Jeux Paralympiques de Paris 2024 | Basket fauteuil : les Néerlandaises de nouveau médaillées d'or après leur victoire face aux États-Unis
Après leur sacre à Tokyo, en 2021, les Néérlandaises ont signé le doublé cet après-midi, face aux États-Unis (63-49). Menées jusque dans le deuxième quart-temps, les coéquipières de Bo Kramer ont su construire leur succès progressivement, dans une Arena Bercy qui aura encore offert un feu d'artifice de couleurs et de bruits, avant la cérémonie de clôture, à 20h30.
Voilà, c'est fini. Ce n'est pas faute d'avoir consulté le calendrier, lu et relu dans tout les sens. Cherché une épreuve pour la fin de journée ou de quoi occuper son lundi. Mais cette finale féminine de Basket fauteuil est bien la der des der. Les derniers trois coups, comme au théâtre, pour démarrer la session. La dernière fois que l'on entend la douce musique des cérémonies. Les Jeux Paralympiques tirent leur révérence, ce dimanche 8 septembre, dans une Arena Bercy incadescente comme au premier jour. Et les Néérlandaises ont donc la chance de recevoir les dernières médailles d'or de cette paralympiade inoubliable après leur victoire face aux États-Unis (63-49).
Les Américaines démarrent mieux...
Sur le parquet, difficile d'imaginer les joueuses aussi nostalgiques que le public... et les journalistes. Loin de toutes ces considérations, Les Oranje comme la Team USA ont un combat à gagner, pour faire de ces Jeux un souvenir à part entière. Avec un sang-froid digne du tireur tricolore et porte-drapeau, Tanguy De La Forest, Rose Hollermann ouvre le score pour les Américaines (2-0). Ces dernières commencent mieux la partie, prêtes à en découdre, à la manière du judoka Hélios Latchoumanaya, de nouveau médaillé d'argent. Elles imposent un premier écart (8-1). Mais, passé cette entame délicate, les Néérlandaises font preuve de caractère et reviennent dans le match. Dans le second quart-temps, Bo Kramer et ses coéquipières prennent même l'avantage à (17-16), pour la première fois du match.
... mais les Pays-Bas haussent le ton
Dès lors, les championnes paralympiques en titre ne vont plus se défaire de cette avance. Adroites dans les lancers, elles trouvent des solutions dans l'axe, diversifiant leur palette stratégique, à l'instar de Frederic Villeroux, le meneur de jeu l'équipe française de Cécifoot médaillée d'or. Après avoir perdu le premier quart-temps (8-12), le deuxième est remporté haut la main (23-12). Dépassées par moments, les Américaines paient peut-être là l'énergie déployée sur le parquet, lors d'une phase finale tout sauf évidente, avec des victoires étriquées face à de sérieuses concurrentes : la Grande-Bretagne (59-52) puis le Japon (50-47). De leur côté, les championnes du monde 2018 et 2022 ont connu un parcours plus linéaire contre l'Espagne (61-43) puis le Canada (72-61).
La supériorité des Européennes se confirme dans la troisième manche, malgré un sursaut américain (48-37 à la fin de la troisième manche). Engagée, et de haut-niveau, cette finale tient en haleine un public venu nombreux cet après-midi encore, pour garnir les rangs de l'Arena Bercy. La Team USA continue à croire en ses chances et pousse pour tenter de revenir. Mais à la manière d'Aurélie Aubert, la nouvelle reine de la Boccia, les Oranje gèrent cette finale dans le dernier quart-temps.
Les Pays-Bas, une place forte du handisport
Un dernier échec au lancer pour une Américaine, et les remplaçantes néérlandaises peuvent envahir le parquet à toute vitesse, drapeaux déjà déployés sur les épaules. Désormais doubles championnes paralympiques et doubles championnes du monde en titre, elles rentrent dans la légende de ce sport. Surtout, les Pays-Bas confortent leur statut dans le monde du handisport, en terminant la compétition à la quatrième place des nations les plus médaillées (56 médailles dont 27 en or).
Les spectateurs n'ont pas bougé d'un centimètre et il est déjà l'heure de la cérémonie de remises des médailles. Le bronze pour la Chine, tombeuse du Canada en petite finale (65-43), l'argent pour les Etats-Unis et donc l'or pour les Pays-Bas. Comme toujours, l'émotion des championnes est partagée par le public. Cette fois un peu plus. Autrefois si énigmatique, la musique de célébration qui résonne pourrait encore résonner quelques heures de plus que personne ne s'en plaindrait ici. Pourtant il faut bien la couper. Voilà, c'est fini.