Mexico fête 50 ans d'héritage modèle

De l'identité visuelle ultramoderne des Jeux aux avancées dans les sciences du sport en passant par le lancement de nouvelles innovations, on se souviendra des Jeux de 1968 à Mexico comme d'une édition olympique qui a su casser les codes.

Mexico fête 50 ans d'héritage modèle
© IOC

L'emblème avant-gardiste, associé à une conception moderne des sites et à l'utilisation de satellites pour diffuser les Jeux à un nombre sans précèdent de fans, témoignent de la volonté du comité d'organisation et du gouvernement d'annoncer au monde la modernisation de la ville de Mexico. 

Les Jeux ont également servi de catalyseur pour la rénovation des structures existantes et la construction de sept nouvelles installations contemporaines dont deux villages olympiques avec en tête une utilisation à long terme. En tout, des compétitions olympiques se sont disputées sur 23 sites en 1968, lesquels sont toujours utilisés aujourd'hui, que ce soit par des amateurs ou pour l'accueil de grands événements.

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Autre première, les deux villages olympiques construits avant les Jeux ont ensuite été vendus pour devenir des résidences privées, ce qui n'avait jamais été fait auparavant. Près d'un siècle plus tard, ces logements sont toujours occupés par les habitants. Forts de l'héritage de Mexico 1968, les futurs organisateurs des Jeux ont suivi cette stratégie en matière d'héritage, à savoir construire des villages qui pourraient ensuite être utilisés pour des logements privés ou sociaux.

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L'infrastructure sportive utilisée pour les Jeux montre le véritable héritage que le sport peut laisser en termes d'aménagement urbain. Dynamisées par les investissements étrangers, les conditions économiques et technologiques ont été favorisées, ce qui a permis au Mexique d'être considéré comme un acteur mondial et une référence pour d'autres pays en développement.

Organisés pour la première fois en Amérique latine, les Jeux de 1968 ont aussi levé les obstacles liés au sexe lorsque la coureuse de haies mexicaine Enriqueta Basilio est devenue la première femme à embraser la vasque olympique lors de la cérémonie d'ouverture. Les Jeux de Mexico ont par ailleurs été les Jeux de deux autres premières : le début des contrôles de dopage et du chronométrage électronique.

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Mexico étant située à 2 300 m d'altitude, les préoccupations concernant des compétitions sportives disputées dans cette mince atmosphère ont servi de plateforme expérimentale pour la conduite de recherches et ont permis des avancées en sciences du sport, mettant en avant les bienfaits de l'entraînement en haute altitude.

Le taux réduit d'oxygène a permis aux sprinteurs, sauteurs et lanceurs de disques d'ouvrir la voie et de se distinguer, avec l'établissement de 14 records du monde et 12 records olympiques.

Mexico 1968 a aussi été la première édition des Jeux à utiliser une piste synthétique pour les compétitions d'athlétisme, remplaçant ainsi la piste précédente faite de cendres, tandis que le 100 m messieurs et 200 m papillon dames ont été ajoutés au programme de natation olympique et que 20 pays africains nouvellement créés concouraient pour la première fois après la décolonisation.