Jeux Paralympiques de Paris 2024 | Para triathlon - Récit d'une journée magique : « C'était le rendez-vous de l'année ! »

Par Samuel Troccaz (depuis le Pont Alexandre III)
3 min|
Jules Ribstein
Photo de Tasos Katopodis/Getty Images

Ce lundi, les épreuves du Para triathlon des Jeux Paralympiques de Paris 2024 ont pris place autour du Pont Alexandre III. Les Para athlètes ont brillé face à un public au rendez-vous. Reportage.

Après un report des courses de dimanche à lundi, l’épreuve de Para triathlon avaient lieu ce lundi autour du Pont Alexandre III. La Team France s’est encore illustrée avec, notamment, deux médailles d’or signées Alexis Hanquinquant et Jules Ribstein. Les Para athlètes ont nagé dans la Seine, pédalé sur les pavés des Champs-Elysées et couru en direction du Grand Palais. « Le parcours est incroyable, estime Louis Noël, 4e de la finale hommes PTWC. On a vécu de belles émotions, c’était le rendez-vous de l’année ! »

Photo de Alex Slitz/Getty Images

Du soleil et des Para

Après la pluie vient le beau temps. Les orages du week-end ont laissé la place au soleil. « La météo était juste parfaite, s’enthousiasme Alexis Hanquinquant, désormais double champion paralympique. Les routes étaient sèches, donc pas besoin de prendre de gros risques dans les virages à vélo. »

Le ciel bleu a été accompagné par le public, venu nombreux pour supporter les Para athlètes. « C’était noir de monde, même sur les Champs-Elysées, raconte surpris le porte-drapeau de la délégation française. Ce facteur, salvateur pour certains, a été compliqué à gérer pour les Para triathlètes aveugles. « Pendant la préparation, nous avons dû créer un système de communication tactile avec ma guide, illustre Héloïse Courvoisier. « Sur le vélo, nous utilisions les freins ou les pédales pour pouvoir gérer le mieux possible l’effort. »

Une interrogation demeurait également sur le courant de la Seine. « C’était un facteur qu’on appréhendait particulièrement et qu’on avait préparé à l’entraînement avec des parachutes et des élastiques, explique Louis Noël. « Mais au final, c’était assez tranquille, nous n’avons pas eu de difficultés. »

Le regret du dimanche

Alors que les courses devaient se dérouler dimanche, les conditions météorologiques n’ont pas permis à la Seine d’être prête pour recevoir les Para athlètes. Ce décalage a suscité du stress chez Jules Ribstein, médaillé d’or en catégorie PTS2. « J’ai du mal à dormir depuis une semaine, donc une soirée en plus c’était dur pour moi, déplore le nouveau champion. Maintenant que c’est fini, je vais pouvoir me reposer ! »

Benjamin Maze, coach de la formation tricolore, a choisi d’appeler Léo Bergère, qui avait vécu la même situation aux Jeux olympiques de Tokyo, en 2021, pour qu’il puisse parler directement aux athlètes. « C’était fort pour mes Para athlètes ! Avoir un valide qui apporte du calme a été un beau message. »

Malgré tout, Alexis Hanquinquant est resté frustré par la situation : « J’étais triste hier car certains de mes proches sont venus et ont dû repartir. » Au final, l’histoire retiendra que 11 000 spectateurs étaient présents dans les rues de Paris pour assister à cette épreuve.