Plus de deux ans après les Jeux Olympiques d’hiver de 2010, Vancouver bénéficie toujours d’être une ville olympique, grâce à l’héritage planifié par le comité d’organisation de Jeux (COVAN) et les partenaires locaux et avec le soutien du CIO Qu’il s’agisse des nouveaux équipements sportifs ou des améliorations de l’infrastructure, en passant par les bénéfices environnementaux et économiques, la ville s’est servie des Jeux d’hiver comme d’un catalyseur pour mettre en œuvre une série de legs durables.
L’héritage sportif dont les Jeux sont à l’origine est sans conteste ce qui frappe le plus. Les nouvelles installations comme l’ovale olympique de Richmond ont permis à un nombre de jeunes toujours plus élevé de pratiquer un sport, et ce en partie aussi du fait des remarquables performances olympiques de la délégation canadienne.
Grâce aux Jeux, un grand nombre de programmes de sports de loisirs et de haut niveau ont été créés au profit des jeunes par 2010 Legacies Now, organisme sans but lucratif qui avec plus de 200 organisations de la région hôte a œuvré à la pérennité de l’héritage. Un fonds de legs sportif réservé à la jeunesse aborigène a aussi été créé pour soutenir les scolaires et les sportifs de haut niveau et autres groupes de la population. Entre-temps, l’ovale olympique de Richmond qui, après transformation, propose outre la piste de patinage couverte, deux patinoires, des courts de badminton et de volleyball et un centre de bien-être de 250 mètres carrés, a été ouvert au public.
De même, d’autres sites ont été adaptés et mis à la disposition de la population locale, comme le Centre olympique de Vancouver, où s’est déroulé le curling durant les Jeux, devenu un centre communal avec patinoire, un club de curling, une maternelle et des bassins de natation couvert et en plein air.
En février 2011, le syndicat des conseils municipaux de l’agglomération de Vancouver a déclaré que le Jeux avaient contribué à la distribution de plus de CAD 300 millions au profit du développement économique, et entraîné la création de 2 500 emplois à plein temps.
Les activités de relations publiques et médias de la Commission canadienne du tourisme (CTC) relatives aux Jeux ont pour leur part comptabilisé environ CAD 1 milliard d’équivalent publicitaire en 2010. Et le public au niveau mondial a été touché 12 milliards de fois par des messages touristique canadiens grâce aux retransmissions olympiques de 2010.
FutureBrand a classé le Canada en tête des marques de pays en 2010, créditant les effets positifs de l’accueil des Jeux, et précisé que la stratégie de tourisme des Jeux Olympiques de la CTC et sa forte marque touristique était le principal élément d’influence.
Grâce aux Jeux, les infrastructures de transport de Vancouver se sont également améliorées. TransLink, l’Agence des transports de Vancouver a lancé un ambitieux plan d’expansion avant les Jeux avec la mise en service des 48 voitures du skytrain, le nouveau ferry Seabus et 180 bus hybrides diesel-électrique. La ligne Canada a été réalisée à temps pour l’ouverture des Jeux et elle transporte désormais les passagers entre l’aéroport et les quartiers du centre tandis que les aménagements de l’autoroute entre mer et ciel a rendu plus sûr et plus rapide le déplacement entre Vancouver et Whistler.
Ainsi les Jeux peuvent servir de catalyseur et offrir des bienfaits à long terme tels que ceux qui viennent d’être évoqués. Néanmoins si elles veulent en tirer parti, les villes hôtes doivent disposer d’une vision sûre et des objectifs clairs.
Dans cette perspective, le CIO œuvre étroitement avec les organisateurs des Jeux à ce qu’ils estiment que l’organisation et la tenue des Jeux peuvent apporter à leur population, leur ville et leur pays.
Chaque ville ayant son originalité et affichant des priorités diverses, le CIO incite chacune d’entre elles à définir ses objectifs propres, sa stratégie à long terme et sa vision dès le lancement de la procédure de candidature et à envisager comment les Jeux se poseront en catalyseur de développement.
Le CIO procède ainsi par le biais de questionnaires adressés aux villes requérantes et aux villes candidates, par lesquels il leur demande ce qu’elles souhaitent que les Jeux leur laissent. Ceci procure ensuite aux organisateurs des objectifs clairs à poursuivre durant les sept ans de préparation olympique et au-delà.
Les bienfaits du legs dont jouit Vancouver qui résultent d’investissements dans des infrastructures tangibles et autres sites ainsi que de bénéfices intangibles comme les souvenirs spectaculaires que procure la manifestation figurent en bonne place dans le rapport du COVAN publié à la fin 2010.
« À notre avis, tous ceux qui ont fait l’expérience des Jeux Olympiques et Paralympiques de Vancouver 2010 savent d’emblée que leur impact sera durable et positif, » estime Furlong. « Mais ce rapport précise les nombreux legs tangibles et intangibles des Jeux. Et il est assez étonnant de les voir tous ainsi réunis. C’est un grand témoignage de l’œuvre accomplie pour ces Jeux et une source de fierté pour les nombreuses personnes et organisations qui ont contribué à leur succès. Nous espérons qu’il sera utile aux organisateurs des Jeux d’hiver de 2014 à Sotchi et qu’il représentera une référence précieuse pour démontrer que la tenue des Jeux est à l’origine d’un nombre de legs variés. »