Culture, patrimoine et tennis de table pour une journée de fête en Moselle !

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Olympic Torch Relay | Stage 42 - Moselle | Olympic Games Paris 2024
Photo de Paris 2024 / Cedric Michel / SIPA PRESS

La Flamme Olympique poursuit son épopée au cœur de l’Europe. Il s’agit d’un grand retour fêté comme il se doit par tous les Mosellans. Il y a 32 ans, le 4 janvier 1992, Metz avait accueilli la Flamme à l’occasion des Jeux Olympiques d’hiver d’Albertville. Ce jeudi, la Moselle s’est mobilisée pleinement pour célébrer ce Relais de la Flamme et donner un avant-goût festif des Jeux de Paris 2024, désormais imminents !

La Flamme a mis en lumière le patrimoine et les savoir-faire locaux comme le verre à Meisenthal ou encore la faïence à Sarreguemines. Point symbolique de la journée: un passage à Apach, située au carrefour de la France, du Luxembourg et de l’Allemagne. Un décroché à Schengen était aussi au programme pour renforcer la célébration de l’Europe. Près de 150 porteurs de Flamme se sont relayés tout au long de la journée, dont l’icône du handball féminin, Alison Pineau, qui a allumé le chaudron en fin de journée.

Un périple pour valoriser le savoir-faire et l’histoire

La journée de la Flamme Olympique s’est appliquée à mettre en valeur toutes les beautés naturelles de la Moselle et ses savoir-faire régionaux. Elle a commencé son parcours à Meisenthal, connu pour sa culture du verre : elle est passée au musée du Verre, au centre international d’Art Verrier et à la Halle verrière. Ensuite, direction Sarreguemines, réputée pour sa faïence, où elle a enjambé la Sarre en traversant le pont de l’Europe. Un peu plus tard, à Forbach, la Flamme est passée en contrebas du château du Schlossberg, édifice médiéval du XIIIe siècle.

Dans la commune d’Apach, connue pour avoir la particularité d’être au carrefour entre la France, le Luxembourg et l’Allemagne, la Flamme a célébré l’Europe ! Elle s’est rendue devant la Tour Eiffel d’Apach en France, a fait un décroché au Musée européen Schengen au Luxembourg ainsi que côté allemand. Après un passage à Thionville et à Yutz, la Flamme a marqué un autre arrêt saluant l’histoire européenne. Elle a en effet brillé devant la maison de Robert Schuman, un des pères fondateurs de l’Europe.

La Flamme a ensuite pris la direction de Metz, ville-étape du département. Elle a mis en valeur ses infrastructures sportives comme le palais omnisport Les Arènes, culturelles avec le Centre Pompidou-Metz et historiques avec la porte Serpenoise ou encore la place d’Armes. C’est sur la place de la République qu’avait été installé le site de célébrations où le chaudron a été allumé en fin de journée.

Etape 42

Un territoire à l’ADN des Jeux !

Le passage de la Flamme en Moselle est l’occasion de rappeler l’engagement du territoire dans la vie des Jeux de Paris 2024. La Moselle est en effet un territoire labellisé « Terre de Jeux 2024 » et quatre de ses équipements sportifs ont été désignés “ Centres de préparation aux Jeux “. Sept délégations étrangères, soit plus de 360 athlètes et leur staff, se rendront dans le département cet été pour assurer leur préparation avant les Jeux Olympiques et Paralympiques. Une façon de démontrer à quel point le sport est un élément fondateur de l’ADN des Mosellans. Cela est palpable au quotidien avec la diversité des équipements sportifs disponibles et le succès des clubs de haut niveau à l’instar du Metz Handball, le club le plus titré du sport collectif en France.

À Metz, le tennis de table à l’honneur

La ville de Metz a accueilli le relais collectif de la journée organisé par la Fédération française de tennis de table. La discipline a le vent en poupe et pourrait ramener des médailles à la délégation française à l’occasion des Jeux de Paris 2024. Le lieu n’a d’ailleurs pas été choisi au hasard : le club messin a remporté la coupe d’Europe, disputé la Ligue des champions et remporté à plusieurs reprises le titre de championne de France de Pro A.

Le capitaine du relais était une figure de la discipline, Jean-Philippe Gatien. Il est l’un des pongistes les plus titrés de l’histoire, lui qui est double médaillé aux Jeux Olympiques (argent à Barcelone en 1992 et à Sydney en 2000) et champion du monde en simple (en 1993). Jean-Philippe était entouré de 23 autres passionnés et licenciés de tennis de table, illustrant les multiples profils qui contribuent à la vitalité de ce sport. Il y avait ainsi la pongiste Pauline Chasselin, présente aux Jeux de Tokyo, la joueuse internationale Charlotte Lutz, la juge-arbitre Aurore Dussart, ou encore deux entraîneurs de la discipline comme Christian Martin et Jérôme Humbert.

Des figures incontournables, des sportifs et des personnalités engagées

Ils ont été près de 150 porteurs de la Flamme à s’être relayés au fil de la journée dont plusieurs sportifs de renom comme le footballeur Sylvain Kastendeuch, figure incontournable du FC Metz dans les années 80 et 90. Il a pu côtoyer Michael Jeremiasz, joueur de tennis en fauteuil, qui s’est illustré en remportant quatre médailles aux Jeux Paralympiques de Pékin (2008) et qui avait été porte drapeau tricolore à Rio en 2016.

C’est également Allison Pineau qui a assuré le dernier relais. À 35 ans, elle dispose d’un des plus beaux palmarès du handball français. Médaillée d’or aux derniers Jeux, elle a été sacrée championne du monde (2017), championne d’Europe (2018) et a déjà été élue meilleure handballeuse mondiale (2009). Allumer le chaudron à Metz est un symbole fort : elle a évolué sous les couleurs messines de 2009 à 2012, période durant laquelle Alisson avait remporté le championnat de France.

Les Mosellans ont pu applaudir deux athlètes qui ont connu l’effervescence des Jeux Olympiques : Sophie Villaume-Hubert en natation et Patrick Moyses en handbike respectivement à Pékin (2008) et à Séoul (1988). Le grand public a également encouragé les sportifs Marie-José Brunet (judo), Jean-Christophe Cour (voile), Charles Muzzoli (gymnastique) et Pierre Grousselle (marche athlétique). Deux journalistes ont eu l’honneur de porter la Flamme Olympique : Géraldine Weber (chaîne Discovery), qui propose chaque mois le portrait intime d’un athlète, et Inès Lagdiri-Natasi, présentatrice chez France Télévision.

Ces personnalités ont peut-être croisé ces relayeurs plus anonymes qui s’emploient au quotidien à s’investir pour aider les autres et favoriser le vivre-ensemble. C’est le cas de la présidente du Secours Populaire de Moselle, Marie-Françoise Thul, ou encore d’Ouarda Kebali qui a lancé le projet « Lutte Olympique Woippy ». Il permet deux fois par semaine à des jeunes d’un quartier sensible de Metz de pratiquer la lutte.

À l’issue de cette grande fête en Moselle, la Flamme Olympique a repris la route. Demain, direction la Haute-Marne, de Langres à Saint-Dizier. L’occasion de profiter des forêts et des espaces naturels du département mais aussi de découvrir son patrimoine notamment à Nogent où elle passera devant le château fort et à Colombey-les-Deux-Églises, havre de paix du Général de Gaulle.