JO de Paris 2024 : ambiance festival et spectacle assuré, le Parc Urbain a transformé la place de la Concorde

C'est une obélisque qui porte bien son nom. En plein coeur de Paris, la place de la Concorde, et sa fameuse obélisque, accueillent le parc urbain. Un parc où cohabitent Basketball 3x3, Skateboard, BMX freestyle et Breaking. Des disciplines jeunes, qui confessent au lieu une atmosphère particulière.

Au cœur de Paris, la pluie a laissé place à un arc-en-ciel. Faute de beau temps, le Parc Urbain ouvre ses portes avec un jour de retard, ce dimanche 28 juillet. À peine franchies les portes de ce site de compétition unique, à quelques centaines de mètres de la vasque olympique, que les spectateurs sont submergés de couleurs. Le bleu du ciel, évidemment, mais aussi le rose et le violet, qui s'affichent partout, sur les murs des quatre arènes. Les couleurs, toujours, des drapeaux de pays participant à la fête. Le jaune du Brésil beaucoup, le rouge de la Suisse un peu, et les trois du pays hôte, bien sûr.

Ici, entre les Champs-Elysées et le jardin des Tuileries, le feu d'artifice de couleurs, associé au fond musical ambiant, offre au lieu des allures de festival. Dans les allées, les badauds se promènent, justement, cherchant leur prochaine épreuve comme les festivaliers cherchent une scène pour admirer le spectacle.

Un festival de couleurs

Soudain, un point blanc se dresse à l'horizon. Un mystérieux dôme, sous lequel se disputeront les épreuves de Basketball 3x3. L'équipe de France s'entraîne, devant un public chauffé à blanc. La ferveur et le bruit dessinent des sourires sur les visages des "quatre mousquetaires" tricolores. Coiffé d'une coupe mulet, Jules Rambaut se fond dans la masse de ce festival sportif. Les Bleus révisent leurs gammes et chaque panier est célébré comme une victoire. Le public, qui continue de découvrir cette discipline, s'échauffe aussi avant le début de la compétition, mardi 30 juillet.

Dans son dos, un bruit de foule s'échappe de l'arène dédiée au skateboarding. Accoudés aux barrières, des spectateurs se retournent. C'est l'heure de changer de sport.

Quatre arènes, une ambiance et l'embarras du choix

Côté Tuileries, c'est la plus grande arène. Assis en tribunes, les spectateurs ont d'ailleurs l'embarras du choix. La Tour Eiffel à gauche. Le toit du Grand Palais où semble encore résonner la Marseillaise entonnée par Axelle Saint-Cirel lors de la cérémonie d'ouverture. L'obélisque de la concorde, tout près, à droite. Ou alors la finale féminine du skateboard street, sous leurs yeux. Devant un public acquis à sa cause, la Brésilienne Rayssa Leal s'élance et enchaîne les figures. Assise en tribune, une spectatrice s'interroge : "C'est quoi trick ?" en référence aux cinq manches durant lesquelles les rideuses doivent réaliser leurs meilleures figures. Illustration parfaite que, sous le soleil, profanes et experts se mélangent dans une ambiance bon enfant.

Quelques minutes plus tard, notre spectatrice prend position au moment où vient le tour de Liz Akama. Après une première manche décevante, la Japonaise vient de gagner une nouvelle fan. "C'est sûr qu'elle va augmenter son score" prédit notre spectatrice, devenue supportrice. La vision devient réalité et la jeune femme de 15 ans passe de la dernière à la première place provisoire. Elle glanera finalement une médaille d'argent.

Observer et participer

Dans les tribunes, les allers-retours sont incessants. Les 25 000 personnes attendues chaque jour n'ont pas le temps de s'ennuyer. Outre la compétition, des démonstrations sont proposées au milieu du Parc Urbain. Devant une foule entousiaste, Matthias Dandois, le cycliste nonuple Champion du monde de BMX flatland se prête au jeu. S'il ne participe pas aux Jeux, il participe à la fête, accompagné de l'ambassadeur Breaking, Salah THE entertainer. Et c'est aussi la promesse de cette place de la Concorde. Avant de recevoir les épreuves de Breaking, dès le vendredi 9 août, Madame et Monsieur Tout-le-monde peuvent s'exercer au travers d'initiations. Casquette fixée sur la tête, un père de famille franchit timidement le pas, s'avouant vaincu par les gestes millimétrées de quelques enfants entraînés. L'important, c'est de participer.