Des JOJ aux JO de PyeongChang 2018 : Deniss Vasiljevs – patineur artistique letton

Médaillé d'argent et de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) d'hiver de Lillehammer 2016, Deniss Vasiljevs se réjouit aujourd'hui de concourir aux Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018. Pour nous, le jeune letton revient sur son expérience en 2016 en Norvège.

Des JOJ aux JO de PyeongChang 2018 : Deniss Vasiljevs – patineur artistique letton
(Getty Images)

Quel est ton plus beau souvenir des JOJ d'hiver de Lillehammer 2016 ?

Cette expérience a vraiment été spéciale pour moi. Mon moment préféré a été le moment où j'ai reçu la médaille d'argent sur le podium. J'ai aussi de très bons souvenirs de toutes les personnes que j'ai rencontrées : j'ai quitté Lillehammer avec de nouveaux amis originaires du monde entier. Je me suis notamment très bien entendu avec [mes coéquipiers dans l'équipe mixte multi-CNO] les danseurs sur glace canadiens Marjorie Lajoie et Zachary Lagha.

Tu as remporté deux médailles à Lillehammer. Quels espoirs avais-tu avant le début des JOJ ?

Je souhaitais patiner du mieux possible et apporter de la joie au public. Je souhaitais faire mon métier et le faire parfaitement.

En quoi ta vie a changé depuis les JOJ ?

Ma vie a complètement changé. Plus important encore, j'ai rencontré mon nouvel entraîneur, Stéphane Lambiel, aux JOJ. Je m'entraîne et vis aujourd'hui à Champéry, en Suisse. J'ai quitté les JOJ motivé et plein d'énergie pour la nouvelle saison.

En quoi ton expérience à Lillehammer a-t-elle contribué à ta carrière depuis les Jeux ?

Cette compétition m'a permis de comprendre que de se concentrer et de "s'enfermer dans sa bulle" sont deux points essentiels et c'est une chose que je me répète chaque fois que je chausse mes patins. Dans le programme court, j'ai raté mon premier saut, un triple axel, mais j'ai su rester assez concentré et j'ai réussi à terminer le reste de mon programme sans encombre.

Quels ont été les temps forts de ta carrière depuis les JOJ ?

Depuis Lillehammer, j'ai participé à deux compétitions du Grand Prix de l'Union Internationale de Patinage, terminé septième aux Championnats d'Europe tenus en République tchèque en janvier, et après avoir terminé 14e des Championnats du monde 2017 à Helsinki, je me suis qualifié pour les Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018. Je suis très satisfait de mes résultats et impatient de débuter la prochaine saison.

Quels athlètes t'ont inspiré ?

Ma première source d'inspiration a été Stéphane Lambiel, lequel a remporté deux titres de champion du monde, et Daisuke Takahashi, qui a remporté le bronze aux Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver 2010. Lorsque j'étais enfant, je les ai suivis à la télévision. J'aimais regarder la manière dont ils patinaient. C'est là que j'ai compris que le patinage était une forme d'art et que c'est ce que je voulais faire.

Ton emploi du temps nécessite de voyager à travers le monde pour patiner. Quel est l'objet sans lequel tu ne pourrais pas voyager ?

Mon sourire et mes patins.

Peux-tu nous donner un aperçu de ton régime alimentaire en tant qu'athlète d'élite ?

L'alimentation est évidemment très importante pour les athlètes. Je mange trois repas principaux par jour et j'évite de grignoter durant la journée. Généralement, je mange quelques heures avant l'entraînement afin d'avoir le temps de bien digérer avant d'être sur la glace et d'avoir assez d'énergie pour m'entraîner. Je fais très attention aux glucides et au chocolat et j'essaie de nourrir mon corps avec tous les nutriments dont il a besoin. La seule chose vraiment nécessaire pour moi est un bon thé japonais.

Quels conseils donnerais-tu aux jeunes athlètes qui se préparent en vue des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver de Lausanne 2020 ?

Amusez-vous. Travaillez dur mais n'oubliez pas de profiter de chaque instant et de tirer le meilleur parti de l'ensemble de l'expérience. Participez au plus d'activités possible et rencontrez un maximum de personnes.

Quelle est l'aspect le plus difficile de ton sport ?

Je pense que le plus difficile est de garder un bon équilibre. J'ai 17 ans, je dois encore aller au lycée et parfois c'est compliqué de tout mener de front. Une autre difficulté de ce sport, c'est le mental. Je ne ménage jamais mes efforts, mais parfois c'est votre cerveau qui vous impose des limites, vous vous sentez fatigué et vous pensez que vous ne pouvez plus avancer. Vous savez que vous en êtes capable mais vous devez rester concentré et chaque jour qui passe relever ces défis.

Que fais-tu pour te détendre quand tu ne t'entraînes pas ou que tu n'es pas en compétition ?

Je dessine, je joue aux jeux vidéo, je cuisine et je profite de la vie.

En tant que jeune athlète, comment concilies-tu études et sport ?

C'est très difficile de mener les deux de front car le sport requiert énormément d'énergie mais dans le même temps je fais de mon mieux pour poursuivre mes études. Par exemple, en ce moment, maintenant que la saison est terminée, j'étudie beaucoup plus et je passerai mes examens de fin d'année en mai.

Quels sont tes prochains objectifs ?

Mon objectif principal cette saison a été de me qualifier pour les Jeux Olympiques d'hiver de 2018 et je suis très content d'y être arrivé lors des derniers Championnats du monde. Je vais à présent me concentrer sur l'apprentissage de nouveaux sauts et faire en sorte qu'ils soient parfaits. Je souhaite apporter le plus de joie possible à mes fans et proposer aux juges un programme intéressant. La saison vient de finir, il est désormais temps de travailler d'arrache-pied sur les quadruples sauts pour la prochaine saison et d'étudier pour les examens scolaires qui approchent. Je cherche aussi actuellement la musique parfaite pour la prochaine saison.

Quels espoirs as-tu s'agissant des Jeux Olympiques d'hiver de PyeongChang 2018 ?

J'aimerais réussir deux quadruples sauts aux Jeux Olympiques d'hiver à PyeongChang et que le public apprécie tellement ma performance qu'à la fin de mon programme, celui-ci me gratifie d'une standing ovation.

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