Au Sénégal et au Mali, la forêt olympique aide les communautés dans de nombreux domaines

Depuis 2012, la Journée internationale des forêts est célébrée le 21 mars. À cette occasion, Olympics.com vous présente la forêt olympique, une initiative du Comité International Olympique qui ambitionne la plantation de 590 000 arbres au Sénégal et au Mali.

3 minPar Nicolas Kohlhuber
IOC President Thomas Bach plants a symbolic tree in Dakar to celebrate the start of the Olympic Forrest Project with 600 000 trees to be planted.
(IOC / Greg Martin)

Les anneaux olympiques, la flamme olympique ou la devise olympique sont connus dans le monde entier, mais avez-vous déjà entendu parler de la forêt olympique ?

Le Comité international olympique a lancé cette initiative en 2021 pour lutter contre le changement climatique. Avec la plantation de 590 000 arbres dans 90 villages du Mali et du Sénégal, le CIO participe pleinement à la construction de la Grand Muraille Verte, un projet soutenu par les Nations Unies qui vise à lutter contre la progression du Sahara en Afrique.

En octobre 2022, à quatre ans des Jeux Olympiques de la Jeunesse de Dakar 2026, un arbre indigène a d'ailleurs été planté par Thomas Bach, président du CIO, sur le campus de Diamniadio au Sénégal, où sera situé le village olympique (voir photo ci-dessus). Il symbolise l'engagement du CIO et fait le lien entre la ville sénégalaise et la forêt olympique en cours de plantation à plusieurs centaines de kilomètres de là.

Avec ses partenaires, le CIO a identifié près de 2 000 hectares à reboiser au Sénégal et au Mali pour restaurer des terres. À en croire Ibrahima Diallo, secrétaire exécutif de l'ONG La Lumière en charge de la mise en œuvre du projet, c'était une nécessité.

« Le projet a démarré dans la zone où le Sénégal est le plus désertique et où il faut barrer la progression de ce climat. Le Sénégal est un pays minier et il a besoin de ces plantations pour que l’on puisse continuer à vivre de nos terres et dans un cadre sain », expliquait-il à Olympics.com en octobre dernier à Dakar.

La forêt olympique a un impact environnemental, économique et alimentaire

Ces arbres vont pouvoir séquestrer l’équivalent de 200 000 tonnes de CO2 sur 25 ans, un total qui va permettre au CIO de devenir une organisation à contribution positive pour le climat.

Mais lutter contre le réchauffement climatique n’est pas la seule vocation de la forêt olympique. Ses bienfaits seront multiples pour les communautés locales grâce au travail réalisé en amont de la plantation.

« La forêt olympique a de multiples intérêts. Elle a évidemment un impact environnemental à travers la restauration des terres et la séquestration du CO2. Mais elle a également d'autres conséquences :  économique, car ces arbres vont permettre aux communautés de tirer des profits et augmenter leurs revenus, ainsi que sur le plan alimentaire, car il s’agit d’espèces consommables avec une forte potentialité », expliquait Désiré Ouedraogo.

La forêt olympique a déjà des effets bénéfiques sur les communautés

Avec déjà 70 000 semis plantés, ces effets sont déjà perceptibles sur le terrain. C’est notamment le cas à Sinthiou Fissa.

Rouguiatou Diallo est la secrétaire du comité de ce village situé à l’Est du Sénégal, à proximité de la frontière avec le Burkina Faso. Elle a parlé des premiers résultats visibles de la forêt olympique.

« Il n'y avait plus beaucoup d'arbres depuis cinq ans, donc peu de pluie et énormément de poussière. Avec la plantation d’arbres, la forêt olympique est bénéfique aux populations locales, principalement aux femmes et aux enfants. Par exemple, dans notre village, plusieurs espèces d'arbres fruitiers ont été plantées comme des citronniers, des manguiers et des anacardiers. C'est est une source d’alimentation et cela nous aide à combattre la malnutrition. »

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