Gabriella Papadakis parle des Jeux Olympiques en amont de la cérémonie de passation de la flamme de Paris 2024
La flamme olympique a parcouru ses derniers kilomètres en Grèce et c'était notamment entre les mains d'une athlète française : Gabriella Papadakis.
La championne olympique de danse sur glace avec Guillaume Cizeron aux JO d'hiver de Beijing 2022 a été une des dernières relayeuses à l'occasion de la cérémonie de passation de la flamme de Paris 2024 organisée à Athènes ce vendredi 26 avril.
Son père étant originaire de la capitale grecque, il était naturel pour elle de répondre présente pour ce moment historique.
En clôture d'une cérémonie animée par Nikos Aliagas au Stade Panathénaïque d'Athènes où se sont succédés danses traditionnelles, breaking, célébrations de la France et de la Grèce et les hymnes de ces deux pays chantés par Nana Mouskouri, Gabriella Papadakis a reçu la flamme de la part de la marcheuse grecque Antigoni Ntrismpioti avant de la remettre à la nageuse paralympique française Béatrice Hess.
« Je suis honorée d’avoir représenté toutes les valeurs que cette flamme représente, ici dans le berceau de l’Olympisme », a-t-elle déclaré après la cérémonie.
Pour Olympics.com, elle a évoqué la passation de la flamme, son lien avec les Jeux Olympiques mais aussi avec la Grèce.
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Gabriella Papadakis à la passation de la flamme : entre joie et honneur
Après une médaille d'or, qu'est-ce qu'un athlète peut attendre de plus des Jeux Olympiques ? Gabriella Papadakis le sait désormais. Elle a eu l'honneur, après la consécration à Beijing 2022, de participer à la cérémonie de passation de la flamme de Paris 2024 à Athènes, ville chère à son cœur.
« Mon père est grec. Il est né à Athènes, il a vécu à Athènes et il a grandi à Athènes. Le fait d'y revenir pour cet événement-là, historique, c'est super fort ! », déclarait-elle à quelques heures de recevoir la torche olympique.
Gabriella Papadakis estime que cette double culture et ce rapport à la Grèce ont forgé sa personnalité. « Ce qui a été bénéfique pour moi dans la pluralité des cultures, c'est que, quand j'ai commencé à voyager beaucoup pour le patinage, j'avais énormément de facilité à m'adapter à d'autres cultures. »
La symbolique de cette passation de la flamme est d'autant plus forte compte tenu de ce que représentent les Jeux Olympiques pour la patineuse. « Je suis allée plusieurs fois à Athènes, j'ai visité le stade et tout ce qui avait un peu rapport aux Jeux Olympiques parce que ça m'inspirait beaucoup et que je trouvais ça touchant. C'est essentiel en tant qu'athlète, c'est magnifique. »
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Gabriella Papadakis, les Jeux Olympiques au cœur
En tant qu'athlète olympique, également médaillée d'argent à PyeongChang 2018, Gabriella Papadakis est bien placée pour parler de ce que peut vivre un athlète lors des JO. Pour autant, au-delà du symbole et de la notion de performance, la patineuse française retient surtout l'esprit de camaraderie qui a rythmé ses expériences.
« Les Jeux Olympiques, j'ai grandi avec en tant qu'enfant. Ce concept a été très présent dans ma vie. Mais je le voyais un peu comme les compétitions que je connaissais, juste de plus grande envergure. Or, la première fois que je suis allée aux Jeux, j'ai vraiment compris pourquoi ça s'appelait les 'Jeux Olympiques' et pas juste la 'compétition olympique'. Il y avait vraiment cette atmosphère de camaraderie. C'est ça qui était très différent des compétitions de patinage que je connaissais. Et j'ai trouvé ça très beau. »
Si les performances, les médailles et les objectifs rythment forcément la vie des athlètes avant et pendant les Jeux Olympiques, pour Gabriella Papadakis, l'événement va plus loin. « Les gens sont plus ouverts aux autres. Il y a toujours des choses mises en place pour justement qu'on se rassemble tous. On le voit, par exemple, avec les pin's que tout le monde collectionne. »
« Tu parles à des gens qui sortent de gros entraînements mais ils reviennent de leur journée en disant : "C'est génial, j'ai eu un pin's bobsleigh jamaïcain." Ça dédramatise le truc un peu et ça nous rappelle que finalement, le sport, c'est surtout pour s'amuser. »
Gabriella Papadakis, passation... et transmission
À quelques mois des Jeux Olympiques de Paris 2024, Gabriella Papadakis, du haut de ses deux participations et de ses deux médailles, s'appuie sur son expérience pour conseiller les athlètes afin de les aider à mieux appréhender l'échéance.
« Je pense que c'est important de profiter. Quand tu es vraiment dans le moment, quand tu es vraiment dans les Jeux, tu te dis que c'est la performance qui compte. Mais à la fin de ta carrière, tu réalises qu'il n'y a pas que ça. Tu te rappelles surtout des moments partagés avec les athlètes dans le village et même des fêtes que tu as faites après ta performance. Ça fait des beaux souvenirs et de belles histoires à raconter. »
« Donc il faut profiter, s'amuser et faire la fête après. »