Quel est le nom de ton projet lancé dans le cadre du programme des jeunes leaders du CIO ?
"Mon projet s'appelle ‘Best Holidays Karate For Children’ ('Karaté pour les jeunes pendant les vacances scolaires'). Je souhaitais pouvoir avoir un impact positif sur ma communauté grâce au sport, après avoir participé à la 59e Session internationale pour les jeunes participants, laquelle s'est déroulée à l'Académie Internationale Olympique (AIO) en Grèce en juin 2019. C'est là que j'ai découvert le programme des jeunes leaders et que j'ai compris que celui-ci pouvait me permettre de concrétiser plus vite mon rêve de contribuer au développement de mon pays grâce au sport."
Quel est l'objectif de ton projet "Best Holidays Karate For Children" ?
"J'espère que ce projet contribuera à la réalisation du troisième Objectif de développement durable (ODD) fixé par les Nations Unies, lequel se concentre sur la santé et le bien-être pour tous. Le camp de sport que je propose donne l'occasion aux jeunes de pratiquer une activité nouvelle et saine pendant les vacances scolaires et de découvrir les valeurs olympiques, et ce tout en piquant leur curiosité pour le sport et le karaté. L'Olympisme fait la part belle à la paix et au développement durable, deux valeurs dont le monde a besoin. J'espère en outre que le projet contribuera à améliorer les performances de ces jeunes à leur retour sur les bancs de l'école."
Quel âge ont les participants ?
"Ils sont âgés de quatre à seize ans. La première phase du projet a eu lieu en novembre et décembre 2019. La prochaine phase aura lieu en juillet et août 2020, tandis que la troisième et dernière phase est prévue pour novembre et décembre. Le programme est basé à Kigali, la capitale du Rwanda, et jusqu'à présent, 152 jeunes, dont 47 filles, y ont participé. J'espère qu'à l'avenir, avec le soutien du gouvernement, le projet sera proposé dans d'autres régions du pays."
Le karaté était-il le seul sport proposé ?
"Nous avons donné la possibilité aux jeunes de s'essayer au badminton, au basketball et au sport chanbara, un autre art martial, ainsi qu'à la danse traditionnelle rwandaise. Nous leur avons présenté ces sports et nous nous sommes efforcés de rendre chaque journée aussi active, joyeuse et différente que possible."
Quels retours as-tu eus à l'issue de la première phase du projet ?
"Je pense que le fait d'avoir réussi à intéresser plus de 150 jeunes pour qu'ils participent au camp témoigne de notre succès. Nous sommes en outre bien partis pour atteindre notre objectif, à savoir 200 participants d'ici la fin du programme. J'ai aussi reçu de nombreux commentaires positifs des jeunes eux-mêmes et de leurs parents ; tous se sont dit ravis du camp et de la possibilité qui leur a été offerte de s'initier à des sports qu'ils ne connaissaient pas."
Quelle aide as-tu reçue pour la mise en œuvre de ton projet ?
"Je suis évidemment très reconnaissant envers le CIO et envers Panasonic pour le soutien financier apporté. Qui plus est, j'ai travaillé en étroite coopération avec le Comité National Olympique et Sportif du Rwanda, le ministère des Sports et la Fédération rwandaise de karaté, qui ont respectivement mis à notre disposition un formateur du programme d'éducation aux valeurs olympiques, un responsable du développement sportif et des entraîneurs de karaté. Au total, nous avons ainsi pu compter sur six entraîneurs et huit volontaires pour veiller à ce que les jeunes tirent au maximum parti de leur expérience. Je suis optimiste pour l'avenir et je suis convaincu de réussir à persuader des investisseurs de se joindre à moi et de permettre au projet de s'étoffer."
Tu es secrétaire général de la Fédération rwandaise du sport chanbara. Pourquoi avoir opté pour le karaté plutôt que pour le chanbara dans le cadre de ton projet ?
"Ce sont tous les deux des arts martiaux originaires du Japon, mais le karaté est plus populaire au Rwanda. Le chanbara est un sport encore relativement nouveau et je voulais que le camp soit accessible au plus grand nombre. J'organise, avec l'aide de l'entraîneur en chef de la Fédération rwandaise de karaté, M. Nkuranyabahizi Noel, des camps de karaté pour les enfants depuis 2016. Il m'a donc semblé logique de continuer avec ce sport pour le projet des jeunes leaders du CIO. Je pratique le karaté depuis dix ans maintenant et je suis troisième dan."
De quelle manière as-tu utilisé le financement initial du CIO ?
"Le financement sera dépensé pour les trois phases du projet. Jusqu'ici, il a été très utile pour s'assurer de la présence d'entraîneurs pour le camp ainsi que pour l'achat d'équipement pour les jeunes."
Pour la quatrième année consécutive, le CIO est heureux de pouvoir compter sur le généraux soutien de son partenaire TOP Panasonic, soutien qui a permis d'étoffer encore davantage le programme des jeunes leaders.
Soutenue par une subvention du CIO pouvant atteindre 5 000 CHF, la nouvelle édition comptera plus de 50 initiatives nouvelles et en cours lancées dans le monde entier au cours des 12 prochains mois. L'édition précédente (2018-2019) a permis de mener à bien 39 projets qui ont changé la vie de bon nombre de personnes à travers le monde.
Chaque nouvelle initiative est axée sur l'un des sept thèmes principaux suivants : l'éducation centrée sur l'athlète, l'environnement, l'égalité des sexes, un mode de vie sain, l'intégration (handicap) et l'intégration (populations déplacées et minoritaires), et l'éducation aux valeurs olympiques.