L’athlète kiwi a réalisé un chrono de 53 min 27 sec pour s’imposer de 12 secondes devant le Portugais Alexandre Montez, tandis que l’Italien Alesso Crociani a terminé troisième six secondes plus loin.
Personne n’a été plus surpris de le voir battre tout le monde que Dylan McCullough lui-même, qui a dû sa victoire à une préparation intensive et à sa force mentale.
« C’est un choc énorme », a déclaré le jeune Néo-Zélandais, pris d’un rire frénétique, incrédule devant son exploit. « Quand j’ai pris le départ, je ne pensais pas que j’allais terminer premier. Je pensais que ça irait, mais pas au point de gagner. »
« J’ai travaillé dur et je me suis beaucoup entraîné. Le fait d’avoir terminé mes études m’a permis de me concentrer correctement sur mon entraînement et de le peaufiner », a ajouté Dylan McCullough. « Je ne me suis pas retourné une seule fois durant toute la course pédestre et j’ai éprouvé un sentiment très spécial en franchissant la ligne d’arrivée en première position. J’ai essayé de rester calme, mais évidemment c’est une course très importante et j’étais très nerveux à l’idée d’y participer. Je savais cependant que je devais suivre mon plan à la lettre. Je m’y suis tenu, j’ai tout exécuté à la perfection et j’ai gagné. »
Alesso Crociani a bien essayé de tirer profit du point fort du Néo-Zélandais, le cyclisme, et après être sorti de l’eau en même temps que son rival des antipodes, l’Italien est resté dans son sillage pendant toute la deuxième partie de l’épreuve.
« Je savais qu’il est le meilleur du monde en vélo », a dit l’athlète transalpin. « J’ai eu de la chance de le voir à côté de moi en sortant de l’eau et j’ai donc cherché à rester en sa compagnie durant toute la partie cyclisme. »
Alesso Crociani a fait le maximum pour tenter de décrocher la médaille d’argent, mais il a été doublé par Alexandre Montez dans le dernier tour de la course pédestre.
De son côté, le Chilien Cristóbal Beza, huitième, est tombé très ému dans les bras de son entraîneur à l’issue de la compétition.
« Je suis très proche de mon entraîneur, qui me prépare à cette compétition depuis quatre ans », a expliqué le jeune Chilien. « Nous nous sommes entraînés tous les jours pendant des heures, même les jours fériés et à Noël. Nous sommes vraiment très liés. »
« J’ai dû renoncer à certaines choses, comme suivre mes cours et sortir avec mes amis, mais ça valait le coup de venir vivre l’expérience de Buenos Aires 2018. »
Dernier athlète à avoir franchi la ligne d’arrivée, le triathlète d’Aruba Giannon Lisandro Eights a terminé à plus de neuf minutes du nouveau champion olympique de la jeunesse. Le jeune homme de 16 ans a toutefois fait preuve d’un esprit combatif et n’a pas failli.
« Je n’ai pas de partenaires d’entraînement à Aruba, car ce sport est assez nouveau », a-t-il indiqué. « Il n’y a personne de mon âge qui puisse s’entraîner avec moi, car je suis surclassé. Je me suis donc entraîné seul. Dans les moments difficiles, pour ne pas laisser tomber, je me forçais à penser à l’avenir et à la possibilité de participer aux Jeux Olympiques, et à rester positif. »
Après sa démonstration de courage dans la capitale argentine, Giannon Lisandro Eights a bien l’intention de revenir sur la scène olympique : « Cette expérience m’a fait prendre conscience qu’il fallait que je m’entraîne davantage car mon objectif à long terme est de me qualifier pour Paris 2024 ou Los Angeles 2028. »