Alerte médaille : La France remporte l’argent derrière la Norvège en relais mixte de biathlon

La Norvège de Johannes Boe a remporté la première médaille d’or de biathlon des Jeux de Beijing 2022, devant la France et le ROC. 

Johannes Thingnes Boe of Team Norway celebrates after winning the Biathlon Mixed Relay 4x6km
(2022 Getty Images)

Après une course éblouissante et pleine de rebondissements, où l’Italie a mené avant la France et le ROC, c’est finalement la Norvège qui a remporté la première médaille d’or de biathlon, ce samedi 5 février aux Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022.

Le détenteur du gros globe de cristal Johannes Thingnes Boe (NOR) a pris le meilleur sur Quentin Fillon Maillet (FRA) et Eduard Latypov (ROC) au finish, les trois athlètes étant séparés de 1,5 s.

Anaïs Chevalier-Bouchet, Julia Simon, Émilien Jacquelin et Quentin Fillon Maillet commencent leur Jeux Olympiques avec une médaille d’argent, quatre ans après l’or remporté par l’équipe de France en relais mixte à PyeongChang 2018.

« Beaucoup de bonheur même si je m’en veux un peu sur ce tir debout qui était compliqué », a déclaré Émilien Jacquelin aux micro de France TV. « On a cru en nous, donné notre maximum, et commencer les Jeux Olympiques sur un médaille d’argent va faire du bien à toute la délégation. »

La Norvège de Marte Olsbu Roeiseland, Tiril Eckhoff, Tarjei Boe et son frère Johannes Thingnes rapportent l’or à la Norvège, qui avait remporté le premier titre olympique de relais mixte à Sotchi 2014 avant de décrocher l’argent quatre ans plus tard.

Un spectacle retentissant au Centre national de biathlon de Zhangjiakou.

Consultez les résultats et la statistiques de tir du relais mixte de biathlon à Beijing 2022

Le film du relais mixte de biathlon de Beijing 2022

En relais mixte, deux femmes et deux hommes effectuent 6 km chacun entrecoupés de deux tirs : un couché puis un debout, composé de cinq cibles chacun. Pour effacer les dix cibles, ils disposent de 13 balles (trois balles de plus que lors des épreuves individuelles), dont trois balles de « pioche ». Si une cible n’est pas touchée, un tour de pénalité de 150 m (entre 20 et 30 s) doit être réalisé.

Et pour Anaïs Chevalier-Bouchet, la première relayeuse française, cela commençait bien puisqu’elle repartait du premier pas de tir sans tour de pénalité, ne réalisant que deux fautes. L’Italie ressortait en tête devant la Norvège et la Suède, la France était alors huitième. Chevalier-Bouchet, actuelle neuvième au général de la Coupe du monde, rattrapait ses concurrents pour se hisser à la quatrième place. Mais le tir debout posait plus de difficulté à la Tricolore, qui n’effaçait que quatre cibles avec un vent relativement important. Un tour de pénalité et une minute de retard sur les leaders, où la Norvégienne Marte Olsbu Roeiseland dynamitait la course.

Julia Simon prenait le relais, quand la double médaillée de bronze olympique Dorothea Wierer (ITA) et la championne olympique du relais mixte à Sotchi 2014 Tiril Eckhoff (NOR) et Elvira Oeberg (SWE), la plus rapide sur les skis cette saison, étaient déjà parties. Aucun tour de pénalité pour la tête de course sur le premier couché, mais le tir debout allait chambouler le classement, avec Julia Simon qui ne réalisait qu’un tour de pénalité et qui, arrivée huitième, repartait deuxième avant prendre la tête et passer le relais à Émilien Jacquelin au coucher du soleil. Wierer était en tête de la course, avec aucun tour de pénalité, Eckhoff était cinquième (trois tours de pénalité).

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Nouvelles péripéties chez les hommes

Le double champion du monde de la poursuite français partait vite et réalisait un sans faute au tir couché. Thomas Bormolini (ITA) et Martin Ponsiluoma (SWE) suivaient.

Mais le tir debout inversait une nouvelle fois la tendance. Jacquelin connaissait des problèmes avec ces trois balles de pioche et devait réaliser deux tours de pénalité. C’est Alexander Loginov (ROC) et Sean Doherty (USA) qui repartaient en tête. Jacquelin passait le relais à Quentin Fillon Maillet en deuxième position et 17,3 secondes de retard sur le ROC.

Derrière Eduard Latypov (ROC), un trio étoilé : le leader du général Quentin Fillon Maillet, le leader du général chez les jeunes Sebastian Samuelsson (SWE) et le détenteur du globe de cristal Johannes Thingnes Boe (NOR). Latypov ne réalisait pas de faute au tir couché et seulement une vingtaine de secondes le séparait de Fillon Maillet et Boe.

Sans faute pour Fillon Maillet qui repartait avec moins de deux secondes sur Latypov. Boe n’écopait d’aucun tour de pénalité non plus, tout comme Samuelsson. Trois athlètes allaient se disputer la médaille d’or.

Le biathlète du ROC menait ce trio de tête jusqu’aux derniers hectomètres mais Boe, détenteur trois médailles olympiques et de trois gros globe plaçait son accélération dans le sprint final. Fillon Maillet tentait le tout pour le tout et parvenait à se hisser en deuxième position, à six dixièmes de Latypov.

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