TQO de hockey sur gazon : Charlotte Englebert et Emma Puvrez, partenaire sur le terrain et dans la vie

Obtenir un quota olympique est toujours quelque chose de spécial, et cette quête est encore plus belle quand elle est réussie avec la personne que l'on aime.

Charlotte Englebert et Emma Puvrez ont eu la chance de vivre une telle expérience avec la victoire de la Belgique sur la Grande-Bretagne en demi-finale du TQO de hockey sur gazon ce jeudi 18 janvier (3-2). Les deux hockeyeuses partagent leur vie, mais aussi le terrain au sein des Red Panthers. C'était encore le cas dans ce match décisif sur la route de Paris 2024, une situation forcément particulière.

« Vivre ce genre de compétitions ensemble, cela les rend encore plus uniques. On chasse les mêmes rêves alors c'est vraiment agréable de travailler ensemble. Je pense qu'on se rend plus forte, plus confiante. C'est un moment vraiment unique que tout le monde ne peut pas avoir la chance de vivre », a réagi Emma Puvrez dans une interview exclusive avec Olympics.com à Valence.

Cette qualification olympique s'ajoute à une liste d'exploits en équipe nationale qui comprend déjà plusieurs médailles continentales. Aucun trophée, résultat ou record ne peut pourtant résumer le plus bel accomplissement de la défenseure et de l'attaquante avec la Belgique.

Un stage aux États-Unis leur a permis de se rencontrer et d'entamer une histoire d'amour qui dure depuis presque cinq ans maintenant.

* Les Comités Olympiques Nationaux (CNO) étant les seules autorités habilitées à déterminer qui représentera leur pays aux Jeux Olympiques, la participation de chaque athlète aux Jeux de Paris 2024 sera de fait du ressort desdits CNO, qui sélectionneront leur délégation nationale respective à Paris. La sélection des équipes de sport collectif ayant obtenu un quota sera annoncée ultérieurement.

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Charlotte Englebert et Emma Puvrez ne se connaissaient pas avant un stage avec les Red Panthers

À l'automne 2018, Charlotte Englebert a intégré les Red Panthers pour la première fois à l'occasion d'un stage en Pennsylvanie. Cette découverte d'un point de vue sportif lui a aussi permis de rencontrer la femme de sa vie.

« C'est amusant, je suivais l’équipe nationale depuis longtemps, mais je ne savais pas vraiment qu'elle jouait. Je suivais plus les autres joueuses, les plus âgées, ça a été une bonne surprise de la voir dans le groupe. Le courant est bien passé entre nous. Elle était restée aux États-Unis après le stage alors on s'écrivait et on a commencé à se voir à son retour », se rappelle Lotte pour Olympics.com.

Les deux hockeyeuses ne se sont plus quittées depuis. Elles ont même partagé leur quotidien jusqu'en club avec le Royal Racing Club. Ce n'est plus le cas aujourd'hui parce qu'elles ont rejoint le championnat néerlandais, à Den Bosch pour Englebert et à Tilburg pour Puvrez.

La vingtaine de kilomètres qui séparent les deux clubs ne les empêchent pas de vivre ensemble et de s'occuper des deux chiens qu'elles possèdent. Cette passion pour les animaux comme leur plaisir à voyager, aller au restaurant ou faire du shopping leur évitent d'avoir une vie exclusivement focalisée sur le hockey sur gazon.

Un équilibre a justement dû être trouvé pour que la vie professionnelle n'empiète pas trop sur leur relation personnelle.

« On a décidé qu'on pouvait parler de hockey pendant dix minutes après un match pour évacuer ce dont on a besoin de parler. Puis on monte dans la voiture et on se concentre sur le reste de la journée », admet Charlotte Englebert qui a quatre ans de moins que sa compagne.

Ce compromis leur évite d'interminables débats, car même si elles ont beaucoup en commun, leurs postes sont différents et la manière de concevoir leur sport aussi.

L'amour aide dans le hockey sur gazon, mais l'inverse est aussi vrai

Emma Puvrez est une défenseure alors que Charlotte Englebert évolue au milieu de terrain ou en attaque. C'est peut-être un détail, mais dans un couple, cela peut être une source de désaccords.

« Parler beaucoup de hockey peut créer de petites tensions parce qu'on ne voit pas le match de la même manière, parfois c'est difficile. Mais en stage, cela n'arrive pas car on fait nos choses séparément, on en parle autour d'un café mais il n'y a pas de tensions. »

Et si les disputes sont si rares entre les deux hockeyeuses amoureuses, c’est peut-être parce que le sport leur permet de se connaître dans des conditions très éloignées du train-train quotidien. Comprendre le fonctionnement de l'autre à l'entraînement ou en match est alors un atout aussi bénéfique sur le terrain que dans la vie de tous les jours.

Les deux joueuses qui ont déjà gagné le Stick d'Or de meilleure joueuse belge de l'année tirent aussi bénéfice de leur relation sur le terrain. Elles se connaissent mieux que quiconque et peuvent se soutenir mutuellement dans les épreuves.

« Emma peut faire ou dire quelque chose qui m'aidera dans un moment difficile, c'est une preuve que l'amour peut aider dans le hockey. »

Et si cette flamme est assez forte pour résister aux vents contraires, alors il n'y a pas de raison qu'elle ne redouble pas d'intensité dans les moments de grande joie.

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