Jeux Paralympiques de Paris 2024 | Le volcanique Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines s’est encore embrasé

Par Pierre Sarniguet
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Photo de Fiona Goodall/Getty Images

Encore une journée pleine d’émotions et de médailles pour la délégation française en ce samedi 31 août. En Para cyclisme sur piste, les Bleus ont fait étalage de leur talent pour glaner par moins de trois médailles grâce à Alexandre Léauté, Gatien le Rousseau et Dorian Foulon.

Vivre l’expérience des Jeux de Paris 2024 au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines commence bien avant d’avoir franchi les portes de l’enceinte. C’est même à un bon kilomètre de là que l’ambiance des Jeux nous happe. Ici, dans la gare située dans le ville de Montigny-le-Bretonneux (Saint-Quentin-en-Yvelines est le nom de l’agglomération), l’ambiance est déjà paralympique ! Le chemin à parcourir à pied passe à vitesse grand V grâce à la bonne humeur des volontaires qui guident le public vers le site de compétition. “Bonjour et bienvenue !”, “bonne journée à toutes et à tous, profitez ! “, l’accueil est on ne peut plus chaleureux ! La longue file de spectateurs s’éparpille sur le parvis du vélodrome dans lequel, en ce milieu de matinée, de belles histoires sont déjà en train de s’écrire. Notamment pour les Français qui jouent leurs qualifications pour les finales de l’après-midi.

Photo de Pierre Sarniguet/Paris 2024

Dans la fournaise du Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines

Autant vous prévenir tout de suite. Ce n’est pas au Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines que vous attraperez froid ! Ici, le thermostat est réglé à 29 degrés pour générer une pression atmosphérique idéale et faciliter la performance des Para athlètes. Force est de constater que cela est efficace ! Couplé au talent des Para cyclistes, ce paramètre permet de rouler vite, très vite à l’image de Dorian Foulon qui abaisse de près de 4 secondes son propre record du monde sur la poursuite individuelle 4 000 mètres. Tel un cercle vertueux, le public se laisse porter par ces exploits et forcément, la liesse emporte tout sur son passage. C’est donc dans une atmosphère surchauffée que les 5 000 spectateurs s’enthousiasment pour chaque concurrent. Et il n’est pas rare d’avoir des frissons comme lorsque Amanda Reid (Australie) vient enlacer ses proches sur le bord de la piste quelques secondes après avoir remporté l’or sur le 500 mètres, le tout sous un tonnerre d’applaudissements.

Photo de Alex Slitz/Getty Images

Une pluie de médailles françaises

Dans une ambiance de boîte de nuit, le public très largement français se régale devant ses représentants français qui parviennent presque tous à se qualifier pour les finales de l’après-midi. Ici, tout a été pensé pour qu’il n’y ait aucun temps mort. Les courses s’enchaînent avec frénésie et le moindre entracte est comblé par les tubes lancés par le DJ. Le remix du célèbre Summer time sadness de Lana Del Rey fait bouger la foule qui, elle, vie sa summer time madness ! En ce 31 août, ce sont effectivement des souvenirs incroyables que les milliers de spectateurs sont en train de se forger. La folie (madness en anglais) est palpable, surtout lorsque Alexandre Léauté décroche une nouvelle médaille, de bronze cette fois-ci. Le Breton ouvre d’ailleurs une heure de folie pour le clan tricolore puisque dans la foulée, c’est Gatien Le Rousseau qui s’offre la première médaille paralympique de sa jeune carrière (21 ans). Mais c’est sur les coups de 15h15 que tout le Vélodrome national de Saint-Quentin-en-Yvelines se met à trembler. Au terme d’un 4 000 mètres maîtrisé d’une main de maître, Dorian Foulon offre une troisième médaille d’or à la délégation française en conservant son titre en poursuite individuelle C5. La liesse en tribunes est indescriptible !

Photo de David Ramos/Getty Images

Une expérience paralympique totale

Les mots de Dorian Foulon ne trompent pas. “Aujourd’hui, c’est le public qui a fait la différence”. Preuve que le soutien des fans pour les athlètes leur permet de se surpasser pour aller décrocher les étoiles. Le clapping lancé par le médaillé d’or français dès sa descente du vélo en est la parfaite illustration. Ainsi, l'expérience sur ce site de compétition est collective et totale. Cela débute dès l’arrivée à la gare ferroviaire, et ça se poursuit avec une Marseillaise chantée à pleins poumons et enfin ça dure jusqu’à votre départ grâce à la haie d’honneur et l’ambiance de feu réservée par les volontaires. Sur les airs du désormais “freed from desire” de Gala, voilà que la foule prolonge la fête sur le parvis. Pas évident de s’en aller après de telles émotions… Merci les Jeux !

Le calendrier complet des épreuves