La moisson d'or de Sawao Kato démarre à Mexico
Si Mikhail Voronin a fait le plein de médailles à Mexico, Sawao Kato a privilégié la qualité à la quantité. Le Japonais repart en effet avec trois médailles d'or, contre deux pour le Soviétique. Ce premier rendez-vous olympique marque le début d'une longue carrière, ponctuée de huit médailles d'or.
Kato est le fer de lance d'une génération dorée de gymnastes japonais, qui propulsent le pays du Soleil Levant au sommet de la discipline. Comme Voronin, il participe aux huit concours de Mexico 1968. Il remporte ainsi la médaille d'or lors des premières épreuves : le concours général individuel, le concours général par équipes et le sol. Cette réussite confirme la domination du Japon en gymnastique. Les athlètes nippons prennent quatre des cinq premières places du classement général et seul Voronin parvient à briser leur suprématie. Kato réalise le meilleur score de l'épreuve par équipes, aisément remportée par le Japon. Enfin, les Japonais s'adjugent les quatre premières places de l'exercice au sol.
Kato ajoute la médaille de bronze des anneaux à sa collection, mais sa carrière olympique est loin d'être terminée. Lors des Jeux de Munich en 1972, il remporte trois nouvelles médailles d'or. Quatre ans plus tard à Montréal, il ajoute deux nouvelles pièces à son tableau de chasse et porte son total à huit titres olympiques. Aucun gymnaste masculin n'a jamais réalisé pareille performance. Seule la Soviétique Larisa Latynina a fait mieux avec neuf médailles. Kato fait partie d'un groupe de onze athlètes, toutes disciplines confondues, à avoir remporté plus de sept médailles d'or.
Par la suite, Kato restera dans le milieu du sport et deviendra même l'un des juges les plus célèbres de la gymnastique. Il occupera également un poste de professeur d'université.