De jeunes joueurs de badminton feront équipe aux Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018 dans le cadre de l’épreuve innovante du relais, qui est tout autant une question d’apprentissage et de camaraderie que de compétition.
Le nouveau format se compose d’équipes de huit athlètes, hommes et femmes, représentant chacun des pays différents. Les organisateurs estiment qu’il s’agit d’une excellente occasion pour des joueurs, qui ne se connaissent peut-être pas, de s’efforcer d’atteindre un objectif commun.
« Il y a des éléments liés à la compétition, des éléments sociaux, des éléments multiculturels », indique le danois Thomas Lund, secrétaire général de la Fédération mondiale de badminton (BWF). « C’est l’esprit même des JOJ. Il ne s’agit pas seulement de participer à des compétitions, mais aussi de créer des événements sociaux et des innovations. Nous pensons que l’épreuve du relais est dynamique. »
Thomas Lund estime que la BWF est en train de tester une innovation qui pourrait représenter un jour l’avenir du sport.
La joueuse péruvienne Fernanda Saponara Rivva n’a jamais été confrontée au nouveau format auparavant, mais elle souligne qu’elle voit d’un bon œil l’opportunité de l’essayer.
« C’est une bonne expérience pour tout le monde car nous allons évoluer avec beaucoup de joueurs que nous ne connaissons pas », dit-elle.
Tous les joueurs (32 hommes et 32 femmes) sont répartis dans huit équipes baptisées Alpha, Epsilon, Gamma, Omega, Sigma, Theta, Zeta et Delta.
Durant la phase de groupes, les quatre équipes de chaque groupe s’affrontent selon un format de relais mixte. Chaque match entre deux équipes se compose de 10 parties : deux simples messieurs, deux simples dames, deux doubles messieurs, deux doubles dames et deux doubles mixtes.
La première partie commence par un set de 11 points. Puis la deuxième partie suit en conservant le score de la première et se poursuit jusqu’à ce qu’une équipe atteigne 22 points, et ainsi de suite. La première équipe à 110 points remporte le match.
Après la phase de groupes, un classement sera établi sur la base du nombre de matches remportés, classement qui déterminera les équipes qualifiées pour la phase à élimination directe.
« C’est un format intéressant. N’importe quelle équipe peut gagner », estime le sélectionneur thaïlandais Udom Luangphetcharaporn. « C’est bien que les joueurs de différentes équipes s’unissent. On peut parler et jouer ensemble, sans vouloir gagner ou perdre à tout prix. »
Le programme du badminton, qui se déroulera du 7 au 12 octobre au parc Tecnopolis, comprend également des épreuves de simple messieurs et dames.
Le Chinois Li Shifeng cherchera à imiter son compatriote Shi Yuqi, médaillé d’or à Nanjing 2014. Depuis, la jeune star du badminton a prouvé qu’il était l’un des meilleurs joueurs en simple hommes.
« Ce sont mes premiers et aussi mes derniers JOJ », dit Li Shifeng, tête de série numéro 5 du simple messieurs. « Je vais saisir l’occasion de faire mes preuves. Je suis tout à fait prêt pour cette épreuve et je vais absolument faire le maximum (pour la médaille d’or). »
Le simple messieurs et le simple dames se composent d’une phase de groupes suivie d’une phase à élimination directe. Les meilleurs joueuses et joueurs de chaque groupe seront qualifiés pour les quarts de finale. Les Thaïlandais Kunlavut Vitidsarn et Phittayaporn Chaiwan sont respectivement tête de série numéro 1 du simple messieurs et du simple dames.
Kunlavut Vitidsarn, champion du monde junior 2017 et donc tête de série numéro 1 du simple messieurs à Buenos Aires 2018, a préféré jouer la carte de la prudence en se fixant comme objectif d’atteindre les demi-finales.
« Je ne veux pas me mettre trop de pression », dit-il. « Mais je ferai le maximum, car je ne pourrai participer qu’une seule fois aux Jeux Olympiques de la Jeunesse. »
L’Irlandais Nguyen Nhat, tête de série numéro 3 du simple messieurs, vise, lui, ouvertement une médaille. « J’ai confiance en moi, dans mes capacités et dans mon style de jeu », dit-il.