JO de Paris 2024 | Nicolas Batum, un capitaine exemplaire à la longévité record : « On est prêt à partir en mission ensemble »

Par Florian Bouhier
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Photo de 2021 Getty Images

Tel un phare à l'horizon, il permet de guider lorsque le chemin semble difficile voir introuvable.

Lors des Jeux Olympiques de Paris 2024, le succès de l'équipe de France masculine de basketball passera forcément en écoutant leur capitaine et leader, Nicolas Batum.

À 35 ans, l'ailier jouera sa dernière compétition sous le maillot bleu. Une histoire à la longétivité exceptionnelle symbolisé par six médailles internationales, un record.

Pour le vice-champion olympique à Tokyo 2020, inutile de se fixer le moindre objectif de résultat malgré les énormes attentes que suscite les Bleus. La priorité, être au rendez-vous lors de l'entrée en compétition, le samedi 27 juillet au Stade Pierre Mauroy de Lille contre le Brésil.

« L'objectif pour moi en tant que capitaine vétéran… Je ne vais pas parler de demi-finale, quarts de finale ou finale. L'objectif pour moi, c'est comment on va arriver contre le Brésil à 17h15, le 27 juillet. Il faut se focaliser sur le basket avant tout », a-t-il affirmé déterminé à un parterre de journalistes dont Olympics.com.

Découvrez l'importance de Nicolas Batum au sein de l'équipe de France et comment il compte éviter les erreurs de l'été dernier lors de la Coupe du monde FIBA 2023.

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Souviens-toi, l'été dernier...

Staff, joueurs, supporters, tout le monde a encore en mémoire le coup de gueule passionné de Nicolas Batum après le fiasco de l'équipe de France lors de la Coupe du monde FIBA 2023.

Alors qu'elle visait une nouvelle médaille mondiale, la France perd ses deux premiers matchs, sans avoir donné l'impression d'avoir débuter son tournoi.

Un an plus tard, le capitaine des Bleus n'a pas oublié bien au contraire, il compte bien utiliser cet échec pour réussir aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

« Tout le monde a un souvenir de ce qui s'est passé l'année dernière. On sait ce qu'on ne doit pas faire. L'année dernière, ça a été une catastrophe. On était d’accord. Ça a été remis en cause et avec tout le monde on se remet d'aplomb, sur la même ligne, et on repart pour ces JO. On est prêt à partir en mission ensemble. »

Ensemble le mot est lâché.

« Là où on a été bon les années précédentes et c'est ce qu'on va essayer de remettre en place, dans la création de cette cohésion, de cette bulle autour de nous. C'est ce qu'on avait créé à Tokyo. De ne pas se disperser et de se focaliser sur l'objectif. »

Leader par la parole et par l'exemple

Pour Batum, le chemin vers une grande campagne passera forcément par les valeurs du collectif et de la solidarité.

Joueur polyvalent par excellence, l'aillier, de retour aux Los Angeles Clippers, excelle dans toutes les tâches dont son équipe à besoin à l'image de Scottie Pippen, son exemple de toujours. Défendre sur le meilleur joueur adverse, prendre des rebonds, faire l'extra-passe ou encore sauver la nation bleue d'un contre salvateur et déjà légendaire lors de la demi-finale olympique contre la Slovénie à Tokyo, Batum sait tout faire.

Lorsqu'on lui fait remarquer qu'il a encore disposé d'un temps de jeu conséquent en NBA (26 minutes de moyenne par match), le capitaine sourit et nous informe qu'il était déjà prêt physiquement avant le début de la préparation des Bleus, guide par la parole mais également par les actes.

« Je suis vraiment en forme. Je me sens vraiment très très bien. Quand je suis arrivée ici, j'étais prêt à entrer en compétition et dans l'entraînement direct. C'est quelque chose que je voulais montrer. »

« Je me suis vraiment préparé à être prêt à enchaîner et à tenir le rôle que je vais avoir. »

À Paris, Nicolas Batum s'apprête à disputer ses quatrièmes Jeux Olympiques, un record dans le basketball français qu'il partage avec Nando De Colo.

Pour sa dernière campagne, il veut éviter une fin d'aventure similaire à celle de la génération Parker lors des Jeux Olympiques de Rio 2016, éliminée sans gloire en quarts de finale contre l'Espagne (67-92).

Les leçons du passé ont été apprises. « On a parlé avec Vincent (Collet) depuis des mois, on sait ce que ça va être cette année », place au jeu dès le 27 juillet, au Stade Pierre-Mauroy de Lille, une enceinte où les Bleus de Batum avait remporté la médaille de bronze de l'Eurobasket 2015.

« Très bon souvenir. L'ambiance, la salle... c'était génial. Le matériel qu'il y a là bas, la salle, le public, l'engouement. Il y a rien à dire. »