La Flamme Olympique à la rencontre du Val-d’Oise

6 min|
61CA05_OTR_-7652
Photo de Paris 2024 / Alexis Goudeau / SIPA PRESS

Ce 19 juillet, le Relais de la Flamme Olympique faisait son grand retour en Ile-de-France et illuminait les trésors du Val-d’Oise. Des espaces naturels préservés du Vexin à Théméricourt, aux villes dynamiques comme Pontoise, Cergy ou Argenteuil, la Flamme a continué à faire vivre la passion des Jeux de Paris 2024 à moins de 10 jours de la cérémonie d’ouverture.

À Sarcelles, l’attention s’est tournée vers le relais collectif de natation, emmené par Camille Lacourt, quintuple champion du monde et d’Europe. D’autres figures sportives, telles que l’escrimeur Jean-Paul Tony-Helissey et l’arbitre internationale de football française Stéphanie Frappart, ont contribué à faire de cette journée un moment inoubliable.

À Soisy-sous-Montmorency, Brigitte Deydier, judokate française qui a remporté l’argent aux Jeux de 1988 alors que le judo apparaissait en sport de démonstration, a allumé le Chaudron depuis le site de célébrations.

La Val-d’Oise sublimé par la Flamme

Situé au nord de l’Île-de-France, le Val-d’Oise est l’un des départements les plus jeunes de France métropolitaine. Ce dynamisme s’accompagne d’un contraste singulier, avec à l’Est, un territoire urbanisé, tandis qu’à l’Ouest, des paysages agricoles et des villages authentiques et charmants dessinent le décor.

La Flamme a débuté sa journée à Théméricourt, commune qui abrite le siège du Parc naturel régional du Vexin français. Depuis la vallée de l’Aubette, elle a commencé sa balade au château du village, datant du XVe siècle, avant de rejoindre le centre-ville. Elle s’est ensuite offert un bain de foule de Pontoise à Cergy. Partie de l’île de Pothuis, elle a longé une partie de l’Oise avant de se diriger vers la Hall Omnisport Philippe Hémet, puis l’Hôtel du Département.

Avec ses 8 hectares de vastes étendues ensoleillées, le Parc Schlumberger à Cormeilles-en-Parisis est un lieu propice à l’évasion. En fin de matinée, la Flamme s’est élancée depuis cet écrin de verdure pour se rendre au Parc des Berges à Argenteuil. En sillonnant Méry-sur-Oise, elle a surplombé l’Oise sur le pont d’Auvers-sur-Oise.

En milieu d’après-midi, le Relais a fait halte à Sarcelles, visitant le Centre Sportif Nelson Mandela avant de rejoindre le complexe sportif Pierre de Coubertin à Garges-Lès-Gonesse. À Saint-Prix, la Flamme a illuminé le Château de la Chasse, au cœur de la forêt de Montmorency, offrant aux relayeurs une belle promenade autour de l’étang. Le dernier segment entre Deuil-la-Barre et Soisy-sous-Montmorency a valorisé cette commune paisible et préservée, également connue pour l’hippodrome d’Enghien-Soisy, où des courses de trot prestigieuses se tiennent et où se trouvait le site de célébrations.

Etape 61

Un projet de décarbonation en Forêt de Montmorency soutenu par Paris 2024

La durabilité est au cœur de Jeux de Paris 2024, avec l’objectif de réduire de moitié son empreinte carbone par rapport à la moyenne des éditions de Londres 2012 et de Rio 2016. Paris 2024 soutient également des projets de contribution climatique pour compenser les émissions inévitables. Dans le cadre de ce programme, Paris 2024 s’est associé à 13 projets d’évitement ou de captation de carbone, dont 4 en France, bénéficiant du Label bas-carbone, avec un projet dans la forêt de Montmorency. Sa proximité avec le site Olympique du Stade de France en fait un projet clé pour les Jeux de Paris 2024.

