JO de Paris 2024 - Athlétisme : Auriana Lazraq-Khlass, prête à enthousiasmer l'heptathlon olympique avec sa personnalité et ses records

Par Nicolas Kohlhuber
4 min|
Auriana Lazraq-Khlass
Photo de Mattia Ozbot

Auriana Lazraq-Khlass arrive aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en pleine confiance.

La Française se présente au Stade de France ce jeudi 8 août en tant que vice-championne d'Europe et troisième meilleure performeuse mondiale de l'année en heptathlon. À Rome, elle avait ébloui avec six records personnels en sept épreuves et un total de 6 635 points. Le sourire qui l'a accompagnée pendant les deux jours de compétition avait alors laissé place à des larmes de joie au moment où la médaille d'argent, sa première dans un grand championnat, avait été sécurisée.

« Ce sont deux jours absolument exceptionnels, magiques, même pour moi. Je me suis dit ‘Allez, un coup de baguette magique pour un record par ci, un coup de baguette magique pour un record par là.’ », s’amuse-t-elle dans un grand éclat de rire communicatif.

« Non, juste pour revenir à la réalité, c'est quelque chose que toute heptathlète voudrait faire en grands championnats », poursuit-elle dans une interview exclusive avec Olympics.com.

Stimulée par sa présence sur le podium provisoire à quatre épreuves de la fin, elle a décidé de planter « ses crocs » dans cette médaille jusqu'à la fin pour ne pas la lâcher. Mais ne vous inquiétez pas, devenir vice-championne d'Europe n'a pas été suffisant pour la rassasier. Elle a encore très faim et n'a pas peur de vouloir faire mieux au Stade de France en battant sept records personnels en sept épreuves et en prenant encore plus de plaisir.

La sérénité ramenée de sa performance italienne pourrait l'aider autant que la joie de découvrir des Jeux Olympiques qui l'ont toujours fait rêver.

« Je fais de l'athlétisme depuis que j'ai six ans, j'ai commencé après avoir vu les Jeux Olympiques d'Athènes 2004 à cinq ans. À partir de là, j'ai eu envie de faire les JO, c'est devenu le but de ma vie. Après avoir vu l'athlétisme, j'ai dit à ma maman ‘j'ai envie de faire les Jeux Olympiques’ alors elle m'a inscrit en club d'athlétisme. Depuis, je me disais que chaque victoire me rapprochait un peu plus des Jeux Olympiques. »

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Auriana Lazraq-Khlass : « Quand on est bien avec soi-même, on n'a pas de limite »

Auriana Lazraq-Khlass s'est inlassablement rapprochée de son rêve olympique. Il deviendra réalité ce jeudi 8 août sur la piste du Stade de France. Les blessures et les opérations qui auraient pu mettre un terme à sa carrière avant ses premières sélections en équipe de France n'ont pas réussi à enrayer la progression de l'heptathlète aussi déterminée que rayonnante.

Son sourire permanent ne dit rien des efforts et des sacrifices réalisés au quotidien pour en arriver là. Même en évoquant les moments les plus difficiles de sa carrière, elle préfère les voir comme une force.

Elle les relativise grâce à son optimisme débordant, entraînant même. Toujours positive, l'heptathlète de 25 ans compte en tirer une force pour que les moments les plus bas de son passé puissent lui permettre de connaître les sommets les plus hauts dans le futur.

Mais son véritable plaisir dépasse largement le simple cadre sportif et les résultats bruts.

« Ma plus grande fierté, c'est d'être toujours là et à mon meilleur niveau maintenant, de pouvoir m'épanouir encore sur la piste, d'avoir encore plein de records à battre. Ma fierté, c'est de m'exprimer dans l'athlétisme. »

La native de Moselle s'exprime avec ses courses, ses lancers et ses sauts mais aussi avec une petite touche personnelle dans son look. Depuis sa première sélection en équipe de France jeunes, aux Championnats d'Europe espoirs 2022, elle arbore des ailes autour de ses yeux, un maquillage qui a été remarqué depuis son éclosion au plus haut niveau, notamment aux Championnats du monde d'athlétisme 2023.

« J'avais déjà décidé d'affirmer mon style à moi, parce que j'avais déjà mes plumes dans les cheveux et les yeux bleu blanc rouge et je les ai juste gardé quand je suis allée en équipe de France seniors. C'est mon truc à moi, je me sens bien comme ça alors je ne changerai pas. Je suis comme ça ! »

Cette habitude lui permet d'être à l'aise et la meilleure version d'elle même, la quête que chaque athlète tente d'assouvir. « Quand on est bien avec soi-même, on n'a pas de limite », explique-t-elle.

Avec Auriana Lazraq-Khlass, la devise des Jeux Olympiques pourrait être : Plus haut, plus vite, plus fort, plus heureuse.

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