Jeux Paralympiques de Paris 2024 | Para aviron - « Les encouragements ont rythmé mes coups de pelle » : Nathalie Benoît, une troisième médaille paralympique gagnée devant les siens
Médaillée de bronze ce dimanche matin sur le PR1 Skiff de Para aviron des Jeux Paralympiques de Paris 2024, Nathalie Benoît avait forcément le sourire au moment de débriefer sa performance.
Lorsque l'on retrouve la Sudiste Nathalie Benoît en zone mixte après son podium où elle a reçu sa médaille de bronze paralympique, c'est Alexis Sanchez qui parle à la presse. Les deux Para rameurs ont partagé, ces derniers temps, le même appartement. Proches et tous les deux qualifiés pour la finale du PR1 Skiff des Jeux Paralympiques de Paris 2024, ils ont connu des fortunes diverses ce dimanche matin : la cinquième place pour lui, le podium pour elle.
Alors**, Nathalie Benoît et Alexis Sanchez se serrent dans les bras** sans retenue. « Elle m'a vraiment aidé et me permet de me canaliser à l'approche des courses », lance ensuite le benjamin du duo.
Dans la foulée, c'est son aînée au sommeil dérangé avant les grandes échéances qui prend la parole : « J'ai écouté des ondes thêta cette nuit entre 2h et 4h30, rigole la désormais triple médaillée paralympique. J'ai eu de la détermination avec l'envie de ne lâcher aucun coup. Je savais que je ne partirais pas devant, qu'il faudrait remonter. Aux 1 000 mètres, je sentais que j'étais bien donc j'ai voulu en mettre encore un peu plus. Je suis assez heureuse de cette construction de course qui s'est faite dans la sérénité. À la fin, le public a vraiment poussé fort. »
Elle va reprendre le travail et arrêter sa carrière internationale
Si bien qu'il a aidé Nathalie Benoît à se surpasser pour doubler sa concurrente ukrainienne et, ainsi, monter sur le podium à Vaires-sur-Marne. « Ce que les gens ne savent pas, c'est que crier mon prénom me donne une rythmique. Normalement, je chante des petites choses en course et, là, les encouragements ont rythmé mes coups de pelle, c'était formidable, révèle-t-elle. Sans comparer, cela m'a fait penser quand Léon Marchand sortait la tête de l'eau pendant les Jeux Olympiques. Je ne suis pas une bulle quand je suis dans le dur, mais j'ouvre tout ! »
Après l'argent de Londres et le bronze de Tokyo, c'est donc une troisième breloque paralympique que Nathalie Benoît, 44 ans, parvient à glaner. « C'est la médaille la plus aboutie, déjà parce que c'est en France. Sur les paralympiades de Londres 2012 et Tokyo 2020, j'étais placée dès le départ et il fallait garder la place. Là, il a fallu aller chercher cette médaille, ce qui n'est pas la même gestion de course ni les mêmes émotions à l'arrivée. C'est un soulagement », estime-t-elle.
Maintenant, une nouvelle vie commence pour la Française, qui va devenir à la rentrée chargée de mission handicap pour Aix-Marseille Université. « J'espère bien que mes performances vont susciter des vocations pour que la relève se fasse jour », termine une Nathalie Benoît rayonnante en ce premier dimanche de septembre.
Para aviron : Nathalie Benoît en bronze