Skieur alpin spécialiste de la vitesse, vice-champion olympique de Super-G 1998, Didier Cuche attendra de dépasser la trentaine pour réaliser une série d’exploits historiques !
A peine sait-il marcher que Didier Cuche dévale les pentes des Bugnerets, une station de ski du Jura suisse fondée par son grand-père. Pendant qu’il progresse vers le haut niveau dans sa jeunesse, il est également apprenti boucher. Le début de carrière de Cuche, qui se spécialise dans les épreuves de vitesse est ponctué de multiples blessures, et donc de coups d’arrêt. S’il débute sur la Coupe du monde FIS à 19 ans en décembre 1993, il doit attendre l’année olympique 1998 pour remporter sa première victoire. En janvier, il s’impose en bas de la Streif de Kitzbühel lors d’une descente « sprint » disputée en deux manches. C’est donc la première fois, qu’il inscrit son nom sur un des « oeufs » du télécabine du Hahnenkamm où figurent tous les vainqueurs de la célèbre descente.
Le 16 février 1998, après s’être s’élancé avec le dossard n°17 entre les 46 portes du super-G des Jeux de Nagano, à Hakuba, Didier Cuche est vice-champion olympique. Son parcours tout en attaque lui permet de terminer à 61/100e de l’Autrichien Hermann Maier, médaillé d’or trois jours après une spectaculaire chute en descente. Cuche monte sur la 2e marche du podium en compagnie de l’Autrichien Hans Knauss auteur d’un chrono identique. Ce sera sa seule médaille olympique. Encore présent à Salt Lake City 2002, Turin 2006 et Vancouver 2010 pour huit départs en descente, super-G et slalom géant, il se classera au mieux 6e lors de la descente disputée à Whistler le 19 février 2010.
Didier Cuche prend l’habitude de régaler les foules dans les aires d’arrivées en fêtant ses bons résultats avec son « ski-flip », qui consiste à déchausser le ski droit en le lançant d’un coup de pied expert tournoyer dans les airs avant de le rattraper d’une main et de l’embrasser. La trentaine passée, le sportif préféré des Suisses en 2009 et 2011, aura l’occasion de multiplier ce geste. Il remporte ainsi 12 victoires en descente, 6 en Super-G, 3 en géant, totalise 67 podiums, s’adjuge le globe de cristal de la descente quatre fois (2007, 2008, 2010 et 2011), et devient le recordman de victoires à Kitzbühel (cinq), signant notamment un chef d’oeuvre en 2011 lorsque dans son style compact, il s’impose avec 98/100e d’avance sur l’Américain Bode Miller. Médaillé d’or du Super-G sur la Face de Bellevarde à Val d’Isère le 4 février 2009, il est le plus vieux champion du monde de l’histoire à 34 ans et 6 mois. Il est également médaillé d’argent en descente lors de ces Mondiaux.
Sportif particulièrement populaire au delà de son milieu (il est élu personnalité suisse de l’année en 2011), Didier Cuche est encore vice-champion du monde de descente en février 2011 à Garmisch, à 32/100e du Canadien Eric Guay. Il dispute sa dernière saison lors de l’hiver 2011-2012, en profite pour remporter sa 5e victoire record à Kitzbühel et devenir le plus vieux vainqueur d’une course de Coupe du monde à 37 ans révolus. Le 17 mars 2012, c’est sur des vieux skis en bois prêtes par un musée et en habits d’époque qu’il se faufile entre les portes du slalom géant de Schladming, la dernière course de sa carrière qui s’achève bien sûr avec un « ski-flip » sous les viva d’un public conquis.
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