Une action d’autant plus cruciale pour ce 5e massif forestier le plus fréquenté d’Île-de-France, fortement touché par la malade de l’encre du châtaignier et classé en crise sanitaire en 2018. L’initiative de Paris 2024 vise ainsi à reconstituer 42,4 hectares de parcelles dégradées avec une diversité de 16 essences forestières, rendant la forêt plus résiliente, tout en sécurisant l’accès au public et en préservant ses qualités paysagères.

Camille Lacourt, capitaine du relais collectif du jour

Le second relais collectif de la Fédération Française de Natation, à la piscine de Sarcelles, était l’occasion de valoriser toute la diversité de la discipline et le programme « sauv’nage », qui permet d’acquérir les fondamentaux pour évoluer dans un bassin.

Ce relais collectif était emmené par un capitaine de légende : Camille Lacourt. Spécialiste des épreuves de dos, Camille est quintuple champion du monde et quintuple champion d’Europe. Il était accompagné de 23 autres Porteurs de la Flamme qui partagent tous la même passion pour la natation. Les spectateurs ont pu applaudir des champions à l’image Stéphan Caron, médaillé de bronze en 100 mètres nage libre aux Jeux de Séoul et Barcelone, Christophe Marchand, médaillé de bronze aux championnats d’Europe de 1993 et entraineur du CS Clichy 92 natation et Lionel Poirot, médaillé d’or aux Jeux méditerranéens en 4 x 100 mètres nage libre et d’argent en 4 x 200 mètres nage libre. A leurs côtés, se tenaient également Thilasay Vongsaya, jeune espoir de la natation française qui espère se qualifier pour les Jeux de Los Angeles en 2028, Bénédicte Tancrez, qui pratique la natation artistique depuis l’âge de 10 ans et Nicolas Douady, président du club de natation de Draveil qui s’investit pour la réussite de ses 400 adhérents.

Près de 150 Porteurs de la Flamme font rayonner le Val-d’Oise

Ils étaient près de 150 à emmener la Flamme aux quatre coins du Val d’Oise. Parmi eux, Maureen Nisima, épéiste sacrée championne du monde en individuel en 2010, Jean-Paul Tony-Helissey, spécialiste du fleuret et vice-champion olympique par équipe aux Jeux Olympiques de 2016 ou encore Johan Yvalun, qui compte 20 marathons à son actif et une 4ème place au mondiaux d’Ironman à Hawaï. À Pontoise, Julien Bartoli, double champion du monde en individuel et par équipe en laser run en 2022, une performance qu’il réitéra l’année suivante, était présent.

Passionné de course à pied depuis plus de trente ans, il représente l’excellence dans ce sport. Stéphanie Frappart, première femme à arbitrer un match professionnel masculin en Ligue 2 et élue à deux reprises meilleure arbitre du monde en catégorie féminine, était également au rendez-vous. Le judo était à l’honneur avec Brigitte Deydier, choisie pour clore cette journée en allumant le Chaudron depuis le site de célébrations. Triple championne du monde dans les années 1980 et quadruple championne d’Europe, elle a décroché la médaille d’agent lors des Jeux de Séoul en 1988. Désormais, elle s’investit dans la promotion de la place des femmes dans le sport.

D’autres Porteurs de la Flamme au parcours inspirant ont eu l’occasion de porter la Flamme, à l’image d’Émilie Pouget, passionnée de tennis de table depuis 20 ans évoluant jusqu’en National 2, qui a ouvert cette 61e étape. Plus tard dans la matinée, David Rotondi, référent sport de la mairie de Chambly, a pris le relais à Cormeilles-en-Parisis. Partageant sa vie entre les cours de karaté et son rôle de référent Terre de Jeux pour la collectivité, il a réussi à créer une dynamique sportive et associative sur l’ensemble du territoire.

La Flamme Olympique poursuivra son épopée samedi 20 juillet en Seine-et-Marne. Elle traversera ce territoire aux multiples facettes de Fontainebleau jusqu’à Meaux, qui accueillera les festivités finales de la 62e étape.