L’héritage de l’équipe olympique des réfugiés à Rio 2016 perdure grâce à l’Olympic Refuge Foundation
À la veille de la Journée mondiale des réfugiés, les chiffres du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) montrent que le nombre de personnes déplacées de force continue de croître. Le CIO, avec son Olympic Refuge Foundation, s’engage fermement à aider les réfugiés et les populations déplacées par le biais du sport.
Lorsque la toute première équipe olympique des réfugiés a concouru aux Jeux de Rio de Janeiro en 2016, cela avait marqué le lancement d’une série d’initiatives remarquables et essentielles qui ont jeté une véritable bouée de sauvetage à des dizaines de milliers de réfugiés contraints de fuir de chez eux.
Les 10 athlètes qui ont concouru sous le drapeau olympique à Rio 2016 ont retenu l’attention du monde entier par leur bravoure, leur courage et leurs talents sportifs, et une autre équipe olympique des réfugiés participera aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020.
Autre fait important, l’équipe olympique des réfugiés à Rio 2016 est à l’origine de la création de l’Olympic Refuge Foundation (ORF), fondée par le CIO en 2017. Celle-ci utilise des projets axés sur le sport pour soutenir des populations de réfugiés du monde entier dans le but de protéger, développer et autonomiser les enfants et jeunes gens qui se retrouvent dans des situations vulnérables.
“Intégrer la première équipe olympique des réfugiés à Rio 2016 a changé ma vie et je suis fier de voir que cela a laissé un héritage concret”, a déclaré Yiech Pur Biel, qui est aujourd’hui membre du conseil de l’ORF. “Avec l’Olympic Refuge Foundation, notre objectif n’est pas de former des champions mais d’œuvrer chaque jour pour améliorer la vie de jeunes réfugiés grâce au sport, en leur fournissant des environnements sécurisés où ils peuvent commencer à bâtir leur avenir”
Projets soutenus par l’Olympic Refuge Foundation
Aujourd’hui, l’ORF gère des programmes qui profitent à une multitude de jeunes filles et garçons sur quatre continents, en collaboration avec le HCR et des partenaires locaux.
Le travail a débuté avec des programmes pilotes en Jordanie, au Kenya et en Turquie. Ces dernières années, la Jordanie a accueilli plus de 1,3 million de réfugiés syriens, dont bon nombre sont des enfants d’âge scolaire. Les deux programmes de l’ORF consacrés à ce pays avec Generations for Peace et Right to Play visent à intégrer les enfants syriens – ainsi que ceux de Palestine, d’Irak et de Jordanie – dans la société jordanienne grâce au pouvoir du sport.
Par ailleurs, au Kenya, l’ORF collabore avec le HCR pour construire notamment une installation multisportive et assurer une protection aux jeunes dans le camp de Kakuma et les campements de Kalobeyei. Ces campements accueillent 186 000 réfugiés de 19 pays différents, dont 52 500 ont entre 15 et 24 ans. Ici, l’objectif principal du programme de l’ORF est d’améliorer la cohésion sociale au sein de la communauté multinationale.
La situation en Turquie est tout aussi critique. Les chiffres de fin 2018 ont montré que plus de 3,6 millions de réfugiés syriens étaient enregistrés dans un pays qui a également accueilli des centaines de milliers de requérants d’asyle venant de pays tels que l’Afghanistan, l’Irak et l’Iran. En réponse à cela, l’ORF est en train de former une coalition avec le Ministère turc de la Jeunesse et du Sport, le Comité National Olympique de Turquie, le HCR et un certain nombre de partenaires locaux afin de créer une initiative conjointe dans cinq villes turques accueillant des réfugiés.
Les programmes qui en résultent visent à toucher, sur deux ans, plus de 40 000 jeunes, en protégeant les enfants vulnérables et défavorisés dans les camps de réfugiés et les communautés hôtes, et en soutenant la cohésion sociale grâce au sport.
La partenariat CIO / HCR a déjà 25 ans
Le partenariat avec le HCR remonte à 1994 et l’engagement mutuel à soutenir les réfugiés repose sur la conviction fondamentale que le sport a le pouvoir de rendre le monde meilleur.
Avant la création de l’Olympic Refuge Foundation, le CIO et le HCR avaient déjà lancé des initiatives au Mexique (pour les jeunes fuyant la violence dans leurs pays), en République démocratique du Congo (en cherchant à améliorer les installations sportives et en organisant des activités dans des camps de réfugiés afin que ces derniers puissent améliorer leur santé physique et mentale) et au Rwanda, où un programme lancé il y a trois ans vise à moderniser les terrains de sport.
Les coordonnateurs sportifs et les entraîneurs communautaires au Rwanda ont souligné depuis l’impact positif sur le bien-être psychosocial des participants, indiquant que les activités sportives ont eu un effet positif très marqué, en réduisant les comportements négatifs et agressifs et en augmentant la productivité et l’acceptation des autres.
L’ORF envisage à présent la possibilité de mettre en œuvre des projets supplémentaires en Ouganda, au Bangladesh et en Colombie, en collaboration avec le HCR et des partenaires locaux.