Vancouver 2010 : des bienfaits pour la région, la cohésion sociale et le sport

Les Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver 2010 avaient pour ambition d’améliorer l’éducation, de promouvoir l’intégration sociale, la durabilité et la santé sur le long terme, et de soutenir l’essor du sport. La population continue de tirer avantage de toutes les facettes de l’héritage laissé par ces Jeux dans la région comme à l’échelle du pays entier.

Vancouver 2010 : des bienfaits pour la région, la cohésion sociale et le sport
© 2010 / International Olympic Committee (IOC)/ HUET, John | A Canadian young fan supporting his national team during the Ice Hockey final event at the Olympic Winter Games Vancouver 2010.

Éducation et santé

La participation directe des populations locales aux programmes éducatifs et sociaux, en lien avec les Jeux, menés en Colombie-Britannique constitue l'une des principales facettes de l'héritage des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver 2010.

Entre 2000 et 2010, plus de quatre mille organisations et groupements de Colombie-Britannique ont contribué à créer un riche héritage en lien avec les Jeux. Trente-et-un programmes ont ainsi été lancés et de nombreux autres soutenus dans le but d'opérer des changements sociaux tangibles au profit du sport, d'un mode de vie sain, de l'alphabétisation, des arts, de l'accessibilité et de l'intégration sociale. Les initiatives menées ont été placées sous la conduite de 2010 Legacies Now, une organisation à but non lucratif créée afin de mettre les Jeux Olympiques d'hiver de Vancouver 2010 au service de changements durables dans les domaines économique et social.

À titre d'exemple, entre 2011 et 2017, un demi-million d’élèves, dans 1 400 écoles de tous les districts de Colombie-Britannique, ont pris part au programme Action Schools! BC. Cette initiative a permis aux enseignants d’intégrer aux programmes scolaires la pratique d’une activité physique quotidienne et de promouvoir une alimentation saine auprès de leurs élèves.

Parmi les autres programmes proposés, citons l'Aboriginal Youth Sport Legacy Fund, BC Sport Participation Programme, Sport Hosting, Accessible Tourism, Game Plan BC, Parents as Literacy Supporters et SportFit.

Entre 2000 et 2010, deux millions de personnes ont bénéficié de ces programmes. Après les Jeux, la gestion de bon nombre d'entre eux a été confiée à des organisations à but non lucratif ainsi qu'aux autorités locales et provinciales. La plupart des initiatives se poursuivent aujourd'hui. En 2011, 2010 Legacies Now a été rebaptisée LIFT Philanthropy Partners – un organisme national ayant pour ambition d'optimiser l'impact sur la société.

Culture autochtone et intégration des communautés amérindiennes

Les objectifs visés par Vancouver 2010 consistaient essentiellement à offrir des débouchés économiques aux communautés autochtones, promouvoir la diversité et mieux faire connaître et comprendre le patrimoine culturel de ces peuples pendant les Jeux Olympiques d'hiver.

La Four Host First Nations Society – une organisation à but non lucratif regroupant les nations Lil'wat, Musqueam, Squamish et Tsleil-Waututh, dont les territoires ont été utilisés pendant les Jeux – a été fondée après l’attribution des Jeux Olympiques d’hiver de 2010 à la ville de Vancouver. Jamais auparavant une organisation de ce type n’était intervenue dans les processus décisionnels portant sur la planification et l’organisation des Jeux, et cette initiative a jeté les bases des futurs partenariats avec les peuples amérindiens aussi bien à l'échelon régional que national.

Les actions en faveur de l’amélioration des conditions de vie des populations autochtones de Colombie-Britannique continuent de porter leurs fruits, à l’instar du fonds de soutien Aboriginal Youth Sport Legacy Fund, géré par LIFT, qui a octroyé de 2010 à 2013 des bourses à des athlètes amateurs d’origine amérindienne rêvant d’excellence sportive. Ce fonds a également financé les études supérieures de certains étudiants et soutenu des associations locales pour que les jeunes Autochtones puissent accéder en nombre à des activités sportives et récréatives.

