La Marne a fait pétiller la Flamme !
En ce dimanche, la Flamme Olympique a fait étape au pays du Champagne. Des vignobles prestigieux à Reims, des ruelles pavées de Sézanne à l’avenue du champagne d’Épernay, elle a mis en lumière les richesses du patrimoine local. Elle a aussi valorisé cette terre de nature et d’agriculture, en traversant notamment le lac de Der. Le public a pu applaudir un relais collectif consacré au sport adapté. Plus de 150 porteurs de Flamme se sont relayés tout au long de la journée dont le boxeur Tony Yoka et l’athlète Yohann Diniz, natif du département, qui a allumé le chaudron en fin de journée à Reims.
Un voyage de Vitry-le-François à Reims
La Flamme Olympique s’est rendue ce dimanche au cœur d’un cadre naturel remarquable. La Marne, c’est avant tout des plaines, des forêts, de fameux vignobles bien sûr et un parc naturel. Il s’agit en effet d’un des premiers départements agricoles de France puisque les deux tiers de sa superficie sont dédiés à l’agriculture. Elle doit sa renommée et son identité prestigieuse à sa production de champagne. S’il se déploie sur cinq départements, le vignoble de champagne est à 66% dans la Marne.
Un savoir-faire que la Flamme Olympique a mis en lumière au fil de la journée au fil de sa déambulation dans la Marne. Elle a commencé son parcours à Vitry-le-François où elle est passée à côté de la Porte du Pont, de l’hôtel de ville et de la place d’Armes. La symbolique était forte : la commune avait déjà accueilli la Flamme Olympique en 1967 avant les Jeux d’hiver de Grenoble. Ensuite, elle s’est rendue à Giffaumont-Champaubert, sur le lac du Der où un segment a été effectué à bord d’un « dragon boat », une grande embarcation composée de pagayeurs.
Il a également été question de patrimoine en passant devant la cathédrale Saint-Etienne de Châlons-en-Champagne, devant la statue Dom Pérignon à Sainte-Menehould et dans les ruelles médiévales de Sézanne. À Épernay un peu plus tôt, la Flamme a remonté la fameuse avenue de champagne qui regroupe les sièges des grandes maisons de champagne. Enfin, elle a éclairé tous les sites emblématiques de Reims : le parc de Champagne, la basilique Saint-Rémi, le stade Auguste-Delaune et la cathédrale Notre-Dame où nombre de rois de France ont été couronnés. Elle a ensuite été acheminée jusqu’à la Porte de Mars puisque le site de célébrations avait été installé sur l’esplanade attenante.
Tony Yoka, Yohann Diniz, des championnes et des champions célébrés
Un total de 157 porteurs de la Flamme se sont relayés tout au long de la journée. Parmi eux, de nombreux champions et championnes qui font rayonner la France. Les Marnais ont pu acclamer le champion olympique de boxe à Rio en 2016, Tony Yoka. Des sportives de grand talent étaient également au rendez-vous dont Nwal-Endéné Miyem, basketteuse médaillée à Londres en 2012 et à Tokyo en 2021, Elsa Millart, triple championne du monde de natation artistique paralympique, Véronique Pierron qui a participé à quatre olympiades en patinage de vitesse ou encore Manon Durand, vice-championne du monde de canoë.
Ils ont pu croiser Lucas Créange, médaillé de bronze aux derniers Jeux en tennis de table paralympique, et Ismaël Taggae, champion du monde de breakdance en 2003 ou encore la footballeuse Alexandra Atamaniuk. Des athlètes qui brillent dans des disciplines non présentes aux Jeux olympiques étaient aussi de la partie. C’était le cas de Marina Rousserie qui a participé aux championnats du monde d’Iron Man, de Laurence Klein, championne d’Europe et vice-championne du monde de 100 km, et d’Inès Lanz, une des meilleures joueuses de pétanque de la Marne.
Un autre sportif emblématique de la région a eu l’honneur d’allumer le chaudron en fin de journée : Yohann Diniz. À 46 ans, c’est la figure emblématique de la marche athlétique. Au 50 km marche, il a été sacré trois fois champion d’Europe (2006, 2010, 2014), une fois champion du monde (2017) et participé deux fois aux Jeux Olympiques. Sa présence au site de célébration est riche de sens pour cet athlète engagé originaire d’Épernay où la Flamme est passée une poignée d’heures plus tôt.
Le sport adapté à l’honneur
Aux côtés de tous ces athlètes, de nombreux anonymes qui brillent par leurs engagements au quotidien ont eu l’honneur de porter la Flamme Olympique. Parmi eux, Mélanie Verbeure qui se bat pour faire découvrir une multitude de sports à sa petite fille atteinte de mucoviscidose. La doyenne du jour, Michelle Masson, est engagée depuis plus de 40 ans au sein de l’association gymnique rémoise. Elle a porté la Flamme à Reims comme Laurent Trentler, kinésithérapeute de l’équipe de France de ski adapté puis de para tennis adapté.
Le sport adapté était d’ailleurs à la fête à Châlons-en-Champagne où un relais collectif lui était dédié. La ville est en effet un des berceaux de la discipline grâce à l’engagement de l’ASAC Les Matelots, une des plus anciennes associations de la discipline et la tenue de plusieurs championnats du monde. C’est la Fédération française de sport adapté qui a organisé ce relais. À noter que le premier champion du monde français de sport adapté à l’épreuve du lancer de javelot, Thierry Washetine, était le capitaine de ce relais.
Demain, les équipes du Relais de la Flamme et de ses partenaires, Coca-Cola, Banque Populaire et Caisse d’Epargne, vont pouvoir souffler et profiter d’une journée de repos bien méritée. Ils reprendront la route le lendemain pour une journée qui s’annonce haute en couleur dans le Nord. La Flamme passera notamment à Tourcoing, Roubaix et Lille où la fête battra son plein à coup sûr !