Urbanisation et réaménagement urbain
Suite à la désignation de Tokyo en tant que ville hôte des Jeux Olympiques de 1964, le Japon se servit de cette plateforme dans le but d’accélérer la mise en œuvre du plan décennal relatif au développement de la capitale et de sa région. Ce plan comprenait le réaménagement de la zone portuaire, la construction de logements et d’établissements hôteliers pour l’accueil des touristes, le développement du système d’approvisionnement en eau et d’évacuation des eaux usées, ainsi que la création de nouveaux parcs.
Procédant de la volonté d’améliorer la santé et la qualité de vie de la population de la ville, une attention toute particulière fut prêtée à divers projets d’assainissement, entrepris avant les Jeux, notamment pour étendre le réseau des canalisations d’approvisionnement en eau potable et d’élimination des eaux usées. Trois nouvelles stations d’épuration des eaux de la ville furent ainsi construites.
En prévision de l’afflux de touristes à Tokyo, des projets de modernisation furent élaborés de manière à agrandir les infrastructures existant dans le port de Tokyo, agrandissement qui s’est poursuivi au cours des décennies suivantes. À compter de cette année 2020, le port de Tokyo est d’ailleurs devenu la plus grande zone industrielle et urbaine du Japon, ainsi que l’un des principaux centres névralgiques de l’économie mondiale.
Le tourisme olympique fut également à l’origine de la construction d’une série de grands hôtels de luxe dans le centre de Tokyo, tels le prestigieux Tokyo Prince Hotel ou l’Hôtel New Otani qui, avec ses 17 étages, s’imposa alors comme le plus haut immeuble de la ville. La capacité supplémentaire d’accueil offerte par ces hôtels joua vraisemblablement un rôle indéniable dans la croissance que le Japon connut ensuite, et certains de ces établissements durent également leur notoriété internationale au tournage de productions cinématographiques. Construit en 1964, l’Hôtel Otani apparut par exemple en 1967 dans le film de James Bond intitulé ‘‘On ne vit que deux fois’’, ainsi que dans d’autres grandes productions réalisées durant cette même décennie.