : la balle rebondit au sol avant d’être frappée en « demi-volée ».
Sur le terrain de Deodoro, les deux compétitions de rugby à sept s’étaleront sur six journées (trois pour chaque tournoi), durant la première semaine des Jeux. Chaque équipe disputera deux matches par jour, un entre 11h et 14h, un autre entre 16h et 19h. Elles seront réparties en trois poules de quatre au premier tour. La victoire vaudra 3 points, le nul 2 points et la défaite 1 point. Les deux premiers de chaque poule et les deux meilleurs troisièmes se qualifieront pour les quarts de finale.
Les équipes seront alors réparties dans les tableaux éliminatoires classées de 1 à 8, puis les quarts seront suivis des demi-finales, des matches pour le bronze et des finales. La finale dames aura lieu le 8 août, celle des hommes se disputera le 11 août.
Parmi les stars du rugby mondial qui viendront jouer le titre olympique à Rio, le Néo-Zélandais Sonny Bill Williams, double champion du monde à XV en 2011 et 2015 avec les All Blacks, et qui a rejoint l’équipe nationale à sept début 2016, résume bien ce que les Jeux représentent : « En regardant en arrière, les meilleurs sportifs au monde ont toujours été des olympiens. Usain Bolt, Muhammad Ali.… la liste est longue. C’est juste une fabuleuse opportunité de devenir l’un entre eux ! »