La nouvelle championne olympique Anna Shcherbakova « fière » de faire partie de l’élite du sport

Après avoir passé près de trois semaines dans le village olympique de Beijing 2022, la patineuse du ROC est toujours amoureuse des patineurs artistiques qu’elle a admirés dans sa jeunesse, et qu’elle côtoie désormais en tant que championne olympique.

4 minPar Nick McCarvel & Katerina Kuznetsova
Shcherbakova lors du gala
(2022 Getty Images)

Anna Shcherbakova est championne olympique de patinage artistique depuis désormais quelques jours. Un nouveau statut qui ne l’empêche pas de rester admirative de l’élite de son sport qu’elle a croisée durant les Jeux Olympiques d’hiver de Beijing 2022.

« Nathan Chen, Yuzuru Hanyu, Jin Boyang, Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron… », répond Shcherbakova, interrogée sur les stars avec qui elle a récemment pris une photo.

« Je peux continuer pendant si longtemps… Je continue à leur demander des photos. Je leur souhaite bonne chance avec la compétition, ou je leur dis que j’admire leurs performances ».

La différence désormais ? Shcherbakova est elle-même championne olympique, mais avoue qu’elle est fière de dire à ceux qu’elle a admirés qu’ils l’ont inspirée pour devenir la patineuse qu’elle est aujourd’hui.

« Je continue d’admirer tant d’athlètes, mais je m’y habitue probablement un peu », admet la jeune femme de 17 ans dans une interview exclusive avec Olympics.com. « Mais bien sûr, je me sens un peu fière d’être à leurs côtés. Je peux leur dire ce que je ressens, à quel point que je les admire. C’est aussi très important pour moi, cela me rend fière ».

La liste de Shcherbakova n’est pas exhaustive : Uno Shoma, Kagiyama Yuma, les patineurs américains de danse sur glace Madison Chock et Evan Bates

Désormais, la patineuse qui « regardait tout le monde avec les yeux grands ouverts » est aujourd’hui une championne olympique, et les autres l'admirent, comme en atteste son téléphone, qui a « explosé » après son sacre dans l’épreuve femmes de jeudi (17 février).

Parmi ceux qui lui ont tendu la main, la championne olympique 2018 Alina Zagitova, qui lui a envoyé un message de félicitations, avec l’espoir que les deux femmes se rencontrent dans un avenir proche.

« Je ne l’ai pas encore vue, mais elle m’a envoyé un texto de ‘Félicitations’. Elle m’a également soutenue avant la compétition, nous sommes de bonnes amies ».

Anna Shcherbakova : Une battante de l’extérieur, et de l’intérieur

Si Shcherbakova admire ceux qui l’entourent au sommet de son sport, elle a fait ses preuves auprès de ceux qu’elle peut désormais appeler ses pairs depuis son titre de championne du monde 2021 et, surtout, depuis le couronnement ultime, la médaille d’or olympique.

Elle s’est fabriquée une réputation de battante, qui va chercher les choses en profondeur quand elle en a besoin, et qui se montre à la hauteur quand la pression se fait ressentir.

« Peut-être que les gens de l’extérieur peuvent mieux le voir », concède-t-elle, interrogée pour savoir si elle se considérait comme une battante. « J’essaie juste de travailler tous les jours, et dans chaque compétition, je n’essaye pas de montrer quelque chose en particulier… J’essaye de tout combiner, de me montrer. Et je suis tout simplement heureuse de recevoir le soutien des gens en retour. C’est très agréable ».

À tout juste 17 ans, elle dit essayer d’être comme une éponge, prête à absorber tout ce qui l’entoure depuis qu’elle enchaîne les compétitions. Et son titre mondial de 2021 n’a fait que renforcer sa motivation : comment peut-elle faire encore mieux sur la scène olympique ?

« Je pense qu’après chaque compétition, il y a une forme de progression car vous gagnez simplement en expérience », explique-t-elle. « Après chaque compétition, vous avez quelque chose de nouveau en magasin ».

Pourtant, il y a une certaine forme de patience dont Shcherbakova aimerait faire preuve alors qu’elle se préparer pour les Championnats du monde du mois prochain en France : comment peut-elle s’efforcer à être une « maximaliste », comme elle aime se définir, tout en continuant à apprendre de chaque instant ?

C’est la marque des champions qu’elle admire tant : trouver l’équilibre dans la poursuite de la grandeur.

« J’essaye de me battre un peu avec moi-même en ce moment, car tout le monde fait des erreurs. Et si je veux continuer, je suppose que je devrais gérer cela à un certain moment et ne pas me blamer, ne pas laisser cela me ronger », conclut-elle.

« J’ai encore beaucoup à apprendre ».
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