Tokyo 2020 implique tout le Japon derrière ses médailles

Le 1er février, les organisateurs des Jeux Olympiques de Tokyo 2020 ont lancé une initiative « verte » nationale en appelant la population japonaise à faire don de ses appareils électroniques au rebut ou obsolètes. L’objectif est d’utiliser le métal récolté dans ces appareils pour fabriquer les médailles des Jeux.

Tokyo 2020 implique tout le Japon derrière ses médailles
© Getty Images

Ce projet illustre l’engagement de Tokyo 2020 d’impliquer l’ensemble de la nation japonaise et d’offrir la possibilité à tout un chacun de jouer un rôle dans la préparation des Jeux. Il répond également directement à la recommandation 4 de l’Agenda Olympique 2020 qui stipule que la durabilité doit être incluse dans tous les aspects de la planification et de l’organisation des Jeux.

Le Comité d’organisation ambitionne de récolter pas moins de huit tonnes de métal (40 kg d’or, 4,920 t d’argent et 2,944 t de bronze) qui représenteront, une fois le processus de production achevé, deux tonnes, quantité nécessaire pour produire les 5 000 médailles olympiques et paralympiques de Tokyo 2020.

Cette initiative a d’ores et déjà été saluée par certains des athlètes qui mèneront la charge vers les médailles à Tokyo.

Le gymnaste japonais Kohei Uchimura ne tarit ainsi pas tari d’éloges vis-à-vis de cette initiative. « Les ordinateurs et les smartphones sont devenus des outils utiles, indique le triple médaillé d’or olympique. Mais je pense que c’est du gaspillage de jeter des appareils à chaque avancée technologie ou à la sortie de chaque nouveau modèle. »

« Les médailles olympiques et paralympiques de Tokyo 2020 seront le reflet de la volonté et de la prise de conscience des gens pour éviter le gaspillage. C’est un message important pour les générations futures. »

« Les médailles olympiques font partie des objets les plus convoités au monde », ajoute de son côté le décathlonien américain Ashton Eaton, double champion olympique et détenteur du record du monde. « Les gens passent des décennies, souvent difficiles, de labeur pour en obtenir une. Les récits de la vie de beaucoup d’athlètes sont rythmés par la quête de ces médailles de métal et ce sont ces mêmes récits qui nourrissent l’inspiration de millions d’entre nous et qui les rassemblent. »

« Aujourd’hui, grâce au projet de médailles de Tokyo 2020, non seulement les athlètes sont sources d’inspiration avec leurs récits, mais chaque médaille proprement dite a également sa propre histoire, ajoute Eaton. Mieux encore, chaque citoyen a l’occasion d’écrire une partie de l’histoire, de susciter une prise de conscience par rapport à un futur durable et d’effectuer un don unique. Et ce qui est encore plus extraordinaire, c’est que les gens ont une occasion de faire partie de l’aventure olympique. »

« Une médaille autour du cou pèse toujours un bon poids, explique l’Américain. Lorsqu’un athlète gagnera une médaille à Tokyo, son poids ne représentera pas l’or, l’argent ou le bronze qu’elle contient, mais le poids d’une nation. Le côté génial de ce projet me donne envie de reprendre la compétition et de concourir pour en gagner une. »

« J’ai toujours été admiratif des gens qui font les choses différemment ; de ceux qui essayent de faire bouger les lignes de façon positive. Je suis fan de Tokyo 2020. »