Andy Murray revient sur la scène olympique, là où tout a commencé pour lui !
Le tennisman britannique Andy Murray a remporté la première victoire majeure de sa carrière sur le gazon de Wimbledon, lors des Jeux Olympiques 2012 en prenant le meilleur sur Roger Federer en finale. Il arrive à Rio auréolé de son troisième succès en Grand Chelem, sa victoire à Wimbledon le 10 juillet dernier, déterminé à tenter de conserver son titre, ce qu’aucun tennisman n’a jamais réussi aux Jeux.
Lorsque débute le tournoi olympique 2012 sur le gazon de Wimbledon, Andy Murray fait déjà partie de ce que l’on nomme le « Big Four », le quatuor des meilleurs tennismen mondiaux dans lequel il figure aux côtés de Roger Federer, Novak Djokovic et Rafael Nadal. Mais le joueur né en Ecosse, à Glasgow le 15 mai 1987, n’a pas encore gagné le moindre tournoi majeur. Il a en fait, depuis 2008, toujours subi la loi, soit de Djokovic, soit de Federer dans les finales qu’il a déjà disputées. Et particulièrement celle du joueur suisse, qui l’a encore dominé 4-6, 7-5, 6-3, 6-4 pour le titre à Wimbledon, trois semaines avant les Jeux de Londres.
Mais devant la famille royale et un public entièrement acquis à sa cause, entre le 28 juillet et le 5 août 2012, personne ne sera en mesure d’entraver la marche du premier britannique à gagner l’or depuis Josiah Richie, sur les mêmes courts en gazon à Londres en 1908 ! Pour débloquer son compteur de victoires dans un tournoi de cette importance, Murray élimine d’entrée le Suisse Stanislas Wawrinka, 6-3, 6-3. Il dispose du Finlandais Jarko Nieminen 6-2, 6-4 en seizièmes de finale, domine le Chypriote Marcos Baghdatis en trois sets (4-6, 6-1, 6-4) au troisième tour, puis l’Espagnol Nicolas Almagro 6-4, 6-1 en quarts de finale, avant d’affronter Novak Djokovic pour une place en finale.
Djokovic et Federer impuissants face à la tornade Murray
Sa vision du jeu, la variété de ses coups particulièrement efficaces sur gazon, son excellence tactique lui permettent de prendre le meilleur sur le joueur serbe, 7-5, 7-5. En finale, Murray retrouve son bourreau de trois finales du Grand Chelem (US Open 2008, Open d’Australie 2010 et Wimbledon 2012), Roger Federer. Ce 5 août, le joueur britannique trouve une inspiration particulière dans la victoire de son compatriote Mo Farah, la veille dans le 10.000m sur la piste du stade olympique. « J’ai regardé l’athlétisme la nuit dernière. J’ai été émerveillé de voir Farah courir les derniers 400m en 53 secondes, ce que je ne peux faire qu’en 57 secondes sur un seul tour quand je suis en forme. Cela m’a apporté la motivation d’essayer de remporter l’or, car je voulais faire partie de ces triomphes si j’en étais capable. »
En 1h et 56 minutes, le tour est joué. Federer concède notamment neuf jeux d’affilée entre le milieu du premier set et la fin de la seconde manche. A 6-2, 6-1, 5-4, Andy Murray convertit sa première balle de match par un ace plein centre qui fait voler la poussière sur le « T ». On le verra chanter le God Save The Queen sur le podium, drapé dans l’Union Jack. « C’est la victoire N°1 pour moi. La plus importante de ma vie. J’ai eu beaucoup de défaites serrées dans ma carrière, et c’est la meilleure façon de revenir après la finale perdue à Wimbledon il y a 28 jours », dit-il alors. Il remporte la 16e et avant-dernière médaille d’or de la délégation britannique dans ces Jeux de la XXXe olympiade.
Le même jour, associé à Laura Robson, Murray dispute la finale du double mixte, qui s’achève au 3e set sur le score de 10-8 en faveur de la paire biélorusse classée tête de série N°1, Viktoria Azarenka-Max Mirnyi. Murray est le premier tennisman britannique depuis Josiah Richie en 1908 à gagner l’or et l’argent en tennis.
Compteur débloqué, Murray vole de succès en succès
Cette victoire aux Jeux Olympiques marque le début de la marche triomphale de Murray au sommet du tennis international. Un peu plus d’un mois après sa médaille d’or, il remporte son premier tournoi du Grand Chelem, battant le 10 septembre Novak Djokovic en cinq sets et 4h54 (7-6, 7-5, 2-6, 3-6, 6-2) en finale de l’US Open à New York pour succéder à Fred Perry, le dernier britannique vainqueur à ce niveau en 1936 ! Il efface encore le légendaire Perry des tablettes à Wimbledon en 2013, en prenant à nouveau le meilleur sur Djokovic dans une finale expéditive (6-4, 7-5, 6-4).
La collection de trophées d’Andy Murray s’embellit d’une victoire en Coupe Davis en 2015, où son rôle est décisif dans le parcours de la formation britannique : onze points remportés, invaincu en simple et en double, conclusion 3-1 face à la Belgique à Gand pour soulever le saladier d’argent…. 79 ans après le dernier succès dans cette épreuve du pays qui a inventé le tennis !
Enfin, en 2016, l’actuel N°2 du classement mondial remporte les tournois de Rome et du Queen’s, dispute sa 5e finale à l’Open d’Australie et sa première à Roland Garros (il est les deux fois dominé par Novak Djokovic), avant de triompher pour la deuxième fois à Wimbledon le 10 juillet en battant le Canadien Milos Raonic 6-4, 7-6, 7-6 en finale.
Dès lors, il se lance à 100% dans sa préparation pour les Jeux de Rio, déclarant forfait pour le dernier Masters 1000 de l’ATP programmé à Toronto fin juillet en expliquant : « Mon corps a besoin de temps pour se régénérer après avoir été aussi loin dans chaque tournoi ces derniers mois. » Il s’entraîne donc sur surface dure, celle qui sera utilisée sur les courts du Parc Olympique de Barra. « Les Jeux sont importants pour moi. J’ai adoré cette expérience, que ce soit à Beijing en 2008 ou à Londres en 2012 où j’ai remporté l’or. Vous réalisez à quel point c’est spécial. Je veux essayer de bien figurer au Brésil, puis à l’US Open ». Deviendra-t-il le premier tennisman de l’histoire à conserver un titre olympique ?