Jeux Paralympiques de Paris 2024 | Volleyball assis : la République islamique d'Iran remporte la médaille d'or, son huitième titre paralympique dans la discipline

Par Léo-Pol Platet (à l'Arena Paris Nord)
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Photo de Michael Reaves/Getty Images

Face à son meilleur ennemi, la Bosnie Herzégovine, la République islamique d'Iran a remporté son huitième sacre paralympique. Depuis ses premiers Jeux en 1988, le pays du moyen-orient a toujours remporté une médaille, d'or ou d'argent.

La moisson continue. Comme en 1988, 1992, 1996, 2000, 2008, 2016 et 2021, la République islamique d’Iran remporte le titre paralympique en volley assis. Une hégémonie sans partage sur la discipline, que même les Bosniens ne sont pas parvenus à stopper, ce vendredi 6 septembre, à l’Arena Paris Nord.

Le bon démarrage bosnien...

Pourtant, ce sont bien eux qui inscrivent le premier point du match, pour cette revanche de la dernière finale paralympique. Avant de voir la machine iranienne se mettre en route, pour prendre les commandes (5-1). Puis, les échanges se rallongent et la partie s’équilibre. Malgré les énormes claques de Morteza Mehrzad, la Bosnie Herzégovine se montre aussi efficace au bloc. En toute fin de set, le peuple des Balkans prend finalement l’avantage au score à 22-21, pour remporter la première manche (25-22).

Un deuxième set d'anthologie

La seconde manche est également très disputée. À nouveau, les Iraniens démarrent mieux et mènent rapidement (5-0). Mais la partie s’équilibre, une nouvelle fois, à mesure que les points défilent. Le duel au sommet annoncé a bien lieu. Côté Iranien, l’immanquable Morteza Mehzard pèse de son poids sur cette partie. L’homme de 2,46 mètres est omniprésent en attaque, surtout, comme en défense. Ses allers-retours sur le banc se ressentent, et c’est dans ces moments que les Bosniens recollent au score. Alors qu’elles n’arrivent pas à se détacher, les deux équipes sont contraintes de dépasser les 25 points. Sur deux attaques surpuissantes, les Iraniens empochent le second set (30-28). Et prennent la main sur la partie.

Photo de Michael Reaves/Getty Images

La République islamique d'Iran déroule

Face aux 4000 spectateurs de l'Arena Paris Nord, l'équipe iranienne fait ensuite l'étalage de toutes ses qualités. Presque imbattable depuis 36 ans, elle a su le rester sur le début de la compétition. Pour en arriver là, elle a largement dominé le groupe B, ne concèdant pas le moindre set face à l'Ukraine, le Brésil et l'Allemagne. En demi-finale, l'Egypte parvient à lui prendre un set, mais le reste ressemble à un cavalier seul (25-14, 25-15, 20-25, 25-8). L'affaire est réglée en moins d'une heure et quart.

Il en faut un peu plus, pour battre la Bosnie-Herzégovine, en cette finale. Mais dans les deux derniers sets, les points gagnants s'enchaînent et la défense bosnienne, si efficace en début de match, commence à craquer. En attaque, elle n'arrive plus à contourner le bloc, qui lui renvoie systématiquement ses ballons avec la même puissance. L'Iran s'envole et empoche les deux derniers sets (25-16, 25-14).

« On a essayé de progresser le plus possible depuis la dernière médaille d'or, on veut en gagner le plus possible » réagissait Hadi Rezaei, l'entraineur qui a permis à l'Iran de récolter huit médailles d'or et deux d'argent, après la rencontre. Pour celui qui a débuté cette moisson avec l'Iran en 1988, difficile de choisir sa victoire préférée, parmi les huit titres remportés : «C’est toujours la dernière. Si vous m’aviez demandé ça après la septième, je vous aurais dit la septième. Si vous m’aviez demandé cela après la sixième, je vous aurais répondu la sixième. C'est toujours très difficile de gagner une médaille d’or.»

À ses côtés, sur le banc, pour assister à la balle de match, Morteza Mehzard se dépêche de retrouver ses coéquipiers pour fêter avec eux cette nouvelle médaille d'or. Les trophées passent mais la joie reste la même. Intacte. Comme au premier jour.

L'Egypte en bronze, la France dernière

Plus tôt dans la journée, l'Egypte s'était offert la médaille de bronze, après un long combat contre l'Allemagne (25-22, 23-25, 25-23, 23-25, 15-10). L'équipe de France, de son côté, poursuit son apprentissage, après une nouvelle lourde défaite (3-0) face à l'Ukraine. Les Bleus sont derniers de la compétition.