Les Jeux Olympiques d'hiver de 2010 ont été un catalyseur de changement, montrant comment les populations amérindiennes pouvaient travailler main dans la main avec les autorités locales, régionales et nationales. Après les Jeux, le Canada a signé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée en 2007. Si cette avancée n'est pas à mettre à l'actif des seuls Jeux Olympiques d'hiver, le gouvernement canadien a néanmoins mis en exergue les partenariats et l'intégration favorisés par la manifestation olympique. Pour la première fois de l'histoire, les peuples autochtones de tout le pays ont collaboré avec les autorités et le secteur privé à l'organisation d'un grand événement international.

Éducation et alphabétisation

L'accueil des Jeux Olympiques et Paralympiques d'hiver a été une occasion unique de contribuer à la lutte contre le faible taux d'alphabétisation en Colombie-Britannique.

À l'heure actuelle, les programmes conçus pour encourager l'alphabétisation dans la région continuent d'évoluer et de bénéficier des bases mises en place avant et pendant les Jeux.

Afin de veiller à ce que le travail d'alphabétisation des communautés entrepris par 2010 Legacies Now se poursuive, l'organisation à but non lucratif a aidé à la création (et soutenu financièrement pendant ses trois premières années d'existence) une organisation régionale – Decoda Literacy Solutions – dont la mission est de contribuer à l'épanouissement des personnes et des familles et au renforcement des communautés en fournissant des ressources et en assurant des formations en matière d'alphabétisation.

Au cours des dix dernières années, Decoda a apporté son aide à des enfants, des familles, des jeunes, des adultes, des personnes âgées ainsi qu'à des membres des populations autochtones et immigrées – soit 1,6 million de personnes au total – à travers des programmes et des actions d'alphabétisation menés dans plus de 400 communautés de Colombie-Britannique.

Infrastructures durables

L’ensemble des sites construits spécialement pour les Jeux sont toujours utilisés, offrant à la région de nombreuses possibilités d’activités sportives, culturelles et communautaires. L’Anneau olympique de Richmond, par exemple, fait désormais figure de pôle d’excellence dans les domaines du sport, de la santé, du bien-être, de la culture et du divertissement. La population locale comme les athlètes de haut niveau fréquentent ce lieu.

En cherchant à obtenir la certification de durabilité indépendante du programme LEED (Leadership in Energy and Environmental Design), qui évalue les bâtiments selon des critères environnementaux, Vancouver 2010 a ouvert des perspectives nouvelles. Le Conseil du bâtiment durable du Canada et BC Hydro ont indiqué que les sites et villages de Vancouver 2010 représentaient le plus grand groupe d’installations à faible impact environnemental construites simultanément en Amérique du Nord. Des économies d’énergie et d’eau sont réalisées tout au long du cycle de vie des bâtiments. Leur construction a nécessité moins de matériaux, tout en permettant de réduire les déchets, les émissions et l’usage de matières toxiques.

Excellence sportive

Dans la perspective de Vancouver 2010, la délégation canadienne visait l’excellence sportive et s’était fixé l’objectif d’accroître le nombre de médailles remportées. L’objectif a été atteint, puisqu’elle a totalisé 29 médailles aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018, contre 17 seulement à Salt Lake City en 2002.

Les activités de l’organisation "À nous le podium" ont directement contribué à ce succès. Fondée en 2004, elle œuvre au développement du sport de haut niveau, en apportant un soutien technique aux organismes sportifs du Canada qui préparent les Jeux Olympiques. Entité aujourd’hui permanente, elle est un moteur déterminant de l’excellence sportive des athlètes de haut niveau canadiens.

"À nous le podium" a d’ailleurs obtenu des résultats tout aussi positifs pour les sports d’été : le Canada a décroché 22 titres aux Jeux de Rio 2016, contre 12 seulement aux Jeux tenus à Athènes en 2004.

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