Bradley Wiggins étoffe encore son palmarès, première pour la Chine sur la piste

Bradley Wiggins, héros de la saga du cyclisme britannique, a ajouté à son copieux palmarès un nouveau titre olympique, dans la poursuite par équipes, vendredi sur la piste du vélodrome olympique de Barra de Tijuca. L'autre finale au programme de la deuxième journée, la vitesse par équipes dames, est revenue à la paire chinoise formée de Gong Jinjie et Zhong Tianshi qui ont enlevé la 1re médaille d'or chinoise de l'histoire du cyclisme olympique.

Bradley Wiggins étoffe encore son palmarès, première pour la Chine sur la piste
(Getty Images)

Bradley Wiggins, vainqueur du Tour de France 2012, est monté pour la cinquième fois de sa carrière sur la plus haute marche du podium des Jeux. A 36 ans, il a enlevé sa huitième médaille olympique, un record pour un sportif du Royaume-Uni.

Avec le record du monde des 4 kilomètres battu à deux reprises durant le tournoi de poursuite, l'équipe britannique s'est adjugée une deuxième médaille d'or en trois épreuves disputées au vélodrome de Barra de Tijuca La finale, temps fort de la journée, s'est avérée très indécise grâce à l'obstination du quatuor australien (Alexander Edmondson, Jack Bobridge, Michael Hepburn, Sam Welsford).

En finale, les « Aussies » ont battu le temps réalisé par les Britanniques victorieux à Londres (3.51.659). Mais le groupe emmené par Wiggins a fait mieux à deux reprises, vendredi, pour établir finalement la marque mondiale à 3.50:570, soit une moyenne de 62,356 km/h sur les 4 kilomètres départ arrêté.

Ed Clancy, le seul à figurer dans les trois équipes britanniques victorieuses depuis 2008, Steven Burke, déjà présent à Londres, et Owain Doull, le nouveau du groupe, ont donc accompagné « Wiggo » vers ce titre qui complète la légende du Londonien établi dans le Lancashire, un cycliste adepte de la culture « Mods » qui cultivait dans les années 1960 le mythe de la guitare, du scooter et des groupes rock tels que les Jam et les Who.

Sur le podium, Wiggins s'est offert une facétie. Il a tiré la langue, devant ses coéquipiers hilares, et a ouvert grande la main pour symboliser le chiffre cinq. Cinq, c'est aussi le nombre de Jeux Olympiques auxquels il a participé depuis ses débuts à Sydney en 2000.

Premier titre pour la Chine en cyclisme sur piste !

La Chine, avec la paire Gong Jinhie et Zhong Tianshi, a décroché l'or de la vitesse par équipes dames, quatre ans après avoir été privée sur le tapis vert du titre olympique. Gong Jinjie et Zhong Tianshi ont enlevé la première médaille d'or chinoise de l'histoire du cyclisme olympique.

En finale, les Chinoises ont battu cette fois la paire russe formée de Daria Shmeleva et Anastasiia Voinova, par un écart de 30 centièmes de seconde. Les Allemandes Miriam Welte et Kristina Vogel, championnes olympiques à Londres, ont récolté la médaille de bronze.

Aux Jeux de 2012, Gong Jinjie et sa coéquipière de l'époque (Guo Shuang) avaient gagné la finale, mais avaient été déclassées pour relais hors zone. Gong, qui est âgée de 29 ans, compte à son palmarès sept médailles aux Mondiaux dans cette épreuve.

Zhong, 25 ans, est la championne du monde de vitesse individuelle en titre. Toutes deux ont obtenu en 2015 le titre mondial de la discipline. Au premier tour du tournoi, les deux Chinoises ont amélioré leur propre record du monde dans le temps de 31.928. En finale, Gong et Zhong ont été créditées d'un temps approchant (32.107) qui suffit à leur bonheur.

Les deux Chinoises sont entraînées depuis 2013 par le Français Benoît Vêtu, qui a réussi là où le légendaire Daniel Morelon, lui aussi entraîneur recruté par le géant d'Asie, était passé tout près en 2012.

Jason Kenny survole les qualifications de la vitesse individuelle

Les qualifications du tournoi-phare des épreuves sur piste ont été survolées par le Britannique Jason Kenny, tenant du titre et champion du monde en mars dernier. Kenny a repoussé à 15 centièmes de seconde... un autre Britannique, Callum Skinner, jamais vu encore à ce niveau en vitesse. A Rio, seize sprinteurs sont passés sous la barre symbolique des 10 secondes sur le 200 m lancé. Contre trois seulement à Londres.

C'est bien le God save the queen qui risque de retentir souvent dans l'anneau en bois de Barra jusqu'à la fin des compétitions sur piste. Tant les Britanniques sont apparus performants dans ces qualifactions. Comme à Beijing en 2008 et à Londres en 2012 dans un « ter repetita » inquiétant pour leurs adversaires, l'Australien Matthew Glaetzer (3e temps), le Russe Denis Dmitriev (4e) et le Français Grégory Baugé (5e).

« Il faudra battre tout le monde pour aller chercher la plus belle des médailles, je suis confiant », a cependant déclaré Baugé, quadruple champion du monde de la vitesse au soir de la première des trois journées du tournoi.

Plus de