JO de Paris 2024 : ces nations qui ont décroché leur toute première médaille dans leur histoire au cours de ces Jeux
Parmi les 91 comités nationaux olympiques ayant au moins remporté une médaille lors de ces Jeux Olympiques de Paris 2024, quelques-uns d'entre eux ont connu un moment marquant dans leur histoire, après avoir décroché leur toute première breloque. En Europe, Afrique ou encore dans les Caraïbes, partez à la découverte de ces athlètes qui ont brillé pour leur nation.
Ces Jeux Olympiques de Paris 2024 ont marqué une première pour bon nombre de nations. Pour certaines, comme l'Azerbaïdjan (basketball 3x3) et le Soudan du Sud (basketball), cette édition marquait une toute première participation dans les sports collectifs. Pour d'autres, cette olympiade était gage de réussite, comme le titre aux barres asymétriques de l'Algérienne Kaylia Nemour, devenant par la même occasion la première athlète africaine à décrocher une médaille olympique en gymnastique.
D'autres nations ont également pu célébrer les tout premiers champions olympiques de leur histoire, après avoir déjà remporté des breloques auparavant, mais jamais en or. Letsile Tebogo, vainqueur du 200 mètres en athlétisme pour le Botswana, et la tireuse Adriana Ruano Oliva, pour le Guatemala, sont devenus des héros dans leur pays.
Cinq comités nationaux olympiques y ont, pour leur part, décroché leur toute première médaille, quel que soit le métal. Voici la liste :
Dominique
En athlétisme, les pays des Caraïbes ont été au centre des attentions. Outre le titre olympique du Jamaïcain Roje Stona au lancer du disque, la Dominique a vécu une grande première dans l'histoire de la nation.
Parmi les quatre athlètes qui représentaient ce pays d'une superficie de 750 km², pour sa huitième participation aux Jeux, c'est en triple saut que Thea LaFond a marqué l'histoire de son pays. Championne du monde en salle un peu plus tôt dans l'année, la Dominicaise s'est envolée à 15,02m le 3 août, record national et médaille d'or olympique pour couronner le tout.
Sainte-Lucie
À 4h15 de trajet en ferry - soit environ 160 km - de la Dominique, l'île de Sainte-Lucie possède sa star du sprint : Julien Alfred. La jeune athlète de 23 ans, spécialiste des courtes distances, s'est fait un nom dans la discipline en 2024, après son titre mondial en salle du 60 m un peu plus tôt dans l'année.
Le 3 août, soit la même date que Thea LaFond, Julien Alfred a dominé la course des reines, le 100 m, en 10 secondes 72. Nouveau record national mais surtout le titre de championne olympique d'une des épreuves les plus attendues de l'événement, devant les Américaines Sha'carri Richardson et Melissa Jefferson, qui deviendront championnes olympiques du 4x100 m quelques jours plus tard.
Mais au-delà de ce titre historique, qui représentait déjà la toute première médaille de Sainte-Lucie dans son histoire - pour sa huitième participation aux Jeux - Julien Alfred remet le couvert sur le 200 m, le 6 août. Seulement devancée par l'Américaine Gabrielle Thomas pour deux dixièmes, la Saint-Lucienne se contentera de la médaille d'argent. Deux breloques au total pour une délégation de quatre athlètes : bilan pour le moins réussi.
Albanie
Deux pour le prix d'une ! À l'occasion de ces Jeux Olympiques de Paris 2024, un pays européen a débloqué son compteur de médailles : l'Albanie. Il s'agit d'ailleurs de leur toute première médaille Jeux d'été et d'hiver confondus, pour leur dixième participation aux Jeux d'été.
En lutte, il aura fallu attendre le 10 août pour voir Valiev Chermen récolter la première médaille de bronze de l'histoire du pays, chez les moins de 74 kg, après sa victoire 6-2 face au Tadjik Viktor Rassadin.
Le 11 août, un jour après ce moment historique et pour le tout dernier jour des JO de Paris 2024, la lutte albanaise viendra chercher une deuxième médaille, encore en bronze. Islam Dudaev, chez les moins de 65 kg, prendra le meilleur sur le Hongrois Iszmail Muszukajev 13-12.
Avec seulement huit athlètes représentant les couleurs de leur pays avant la cérémonie d'ouverture, un quart des athlètes sera ainsi reparti avec une breloque autour du cou.
Cabo Verde
En Afrique de l'Ouest, le Cap-Vert a également vécu une première dans son histoire, avec la médaille de bronze de David de Pina. Si la breloque était déjà assurée, le 2 août, après son quart de finale gagné contre le Zambien Patrick Chinyemba, le boxeur cap-verdien espérait décrocher un meilleur métal - les perdants des demi-finales décrochant directement une médaille de bronze sans passer par une petite finale.
Mais, en demi-finale, son parcours s'arrête chez les moins de 51 kg face à l'Ouzbek Hasanboy Dusmatov, qui deviendra ensuite champion olympique après son succès face au Français Billal Bennama.
Porte-drapeau à la cérémonie d'ouverture, David de Pina deviendra malgré tout le tout premier athlète médaillé de son pays, dans une délégation comptant sept athlètes, la plus grande de son histoire pour sa huitième participation aux Jeux.
L'équipe olympique des réfugiés
Enfin, là aussi en boxe, la dernière belle histoire de ces Jeux Olympiques de Paris 2024 est à mettre au crédit de Cindy Winner Djankeu Ngamba. Camerounaise de naissance, la jeune femme, alors habitant en Île-de-France, est envoyée en Angleterre par sa mère, où elle est brièvement internée dans un camp de détention pour migrants. Harcelée à l'école, elle trouve son bonheur dans la boxe à 15 ans, sport dans lequel elle réussit très vite à briller.
Dans l'impossibilité de représenter le Cameroun - étant rejetée en raison de son orientation sexuelle - le dossier de Cindy est validé par l'équipe olympique des réfugiés, devenant par ailleurs la première boxeuse à représenter cette équipe chez les moins de 75 kg.
Une opportunité qu'elle ne laissera pas passer, battant la Française Davina Michel en quarts de finale et lui assurant la médaille. Battue en demi-finale par la Panaméenne Atheyna Bibeichi Bylon, la porte-drapeau de l'équipe olympique des réfugiés remporte une médaille de bronze ô combien spéciale, au vu de son histoire et de tous ses combats menés pour en arriver ici.
Dans cette délégation de 37 athlètes, Cindy Ngamba devient donc la toute première médaillée depuis la création de l'équipe olympique des réfugiés, en 2016 pour les Jeux de Rio.
Le tableau des médailles de ces Jeux Olympiques de Paris 2024
Letsile Tebogo, Thea Lafond, David de Pina et Cindy Ngamba sont détenteurs d’une bourse provenant du programme de Solidarité Olympique.