Protection de l’environnement

Les mesures de protection de l’environnement jouèrent un rôle déterminant dans la planification des Jeux Olympiques d’hiver de Nagano et le comité d’organisation mit en place une série d’initiatives écologiques durant la préparation de la manifestation.

Protection de l’environnement
© Norikazu, Dreamstime.com / Shiga Koge in Winter

Ces initiatives comprenaient notamment la création du Conseil d’études pour la conservation de la nature (Nature Conservation Study Council, NCSC), lequel était chargé d’examiner les facteurs environnementaux liés au choix des sites. C’est donc en raison de ces préoccupations environnementales que toutes les épreuves de ski alpin furent organisées sur des sites existants et que certaines compétitions furent déplacées d’un site à l’autre. À titre d’exemple, les épreuves de descente, initialement prévues sur le site du Mont Iwasuge à Shiga Kogen, furent déplacées à Hakuba, afin de protéger une zone forestière naturelle.

De plus, près de 70 000 arbres indigènes furent plantés sur l’ensemble des sites, de manière à compenser l’abattage de 11 000 arbres destiné à libérer l’espace nécessaire aux nouveaux sites de compétition. Cet effort de reboisement faisait également partie du programme commémoratif olympique de plantation d’arbres, initiative reprise ensuite par le comité d’organisation des Jeux de Salt Lake City 2002. Par ailleurs, le bois d’œuvre tiré de l’abattage des arbres servit à la construction de certains aspects des nouveaux sites, tels les ponts sur le site de ski de fond de Snow Harp et le toit suspendu de la halle de la patinoire M-Wave.

D’autres mesures de protection de l’environnement furent prises, telles l’utilisation généralisée de véhicules peu polluants et la remise en état des couches de terres arables, entreprise suite aux travaux de construction afin de permettre la régénération de la flore indigène sur divers sites (couches superficielles du terrain, faites de terre très riche, dans lesquelles les plantes s’enracinent). Une grande attention fut également prêtée à la construction des routes, dans le but de protéger au mieux l’environnement. De même, des études relatives aux incidences sur l’environnement furent menées, permettant ainsi de préserver la flore et les habitats naturels de la région, la pureté de l’eau et l’intégrité des paysages.

La découverte d’une zone de nidification d’autours des palombes sur le site de Hakuba, prévu pour les épreuves de biathlon, entraîna le déplacement de ces compétitions vers le site existant de Nozawa Onsen et donna même lieu à l’introduction, en 1994, de réglementations relatives à la protection de la faune de la région. De plus, la découverte de ces oiseaux de proie suscita, en 1996, la création de l’actuel Institut de recherche sur la protection de l’environnement de la préfecture de Nagano. Outre la réalisation de ses projets de recherche sur l’environnement, la diffusion d’informations et l’établissement de relations avec les milieux académiques, l’Institut poursuivit son observation des autours des palombes au cours des années qui suivirent les Jeux.

Par ailleurs, aucune installation permanente ne fut construite sur les sites de Happo’one, du Mont Higashidate ou du Mont Yakebitai – trois des sites consacrés aux compétitions de ski et de snowboard – et les permis de construire nécessaires pour les 149 installations temporaires érigées sur ces sites durent être obtenus auprès de l’Agence japonaise pour l’environnement.

Plus inattendu, les 122 000 bouteilles en PET, ramassées dans toute la région de Nagano et remplissant près de 2600 sacs, furent réutilisées dans les travaux de fondation de la piste de slalom géant du Mont Higashidate, pour être ensuite recyclées après les Jeux. Quant au site du Mont Yakebitai, un système de récupération et de purification de l’eau des installations sanitaires permit de réutiliser l’eau pour la production de neige artificielle.

En définitive, outre une augmentation de la sensibilisation de la population locale face aux questions d’ordre écologique, Nagano 1998 servit aussi de catalyseur pour la mise sur pied de divers programmes de recyclage. Autre exemple, les uniformes officiels portés par les 24 000 membres du personnel des Jeux furent fabriqués à partir de matériaux recyclés. De plus, grâce aux technologies nouvelles, les tissus, fermetures éclair et boutons utilisés pour la confection des uniformes furent ensuite, à leur tour, recyclés dans la production de nouveaux matériaux.