Membre de la Résistance française pendant la Deuxième Guerre mondiale, Henri Oreiller avait hérité du surnom de « fou descendant » parce qu’il était capable de négocier les pentes de Val d'Isère sur un ski.
Lorsque les Jeux d'hiver commencèrent en 1948 à St. Moritz, Oreiller avait confiance. Malgré les 112 skieurs inscrits dans l’épreuve de descente, il se vanta en affirmant que les autres perdaient leur temps parce qu'il allait l’emporter haut la main. Mais lorsqu'il se réveilla le matin de l'épreuve, il se heurta à une difficulté imprévue : pas moyen de mettre la main sur ses célèbres skis rouges. On finit par les découvrir sur le toit de la voiture d'un Américain qui les avait emportés par erreur.
Oreiller dévala la piste comme un fou, mais sans jamais perdre l'équilibre, et conformément à ses prévisions, finit par gagner la course avec une avance considérable, puisqu'il devança le second de quatre secondes. Deux jours plus tard, il participait au combiné. Il parcourut la partie de descente en cinq secondes de moins que les autres concurrents, puis enregistra le cinquième meilleur temps au slalom, ce qui lui valut sa deuxième médaille d'or. Le lendemain, il remportait une médaille de bronze au slalom, en passant de la quatrième à la troisième place à la deuxième descente. Par la suite, Oreiller se consacra aux courses automobiles et fut tué au volant de sa Ferrari à 36 ans.
Athlete Olympic Results Content
You may like