De la piste à la route, Bradley Wiggins est l’olympien britannique comptant le plus grand nombre de podiums (huit), devant deux autres cyclistes, Chris Hoy et Jason Kenny. De Sydney en 2000 à Rio en 2016, il est revenu médaillé de tous les Jeux qu’il a disputés et totalise cinq titres.
Bradley Wiggins nait à Gand (Belgique), d’un père australien, Gary Wiggins, cycliste professionnel et grand protagoniste des épreuves de « six jours » sur piste dans les années 1970 et 1980, et d’une mère britannique, Linda. Ses parents se séparent, Il grandit à Londres, et dispute sa première compétition sur deux roues à l’âge de 12 ans. Il dit alors à un de ses professeurs : « Je serai champion olympique, et je porterai le maillot jaune sur le Tour de France ».
C’est dans le vélodrome londonien de Herne Hill, un site construit pour les Jeux Olympiques de 1948, que le jeune coureur affine sa technique en cyclisme sur piste. Wiggins se spécialise dans les disciplines de l’Américaine et de la poursuite et devient champion du monde junior à l’âge de 18 ans. Le champion olympique en cyclisme sur piste Chris Boardman, qui deviendra plus tard le mentor de Wiggins, est une source d’inspiration depuis la médaille d’or qu’il a décrochée pour son équipe britannique dans la poursuite individuelle aux Jeux Olympiques de 1992 à Barcelone. Wiggins a lui-même un avant-goût de la gloire olympique à Sydney en 2000 où il obtient le bronze dans la poursuite par équipes. Il a alors 20 ans.
En 2001, il devient professionnel, courant pour les équipes « Française des Jeux » et « Crédit Agricole ». Mais c’est à Athènes en 2004 que Wiggins revendique le titre de successeur de Boardman avec un total de trois médailles : l’or dans la poursuite individuelle, l’argent dans la poursuite par équipes et le bronze dans l’Américaine. Après les Jeux, Wiggins hésite un moment puis il décide de se remettre au cyclisme sur route. Plus tard, il change à nouveau de discipline, revenant à la piste pour remporter deux titres mondiaux en 2007 à Palma de Majorque (poursuite individuelle et par équipes) avant de disputer ses troisièmes Jeux à Beijing 2008 où il devient le premier coureur à défendre avec succès un titre en poursuite individuelle aux Jeux Olympiques. Quelques jours après, il remporte l’or dans la poursuite par équipes en établissant un nouveau record du monde de 3:53:314, battant le Danemark de 6,7 secondes.
Les trois années qui suivent, Wiggins manque de peu la gloire au Tour de France en tant que leader de l’équipe Sky, il monte sur le podium en 2009 (3e), mais il chute lourdement et se casse la clavicule durant l’édition 2011. Avant les Jeux de Londres, Wiggins détient déjà le record de l’athlète britannique le plus décoré aux Jeux Olympiques, avec six médailles, comme le rameur Sir Steve Redgrave, dont trois d’or. Mes ses brillants résultats dans le Tour de France cette année et quelques semaines plus tard aux Jeux Olympiques de Londres changent sa vie, marquant l’apogée d’une carrière turbulente.
2012 est l’année Wiggins ! Sur le Tour de France, il s’empare du maillot jaune dès la 7e étape en moyenne-montagne, et le conserve jusqu’aux Champs Elysées ! C’est la première fois qu’un Britannique remporte le Tour – un exploit rare qui fait immédiatement de lui une célébrité aussi bien auprès de ses compatriotes que du public français qui surnomment leur nouvel héros « Wiggo ». Et alors que les fans de sports britanniques apprécient son laconisme et son esprit tranchant, Wiggins écrit une page de l’histoire quelques semaines plus tard à Londres en tant que premier homme à remporter le Tour de France et une médaille d’or olympique dans la même année grâce à une magnifique victoire dans le contre-la-montre individuel sur route, poussé par une foule enthousiaste sur le parcours de 44 km à travers le sud-ouest londonien et le Surrey, pour terminer avec 42 secondes d’avance sur l’Allemand Tony Martin.
Après ce triomphe, Wiggins admet qu’il a dû surmonter des obstacles personnels et professionnels durant sa carrière : « Ces six semaines ont été formidables. C’était le plan. J’ai répondu à toutes les questions durant les six dernières semaines ».
Pour la première fois champion du monde du contre-la-montre sur route à Ponferrada (Espagne) en 2014, « Wiggo » retourne à nouveau à la piste dans l’objectif de disputer ses cinquièmes Jeux à Rio. Le 7 juin 2015, il bat le record de l’heure au vélodrome de Londres en parcourant 54,526km. Lors des championnats du monde 2016, en mars dans le même vélodrome olympique de sa ville, il remporte son 7e titre mondial sur piste, l’Américaine, en compagnie de Mark Cavendish. Bradley Wiggins est sélectionné dans l’équipe olympique britannique pour disputer la poursuite par équipes à 36 ans.
Les 11 et 12 août 2016 dans le vélodrome olympique de Barra de Tijuca, le quatuor britannique (Ed Clancy, Steven Burke, Owain Doull et Bradley Wiggins) commence par signer le meilleur chrono du premier tour en battant le record du monde (3:50.570). Il affronte quatre Aaustraliens très déterminés en finale. Les « Aussies » améliorent ainsi en 3:51.008 le temps réalisé par les Britanniques victorieux à Londres (3.51.659). Mais le groupe emmené par Wiggins fait encore mieux pour établir finalement la marque mondiale à 3.50:265, soit une moyenne de 62,356 km/h sur les 4 kilomètres départ arrêté. Sur le podium, Wiggins s'offre une facétie. Il tire la langue, devant ses coéquipiers hilares, et ouvre grande la main pour symboliser le chiffre cinq, comme ses cinq médailles d’or… et ses cinq Jeux Olympiques.
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