La Collectivité européenne d’Alsace et la Flamme célèbrent l’Europe !

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Olympic Torch Relay | Stage 41 – European Collectivity of Alsace | Olympic Games Paris 2024

La Flamme Olympique a poursuivi son voyage à l’Est ce mercredi et cette nouvelle journée sur les routes a été placée sous le signe de l’Europe. En plus de valoriser les trésors de l’Alsace, la Flamme a mis en valeur la fraternité entre les peuples à l’instar de l’amitié franco-allemande qui a été célébrée lors d’un relais collectif d’exception sur la passerelle des Trois Pays d’Huningue. Un second relais collectif organisé par la Fédération Française de Judo a eu lieu à Strasbourg, avant que la légende du football Arsène Wenger allume le chaudron en fin de journée.

L’Alsace et l’histoire commune avec l’Europe valorisés

La Collectivité européenne d’Alsace, créée en 2021, cultive des identités multiples. Située au carrefour de l’Europe, elle rassemble les langues, les cultures, les patrimoines. Symbole de la réconciliation franco-allemande, elle incarne la devise européenne, « unie dans la diversité » et s’attache à la faire vivre avec sérénité. Il s’agit aussi d’un territoire fier de ses particularités et de ses traditions avec ses routes des vins, ses marchés de Noël, ses châteaux forts et ses fameuses cigognes.

Afin de mettre en lumière les richesses de la Collectivité européenne d’Alsace, la Flamme Olympique a débuté son parcours par Mulhouse en passant notamment devant le temple Saint-Etienne, l’édifice protestant le plus haut de France. Ensuite, direction Huningue et la fameuse passerelle des Trois Pays, ce pont qui traverse le Rhin entre la France, la Suisse et l’Allemagne où un relais collectif symbolique organisé par l’Etat. La Flamme s’est ensuite rendue à Colmar, la « petite Venise ». Elle a notamment arpenté les rues pavées du centre-ville, éclairé les maisons à colombages et les canaux fleuris.

Le voyage s’est poursuivi à Marckolsheim jusqu’au collège Jean-Jacques Waltz. Elle a également mis en lumière deux châteaux d’époques différentes : celui des Rohan à Saverne, construit entre les XVe et les XVIe siècle, et celui de Fleckenstein dont les vestiges résistent au temps depuis le XIIe siècle. Il était alors temps de regagner Strasbourg, ultime étape de la journée. Le parcours dans la capitale de l’Alsace a permis de valoriser son tropisme européen. La Flamme est ainsi partie du Parlement européen puis devant la Cour Européenne des droits de l’Homme et le Conseil de l’Europe. Elle a également éclairé les ponts couverts, la Grande île, le Musée Alsacien et la cathédrale gothique Notre-Dame avant de se rendre Place Kléber, au cœur de la ville, où avait été installé le site de célébration.

Etape 41

Deux relais collectifs riches en symboles et en fraternité

Placée sous le signe de l’Europe, la journée a mis en avant des symboles et des références à l’histoire en particulier à Huningue où un relais collectif était dédié à l’amitié franco-allemande. La passerelle des Trois Pays, inaugurée en 2007 était l’endroit idéal pour fêter ce lien privilégié entre les deux pays. L’État français s’est associé à la Collectivité européenne d’Alsace afin d’organiser ce relais. Il était composé de 24 jeunes, Français et Allemands en majorité, qui ont été sélectionnés au sein de leur lycée. Juste avant eux, c’est l’Allemande Aline Rotter-Focken, championne olympique en lutte, qui a transmis la Flamme au Français Éric Kueny, référent Terre de Jeux à Huningue.

Un autre relais collectif a eu lieu à Strasbourg. Dédié à un sport comme chaque jour, c’est le judo qui était ce mercredi à l’honneur. La capitale alsacienne est une terre de judo puisqu’un tournoi européen, des coupes d’Europe et des stages y sont régulièrement organisés. Parmi les 24 licenciés de la Fédération française de judo qui ont remonté la ruelle des Maroquins jusqu’à la place de la cathédrale, il y avait les espoirs Ninon Lassal, capitaine du relais, et Léonie Girardey qui s’entraine au Pôle espoir à Strasbourg, le benjamin du jour Arthur Mehl, 13 ans et ceinture verte, mais aussi Julie Fritz, vice-championne de France en sport adapté et Claude Paffenhoff reconnu pour sa longévité et exemplarité dans la discipline.

Des stars et des anonymes inspirants au rendez-vous

En parallèle, ils étaient près de 160 porteurs de la Flamme à s’être relayés au fil de la journée. Et comme à chaque étape, des champions qui font ou ont fait l’histoire du sport français étaient présents. Les Alsaciens ont pu applaudir Thierry Omeyer, emblématique gardien de l’équipe de France de handball, double champion olympique aux Jeux de Pékin 2008 et Londres 2012 et médaillé d’argent à Rio 2016. Le champion du monde amateur de XTerra Triathlon (para triathlon), Guillaume Jeannin était le premier de la journée à porter la Flamme, suivi un peu plus tard de Chloé Mislin, cavalière para-équestre, Marie-France Pieri, spécialisée dans les courses de 100 km, Inène Podpovitny, finaliste en aviron aux Jeux Olympiques de Pékin, Yvette Palatino, championne de boxe qui a contribué à la mixité dans la discipline, et Raphaël Votz, quatre fois médaillé en para tir sportif.

À l’issue de la journée, c’est l’un des acteurs du sport strasbourgeois les plus connus au monde qui a allumé le chaudron : Arsène Wenger. Défenseur émérite de 1963 à 1981, il a ensuite connu une carrière d’entraîneur en coachant notamment Arsenal. Il a été un des rares entraîneurs à avoir connu une année de championnat sans aucune défaite (en 2004) avec la bande de Thierry Henry, entraineur de l’équipe de France olympique, et Patrick Vieira, l’actuel coach de l’équipe de football de Strasbourg.

Arsène Wenger n’est pas la seule personnalité à avoir pris part à la fête ce mercredi. L’artiste M. Pokora était également de la partie. Récent actionnaire de la SIG, le club de basket de Strasbourg, il assure actuellement une grande tournée pour ses 20 ans de carrière. Par ailleurs, l’influenceuse Crazy Sally, qui compte plus d’1,2 millions de followers sur les réseaux sociaux, a également porté la Flamme.

Comme chaque jour, la Flamme est également passée entre les mains de relayeurs anonymes qui ont tous des histoires et des chemins de vie inspirants. C’était notamment le cas de Constance Schaerer : pour son association qui accompagne les enfants dont un parent est atteint de cancer, elle s’est donnée pour mission de gravir sept des plus hauts sommets du monde. Elle a déjà réussi à en gravir trois (le Kilimandjaro, l’Aconcagua et le Mont Blanc). Parmi les autres porteurs de la Flamme présents, il y avait aussi Yves Wansi qui s’emploie à promouvoir l’accessibilité aux malvoyants, Valérie Ruetsch, directrice d’une école maternelle qui se sert des Jeux Olympiques comme fil conducteur dans ses activités, et Nicolas Linder, un « handi routard » qui a parcouru la France en tandem.

Demain, la Flamme reprendra en la route et sillonnera la Moselle. De Meisenthal à Metz, elle mettra à nouveau en valeur la nature, le patrimoine et tous ceux qui contribuent à la vitalité du territoire.