#YOGJourney : Le parcours de Niek Kimmann pour devenir champion du monde
Suite à sa médaille de bronze aux Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) de Nanjing 2014, le Néerlandais Niek Kimmann a conquis le monde du BMX l'année suivante. Dans sa ligne de mire désormais : les Jeux de 2020 à Tokyo.
Lorsque le BMX a été approuvé comme discipline olympique en 2006 pour les Jeux de Beijing 2008, Niek Kimmann avait dix ans à peine. Dix ans plus tard, il décroche une médaille aux JOJ et devient champion du monde.
Niek Kimmann était arrivé aux JOJ de Nanjing 2014 tout juste après avoir gagné les épreuves masculines de course et de contre-la-montre juniors aux Championnats du monde de BMX de l'UCI en 2014. Les JOJ comptaient une seule épreuve en BMX : l'épreuve masculine par équipes. Son compatriote Wiebe Scholten et lui avaient alors terminé en troisième position, ramenant la médaille de bronze chez eux.
Après cela, Niek Kimmann a franchi une nouvelle étape. Personne n'était en effet jamais devenu champion du monde dès ses débuts en carrière senior, mais le Néerlandais est retourné aux Championnats du monde BMX de l'UCI en 2015 pour relever ce défi et remporter la course masculine.
Puis est arrivée 2016, année olympique. Niek Kimmann est entré dans la compétition au mieux de sa forme, ayant remporté la médaille d'argent aux Championnats du monde de BMX de l'UCI 2016. Malheureusement, une chute en quarts de finale des Jeux Olympiques l'a empêché de donner le meilleur de lui-même en finale. Niek Kimmann a terminé septième.
À un an des Jeux de Tokyo 2020, il a confié à olympic.org son parcours jusqu'ici.
Qu'as-tu ressenti suite à l'ajout du BMX au programme olympique ?
"Avant de commencer le BMX, je faisais du patinage de vitesse. Lorsque j'avais cinq ou six ans, mon père me disait toujours de m'en tenir au patinage de vitesse. Mais j'adorais le BMX et j'ai toujours été un grand fan des Jeux Olympiques. Je me souviens des débuts du BMX aux Jeux à Beijing 2008, c'était ma première semaine dans une nouvelle école. Je me levais chaque matin à 3h pour suivre le BMX et m'endormais à l'école. Pourtant, le jour suivant, je recommençais."
Peux-tu nous parler de ta première expérience olympique aux JOJ à Nanjing ?
"J'ai été surpris de l'ampleur de la manifestation. C'était une formidable expérience, en particulier parce que nous étions encore juniors et que tout était si nouveau. Je vois encore ces trois semaines en Chine comme l'une des meilleures expériences de ma vie, d'autant plus que je suis rentré à la maison avec une médaille !"
Quel enseignement le plus précieux as-tu tiré des JOJ ?
"C'est de profiter de l'expérience parce que les JOJ sont bien plus grands que tu ne peux l'imaginer. Je ne parle pas uniquement des épreuves mais de l'expérience en elle-même. Il est important de se concentrer sur ce que tu dois faire, mais de ne pas oublier d'en profiter quand même."
Quelles étaient les plus grandes différences entre les JOJ et Rio 2016 ?
"Les JOJ sont grands quand vous y êtes, mais vus de l'extérieur, vous ne pouvez pas vraiment les comparer aux Jeux et à l'attention que vous y recevez. C'est assez similaire, je pense juste que l'attention que l'on reçoit de l'extérieur est complètement différente."
Tu es l'un des plus jeunes concurrents dans la plupart des épreuves. Est-ce que cela fait une différence ?
"Lorsque tu es jeune, tu ne penses pas trop, en particulier si tu n'as pas encore obtenu de grands résultats et que personne n'attend rien de toi. Tu ne dois pas t'inquiéter. Tu es juste jeune et déterminé. Quand tu vieillis en revanche, le public s'attend à voir des résultats. Je pense que lorsqu'on grandit, il faut essayer de garder cette mentalité 'jeune', l'âge ne doit pas entrer en matière."
Ton plus jeune frère, Justin, est aussi un athlète de BMX accompli. Comment se passe la compétition entre vous ?
"Nous sommes plutôt bons amis. Lorsque juste l'un de nous concourt, nous sommes plus nerveux pour l'autre que pour nous-mêmes ! Évidemment, nous voulons tous les deux gagner, mais nous avons énormément de respect l'un pour l'autre."
Quel est ton principal objectif avant Tokyo 2020 ?
"En sport, il n'y a aucune garantie. Je veux donc me qualifier d'abord et ensuite on verra sur place. À Rio, je me suis planté en quarts de finale en me déchirant les ligaments et en me cassant un os du pied. J'aimerais participer à nouveau à une finale olympique en sachant que je suis physiquement au mieux de ma forme. C'est mon but : disputer la finale olympique sans blessure."