Conclusion - Innsbruck, ville olympique pour les décennies à venir

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Conclusion - Innsbruck, ville olympique pour les décennies à venir
(IOC)

Les Jeux d’Innsbruck s’achèvent le dimanche 9 février 1964, avec la victoire du Norvégien Toralf Engan sur le grand tremplin du Bergisel et celle de l’Union Soviétique face au Canada 3-2 dans le dernier match de hockey sur glace, qui débouche sur l’or pour l’URSS et l’absence de l’équipe à la feuille d’érable sur le podium pour la première fois depuis 1920.

Alors que la cérémonie d’ouverture s’était déroulée au pied du Bergisel, celle de clôture a lieu dans l’Olympiahalle qui a vibré durant la quinzaine au rythme des compétitions de patinage artistique et des matches de hockey. Les porte-drapeaux des 36 nations participantes entrent joyeusement dans l’arène, puis Toralf Engan, Veikko Kankkonen et Torgeir Brandtzægreçoivent leurs médailles du concours au grand tremplin, follement applaudis par le public.

Les drapeaux de la Grèce, de l’Autriche et de la France (hôte des prochains Jeux d’hiver à Grenoble) sont hissés au son des hymnes nationaux. A 21 h 33, le président du CIO Avery Brundage prononce la clôture des IXes Jeux Olympique d’hiver. La flamme qui brille en haut du Bergisel s’éteint lentement alors que résonne la chanson « Innsbruck, ich muß dich lassen » (Innsbruck, je dois te quitter).

Les Jeux d’Innsbruck sont un incontestable succès populaire et sportif. Malgré l’absence de neige, les efforts des milliers de soldats autrichiens pour la transporter des hauteurs tyroliennes aux sites de compétition ont permis à toutes les épreuves de se dérouler de manière régulière. L’organisation a été sans failles.

Le succès populaire atteint des sommets : ce sont plus d’un million de spectateurs (1 073 000 exactement) qui se pressent le long des pistes ou dans les patinoires pour assister aux exploits des champions. Des affluences record sont enregistrées pour les épreuves de ski alpin et les matchs de hockey sur glace.

L’héritage de ces Jeux revêt une importance capitale pour la ville tyrolienne. Les installations sportives, routes, ponts, village olympique, ne cesseront plus d’être utilisées. Ainsi, suite au retrait de Denver (Colorado, États-Unis), choisie en 1970 par le CIO pour organiser les Jeux d’hiver 1976, l’institution présidée alors par Lord Killanin, les attribue à Innsbruck seulement trois ans avant, le 4 février 1973. La ville peut organiser de nouveaux Jeux avec succès en profitant des installations existantes, tout en les rénovant.

De nos jours, Seefeld reste une étape annuelle de la Coupe du monde de combiné nordique et organise également des compétitions internationales de ski de fond et de biathlon, la piste de glace d’Igls est un des hauts lieux mondiaux de bobsleigh, de luge et de skeleton, le tremplin du Bergisel est un sommet du circuit mondial de saut à ski, et en ville, le complexe OlympiaWorld Innsbruck tourne à plein régime.

Cela permet à la cinquième ville d’Autriche (121 000 habitants) d’être désignée à une large majorité par les membres du CIO, le 12 décembre 2008, pour être l’hôte des tout premiers Jeux Olympiques de la Jeunesse d’hiver en 2012. En février de cette année-là, Innsbruck vit une nouvelle fête de la jeunesse mondiale et voit s’écrire une nouvelle page de l’histoire olympique. Elle a le privilège unique d’avoir organisé à trois reprises un événement planétaire hivernal sous le signe des cinq anneaux.