Un meilleur réseau de transports
Cette Xᵉ édition des Jeux Olympiques d'hiver a aidé la ville à faire un bond de plusieurs années dans le développement de ses réseaux de transports. Grenoble doit sans aucun doute son statut actuel de centre technologique et commercial à cet événement.
Avec plus d'un demi-million d'habitants, Grenoble est l'un des plus importants centres européens de recherche, de technologie et d'innovation. Reconnue pour son expertise dans les domaines des technologies de l'information, de la biotechnologie et des énergies alternatives, elle a été classée par le magazine Forbes dans le top 5 des villes européennes les plus innovantes en 2017. Entre 2007 et 2017, 250 start-ups s'y sont installées. Grenoble possède son propre institut universitaire de technologie qui forme plus de 5 000 ingénieurs par an, tandis que son département, l'Isère, compte pas moins de 13 centres nationaux et internationaux de recherche.
Plusieurs entreprises de renom disposent de bureaux à Grenoble, dont Schneider Electric, Hewlett Packard et Caterpillar. En mettant Grenoble sur le devant de la scène internationale, les Jeux Olympiques d'hiver l'ont rendue attractive aux yeux de ces entreprises.
Le statut actuel de la ville repose en partie sur le développement de ses infrastructures de transport pendant les années 60 en réponse à la croissance de sa population. En effet, son nombre d'habitants a doublé durant la décennie précédant les Jeux Olympiques, passant de 156 000 en 1950 à 312 000 en 1966.
Dans l'objectif d'améliorer l'accès à la ville et aux stations de Chamrousse, du Vercors et de l'Alpe d'Huez, des routes d'accès ont été construites ou rénovées depuis Lyon, Saint-Étienne ou encore Genève. La nouvelle autoroute la reliant à Genève a d'ailleurs été un véritable tremplin pour l'économie régionale et a participé à faire de Grenoble un centre de conférence et universitaire majeur. De nombreuses routes nationales, départementales et communales ont également été rénovées, dont les voies d'accès aux sites olympiques, et les panneaux de signalisation ont été modernisés. Enfin, un pont a été construit sur l'Isère, la rivière traversant la ville.
Deux nouveaux aéroports ont été construits pour les Jeux Olympiques d'hiver : Saint-Étienne de Saint-Geoirs (aujourd'hui appelé aéroport de Grenoble Alpes Isère) et Le Versoud. L'aéroport Grenoble Alpes Isère bénéficie de la proximité du grand réseau autoroutier de la région Auvergne-Rhône-Alpes et dessert les stations de ski locales et Grenoble. Il propose des vols commerciaux, touristiques et privés vers 19 destinations. En 2019, il a été fréquenté par 308 000 voyageurs. Le Versoud est un aérodrome plus petit réservé aux jets privés.
Le réseau ferroviaire de Grenoble a lui aussi bénéficié de l'influence des J.O. La gare principale au nord de la ville a été entièrement reconstruite pour répondre à l'arrivée massive de voyageurs pour affaires ou tourisme après les Jeux Olympiques. De 2014 à 2017, des travaux de modernisation ont été effectués afin de répondre à l'évolution du nombre de voyageurs et d'augmenter sa capacité d'accueil à 57 000 voyageurs, (en accord avec les prévisions pour 2030). Une gare temporaire, la gare de Grenoble-Olympique, a également été construite spécialement pour les Jeux en banlieue sud, à Eybens.