Jeux Paralympiques de Paris 2024 | Cécifoot : la France entre dans l'histoire en s'imposant aux tirs au but face à l'Argentine
L'équipe de France a fait basculer Paris dans la folie en s'imposant aux tirs au but face à l'Argentine. Premier titre paralympique en Cécifoot pour la France. Le récit de la rencontre.
L’équipe de France de Cécifoot avait rendez-vous avec l’histoire en ce 7 septembre 2024. Au pied de la Dame de fer, les hommes de Toussaint Akpweh ont abordé la deuxième finale de leur histoire paralympique (la première date de 2012, perdue face au Brésil) avec envie et détermination. Dans un Stade Tour Eiffel plein à craquer et bouillant comme jamais, les Bleus avaient tout ce qu’il fallait pour entrer dans le cœur des Français. À l’entrée sur la pelouse, les dix joueurs et le staff n’ont pu s’empêcher de profiter de l’ambiance des lieux. Dans l’arène de 11 000 spectateurs, des milliers de drapeaux bleu, blanc et rouge agités ont planté le décor d’une soirée historique.
Les Bleus entrent bien dans leur match
La première période est à la hauteur de l’événement. Français et Argentins sont au coude à coude. Ahmed Tidiane Diakité réalise un bon début de match avec notamment deux rushs solitaires vers l’avant qui apportent le danger aux abords de la surface de réparation argentine. Également, les relances à la main rapide d’Alessandro Bartolomucci permettent aux Tricolores de rapidement investir le camp de leurs adversaires. En point d’appui, Frédéric Villeroux se montre particulièrement solide. Pour autant, la défense ne doit pas laisser trop de champ à l’aisance technique balle au pied de Maximiliano Espinillo et d’Osvaldo Fernandez qui sont de véritables dangers.
À toi, à moi
Il aura fallu attendre la 10e minute de jeu pour exulter. Encore une fois, l’inévitable Frédéric Villeroux débloque la situation grâce à une action rondement menée par le capitaine qui trompe le gardien argentin d’une frappe tendue à bout portant (1/0). Le Stade Tour Eiffel a à peine le temps de redescendre de son nuage que Maximiliano Espinillo égalise. Sur le coup d’envoi, une louche tirée vers l’avant permet à l’homme aux cheveux orange de tirer au but, une fraction de seconde seulement avant qu’Alessandro Bartolomucci ne s’empare du ballon (1/1). Tout est à refaire…
Finalement, la mi-temps intervient sur ce score de 1 à 1, presque au bon moment pour les Bleus qui avaient accumulé 4 fautes collectives et qui étaient donc à une unité d’offrir un penalty à l’Albiceleste.
Les Bleus font le dos rond
C’est un énorme arrêt d’Alessandro Bartolomucci après deux minutes de jeu qui ouvre la seconde période. Le portier soulage tout le monde en se couchant rapidement sur sa droite. Il réitère l’exploit peu de temps après avec une nouvelle parade à la suite d’un corner argentin conclu par une frappe d’Espinillo (8e tir argentin pour 5 cadrés, les Bleus n’en sont qu’à 4 pour 1 cadré à ce moment-là). Le show Bartolomucci se poursuit avec un nouvel arrêt en faveur du gardien des Bleus qui s’offre décidément un sacré duel avec Espinillo ce soir. Ces arrêts témoignent des difficultés offensives de l’équipe de France.
“Shalalalala, allez les Bleus !”, le public donne de la voix dès qu’il le peut pour mener les siens vers un succès paralympique historique. Il reste encore trois minutes à jouer !
30 secondes à jouer et l’Argentine obtient un bon coup franc ! L'atmosphère est irrespirable au Stade Tour Eiffel… Le ballon est contré par le soldat Frédéric Villeroux qui aura tout donné jusqu'au bout. Place à la séance de tirs au but !
Une séance de tirs au but insoutenable
C’est Espinillo qui a la lourde tâche d’ouvrir cette séance de tirs au but. Face à Bortolomucci, il fait le choix de tirer en force au milieu. C’est au fond ! (1 à 0 pour l’Argentine).
Hakim Arezki se présente en premier pour les Bleus. Le défenseur égalise d’un tir du pied droit (1/1).
Mario Rios se présente à son tour pour le deuxième tir argentin. Il marque également en trompant de peu Bartolomucci (2/1)
Martin Baron prend la place de tireur. Entré en cours de première période, il marque avec l’aide de la barre transversale (2/2) tel Zidane en finale de la Coupe du monde en 2006.
Nahuel Heredia y va pour l’Albiceleste mais c’est le gardien français qui arrête le tir. Le stade explose !
Balle de match pour Frédéric Villeroux qui ne tremble pas (3/2). LES BLEUS SONT CHAMPIONS PARALYMPIQUES !
Le Brésil se console avec le bronze
Plus tôt dans la journée, les Brésiliens, invaincus (jusqu'à jeudi dernier) dans la compétition depuis son introduction aux Jeux en 2004, ont réussi à décrocher la médaille de bronze lors de la petite finale face à la Colombie. Au terme d’une rencontre fermée, les quintuples champions paralympiques se sont imposés sur le score de 1 à 0.