FISE Montpellier 2024 : Anthony Jeanjean, le prestige, l’ambition et la transmission

Anthony Jeanjean, équipe de France
(2021 Getty Images)

En lice au FISE (Festival International des Sports-Extrêmes) de Montpellier à partir du 8 mai, Anthony Jeanjean va tenter de faire mieux que sa deuxième place de l'an passé en BMX Freestyle. Un objectif évident pour ce compétiteur qui rêve également plus grand.

Tout comme Laury Perez, c’est Paris 2024 qu’il a en ligne de mire depuis plusieurs années. Le FISE a alors des airs de tremplin avant le grand saut.

« Je m’y prépare tous les jours déjà » avait-il confié en évoquant les Jeux Olympiques au micro d’Olympics.com il y a quelques semaines. « Le moindre détail est important. Nutrition, sport, repos, tout est programmé au millimètre près pour être le plus performant possible, récupérer le plus vite possible et pouvoir m'entraîner le plus possible ».

La machine est en marche depuis plus d’un an pour celui qui n’était pas parvenu à briller comme il l’avait souhaité à Tokyo 2020 (7ème). Malgré cette déception, son objectif reste le même. Il y a quelques mois, lors des Championnats de France à Saint-Quentin en Yvelines, Anthony Jeanjean avait parlé à Olympics.com des Jeux Olympiques de Paris 2024, le projet de sa vie, mais également de son expérience et ce qu’il est à présent capable de transmettre aux générations futures.

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Le tout premier champion de France de BMX Freestyle

S’il y a un moment qu’Anthony Jeanjean gardera à jamais gravé dans sa mémoire, c’est son tout premier titre national.

En 2019, il se hisse sur la plus haute marche du podium des tous premiers championnats de France : un souvenir impérissable.

« J’ai été le tout premier champion de France de l'histoire des championnats de France de ma discipline, de l'équipe de France. C'était la toute première fois qu'il y avait des championnats organisés. Ça me tenait à cœur d'être le premier », a-t-il expliqué à Olympics.com lors de l'édition 2023.

Ce titre en a appelé d'autres. Depuis 2019, un seul lui a échappé, en 2021.

Sa progression a été similaire à l’échelle européenne. Cette même année 2019, il a remporté les premiers Championnats d’Europe de BMX Freestyle, se faisant ainsi rapidement un nom à l’international. Le meilleur moyen d’accumuler l’expérience nécessaire à la poursuite de son objectif final.

« Je ne suis plus du tout dans le test. J’essaie des choses, je vois ce qui me plaît. J’arrive à me connaitre et je me sens mieux, je me sens épanoui, heureux dans ce que je fais et ça suit avec les résultats ».

Une motivation intacte

Les podiums, il connait. Les titres, il les enchaîne. Le succès fait partie de son ADN et Anthony Jeanjean ne s’en lasse pas. Il se nourrit de sa réussite pour continuer de se challenger, en espérant en tirer d’autres vers le haut.

« Je trouve ça important pour pousser le niveau français. Ça fait évoluer toute la discipline et le niveau de tout le monde, les jeunes et les moins jeunes, » analyse-t-il lorsqu’il évoque sa capacité à toujours rester motivé.

« Ça me tient à cœur de garder cette place-là. Et à l’international, il n'y a pas de répit ».

Le niveau international justement, c’est quelque chose qu’il a appris à maîtriser. Le natif de Béziers s'y est habitué sans jamais oublier ses objectifs.

Il est désormais abonné au plus haut niveau. En plus de ses quatre participations aux Championnats d’Europe - pour trois médailles d’or et une d’argent - il a également goûté aux Championnats du monde, à la Coupe du Monde et aux Jeux Olympiques. Une telle expérience est un véritable atout pour lui avant d'espérer briller à la Concorde.

« Tokyo 2020 m’a servi d’expérience. Avant d’y aller, j’étais toujours stressé de ne pas connaître, d’apprendre au fil des jours… J’ai passé mon temps à en prendre plein les yeux et à ne pas savoir ce qu’il fallait faire parce que je ne connaissais pas les Jeux Olympiques » explique-t-il, avec recul.

« Maintenant, je sais ce que c'est. Je les ai vécu. Donc j’ai une pression différente, j’ai bien compris ce que c’était, j’ai bien compris les enjeux et le niveau qui était attendu. J’appréhende beaucoup moins ».

Il semble prêt donc, pour l’échéance la plus importante de sa carrière : les JO de Paris 2024.

Vers une transmission de sa passion pour les plus jeunes

Même sans médaille olympique, Anthony Jeanjean est déjà un rider unique en son genre. Il fait partie du paysage national avec son statut de pionner toujours aussi performant.

« Je suis très content et très fier d'avoir ce rôle-là ». Ce rôle en question, c’est celui de modèle. Une image qu’il a construite au fur et à mesure des années, du temps et de ses prestations irréprochables. « C'est ce que j'ai toujours voulu, c'est ce que je me bats pour garder et continuer à faire ».

Du haut de ses 25 ans, il est déjà le ténor de sa discipline en France. Ses belles prestations lui ont permis de participer à la promotion du BMX à plus grande échelle, à son essor sur le territoire.

« Les jeunes me sortiront quand je serai plus âgé » reconnait-il encore au micro d’Olympics.com, souriant. Il a conscience de la montée en puissance des nouvelles générations, mais il s’en sert aussi comme d’une force et d'une motivation supplémentaire pour continuer à viser toujours plus haut.

« J'essaie de véhiculer une image très sportive chez les jeunes, très athlétique, très saine, pour que les jeunes se mettent au sport, qu’ils continuent à faire ce qu'ils aiment, à croire en leurs rêves »

En attendant, il reste indétrônable et apprécie son rôle de « meneur de jeu ». « Ça m'a toujours plu d'être leader déjà, c'est un peu mon âme, au fond. C'est une fierté, un objectif personnel, je trouve ça important pour développer l'image du sport » explique-t-il.

« Je pense que c'est comme ça qu'on est passionné, très heureux et épanoui dans sa vie ».

Un état d’esprit toujours positif qui pourrait le guider jusqu’à la plus haute marche du podium aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

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