Le président du CIO salue les résultats positifs de l'Agenda olympique 2020 à l'issue de la réunion de la commission exécutive

Au terme de deux jours et demi de réunions organisées à Lausanne, Suisse, le président du Comité International Olympique (CIO), Thomas Bach, s'est félicité des mesures prises et des discussions entamées par la commission exécutive, qu'il considère comme des résultats positifs de l'Agenda olympique 2020.

Le président du CIO salue les résultats positifs de l'Agenda olympique 2020 à l'issue de la réunion de la commission exécutive
© IOC/Greg Martin

La commission exécutive a pris note du fait que les cinq villes intéressées par l'accueil des Jeux Olympiques d'hiver de 2026 ne pouvaient participer à la procédure que grâce aux réformes engagées, telles que la nouvelle norme, qui leur avaient permis de tirer pleinement parti de l'infrastructure en place et de réduire les coûts. Les cinq projets s'appuient sur des sites existants à 80 % en moyenne contre 60 % pour les deux précédentes procédures de candidature. Les coûts d'organisation ont également diminué, passant de près de 2 milliards d'USD à 1,7 milliard, tandis que la contribution du CIO a considérablement augmenté pour s'établir à 925 millions d'USD.

Ainsi que l'a déclaré le président du CIO : "Nous ne sommes pas encore entrés dans la phase de candidature ; nous n'en sommes qu'à la phase de dialogue où nous discutons avec les villes d'une éventuelle candidature. Nous avons toujours dit que nous devions revoir la procédure parce que l'ancienne approche donnait trop de perdants. Il ne s'agit pas d'avoir le plus de candidats possible, mais au final le meilleur hôte pour les Jeux à un instant T. Nous voulons un nombre restreint de candidatures, que nous accompagnerons tout au long de la procédure jusqu'au vote de la Session du CIO."

Le programme des épreuvespour les Jeux Olympiques d'hiver de Beijing 2022, qui prévoit une augmentation du nombre des concurrentes (de 41 % à 45,44 %) et l'ajout de plusieurs épreuves mixtes, est lui aussi une conséquence directe des recommandations de l'Agenda olympique 2020, selon Thomas Bach.

Le président du CIO a également expliqué que le calendrier des compétitions pour les Jeux Olympiques de Tokyo 2020 était une autre illustration de ces réformes : "De nouveaux sports ont été admis au programme qui est désormais plus urbain, davantage axé sur les femmes et qui offre aussi la possibilité d'organiser certaines épreuves dans les préfectures qui ont été le plus durement touchées par le séisme et le tsunami de 2011, comme Fukushima."

L'impact de l'Agenda olympique 2020 s'est également fait sentir dans la décision prise en lien avec les nouveaux sports que proposera le comité d'organisation de Paris 2024, lesquels devront être conformes aux limites fixées par la Charte olympique, soit 10 500 athlètes.

La délégation de pouvoirs à l'Agence de contrôles internationale (ACI) pour les Jeux Olympiques de la Jeunesse de Buenos Aires 2018 s'inscrit quant à elle dans le droit fil de la politique visant à rendre les contrôles de dopage indépendants du CIO.

© IOC/Greg Martin

"Nous voulons montrer l'exemple, a déclaré Thomas Bach, et nous espérons que de nombreuses Fédérations Internationales vont nous emboîter le pas afin d'éviter toute perception de conflits d'intérêts."

Il a rappelé par ailleurs la décision historique prise par la commission exécutive en février à PyeongChang d'attribuer l'organisation des Jeux Olympiques de la Jeunesse de 2022 au continent africain lorsqu'il a expliqué la mission confiée par la commission exécutive à la commission d'évaluation – à savoir examiner plus en détail les projets de quatre candidatsavec pour objectif d'en proposer deux au maximum au vote de l'ensemble des membres du CIO.

La diversité du groupe de candidats à l'élection au titre de membres du CIO, "venant d'horizons très différents sur les plans culturel et géographique et possédant un large éventail de compétences", a en outre été soulignée par le président du CIO, lequel a rappelé qu'il y avait davantage de femmes parmi les membres individuels proposés, conformément aux réformes préconisées afin de se rapprocher sans cesse un peu plus de l'égalité des sexes. Le président du CIO a par ailleurs décrit les nominations de quatre membres indépendants au Conseil International de l'Arbitrage en matière de Sport (CIAS) comme "étant en parfaite adéquation avec notre politique, à savoir éviter certaines mauvaises perceptions concernant l'indépendance du TAS et l'influence que cette instance pourrait subir".

Les dossiers d'un certain nombre de Fédérations Internationales (FI) et de Comités Nationaux Olympiques (CNO)ont été abordés, tandis que des signes encourageants ont été notés dans les mesures prises par la Fédération internationale d'haltérophilie (IWF).

"Si je devais mettre en avant une mesure, ce serait le critère de qualification pour les Jeux de Tokyo 2020, car cette mesure associe le nombre de places de qualification qu'un CNO peut obtenir à ses antécédents en matière d'infractions de dopage. Il s'agit d'une méthode efficace et bien pensée car il n'y a pas de sanction collective, mais une très forte motivation et des encouragements pour les athlètes individuels et la fédération dans son ensemble", a commenté le président Thomas Bach.

Les progrès enregistrés par l'Association Internationale de Boxe (AIBA) ont également été salués. Toutefois, étant donné les nombreuses discussions toujours en cours avec la fédération concernant "les questions financières, les prochaines élections et les mesures en matière de bonne gouvernance", la commission exécutive du CIO se réserve encore le droit de revoir l'admission de la boxe au programme des Jeux de 2020 à Tokyo.

Le président du CIO a par ailleurs fait remarquer qu'il y avait aujourd'hui une volonté au Koweït de trouver une solution concernant la suspension du CNO. Aussi la commission exécutive a-t-elle pris la décision d'envisager la possibilité de lever provisoirement ladite suspension si certaines questions étaient résolues à sa satisfaction.

S'agissant des difficultés rencontrées par la délégation du Kosovo pour participer aux Championnats d'Europe seniors de karaté en Serbie en mai dernier, la commission exécutive a compris que même lorsqu'un accord réussissait à être trouvé avec toutes les institutions sportives concernées, il pouvait y avoir des problèmes de dernière minute lorsque la situation politique était complexe. Aussi a-t-il été décidé d'informer les FI de cette situation délicate et de leur conseiller de prendre cet élément en compte si elles souhaitaient organiser des événements dans ces régions.

Thomas Bach a terminé ses propos en se réjouissant de la tenue du Forum sur l'e-sport ce samedi 21 juillet au Musée Olympique de Lausanne. Organisé conjointement par le CIO et l'Association mondiale des fédérations internationales de sport (GAISF), ce Forum réunira des représentants de l'industrie du sport électronique et du Mouvement olympique afin d'étudier les synergies possibles et discuter des interactions à venir.