Innsbruck 1976 : les Jeux Olympiques d'hiver de retour au Tyrol
Pour la deuxième fois en douze ans, la ville autrichienne d'Innsbruck s'est présentée au monde entier, profitant de la visibilité offerte par les Jeux Olympiques d'hiver pour renforcer sa réputation dans de nombreux domaines.
S'appuyant sur l'héritage laissé à la ville par les premiers Jeux Olympiques d'hiver en 1964, Innsbruck 1976 a renforcé son attrait mondial pour les touristes et visiteurs se déplaçant pour affaires. En remplaçant au pied levé la ville hôte de Denver, Innsbruck a su tirer parti des efforts soutenus des autorités locales pour promouvoir la ville et la région du Tyrol.
Avec ses sites sportifs de premier ordre, ses installations d'entraînement, ses infrastructures de transport, son vaste réseau de volontaires et son savoir-faire en matière d'organisation, tous développés grâce à ses deuxièmes Jeux Olympiques d'hiver, Innsbruck a prouvé qu'elle était un hôte compétent pour les grands événements. L'un des exemples les plus récents est celui de 2012, lorsqu'elle a accueilli les Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver (JOJ).
Une destination prisée
Les Jeux d’Innsbruck 1976 ont consolidé le statut de la ville en tant que destination touristique et ont eu un effet positif à long terme sur l'industrie touristique du Tyrol, poursuivant la croissance déclenchée par l'organisation des Jeux de 1964.
Le tourisme reste un moteur important de l'économie locale. L'industrie touristique du Tyrol emploie directement et indirectement 60 000 personnes et génère un chiffre d'affaires d'environ 8,4 milliards d'euros. Le Tyrol est la province la plus visitée d'Autriche, tandis qu'Innsbruck, qui a attiré un nombre record de 3,2 millions de nuitées en 2017, est la deuxième ville du pays la plus appréciée des visiteurs, derrière Vienne. Un pourcentage important des visiteurs d'Innsbruck vient pour affaires et pour assister aux principaux salons et conférences que la ville accueille.
Un hôte qui a fait ses preuves
Innsbruck 1976 a confirmé le statut de la ville en tant qu'organisatrice de grands événements sportifs, statut qu'elle conserve et entretient depuis. Ces dernières années, Innsbruck et la région du Tyrol ont accueilli les JOJ d'hiver en 2012, les Jeux internationaux d'hiver des enfants en 2016, les Championnats du monde de cyclisme sur route de l'UCI en 2018 et les Jeux mondiaux des maîtres d'hiver en 2020. La troisième manche du prestigieux tournoi des Quatre Tremplins se déroule au tremplin de ski de Bergisel chaque année en janvier, et la piste de glace olympique a accueilli plusieurs championnats du monde au fil des ans, notamment ceux de bobsleigh et de skeleton en 2016 et ceux de luge en 2017.
La qualité des sites olympiques d'Innsbruck et du Tyrol a été essentielle pour attirer ces événements. Les neuf sites de compétition d'Innsbruck 1976 sont toujours utilisés, contribuant à faire de la ville et de la région l'un des principaux centres sportifs d'Autriche. Six de ces neuf sites ont accueilli pour la troisième fois des épreuves olympiques aux JOJ d'hiver de 2012.
Le centre d'excellence de l'Autriche
L'Autriche est une puissance mondiale en matière de sports d'hiver. Une partie de cette force repose sur les sites d'entraînement de l'équipe nationale, qui utilise les installations en place à Innsbruck et dans la région du Tyrol.
Les bobeurs, les skeletoneurs, les lugeurs, les sauteurs à ski et les équipes de patinage de vitesse du pays s'entraînent tous à Innsbruck, en utilisant des installations telles que la piste de glace olympique, le centre fédéral de tobogganing et le tremplin de ski de Bergisel. La ville abrite également le centre sportif du Tyrol (Landessportzentrum Tirol). Faisant partie du vaste complexe Olympiaworld, celui-ci offre des installations et des hébergements ultramodernes aux athlètes de haut niveau et est également utilisé par des associations, des écoles et des clubs locaux.
Planification des infrastructures
L'infrastructure de transport qui a servi aux Jeux Olympiques d'hiver d'Innsbruck 1976 a été soigneusement planifiée dans une perspective de développement à long terme, et continue de profiter à la ville et à la région du Tyrol aujourd'hui. Les améliorations, qui se sont accélérées en vue des Jeux, ont augmenté l'accessibilité et la mobilité dans la région et ont contribué à attirer des entreprises, ce qui, à son tour, a généré des emplois.
L'un des projets d’infrastructure de transport entrepris pour Innsbruck 1976 était le funiculaire Olympiabahn, qui dessert la station de ski d'Axamer Lizum. Il continue à transporter les skieurs du bas vers le haut de la station et joue un rôle crucial dans le développement d'une station certes petite mais prospère.
Une aide précieuse
Le réseau de volontaires et la philosophie du volontariat développés lorsque Innsbruck a organisé deux éditions des Jeux Olympiques d'hiver à 12 ans d'intervalle continuent de servir la ville et la région. Innsbruck et le Tyrol peuvent s'appuyer sur un vaste réseau de volontaires motivés pour collaborer aux nombreux championnats du monde et autres grands événements sportifs, culturels et commerciaux qu'ils ont l'habitude d'accueillir. Près de 1 400 de ces volontaires étaient en poste lors des Jeux Olympiques de la Jeunesse d'hiver de 2012, et 442 lors des Championnats du monde de cyclisme sur route de l'UCI en 2018.
Les nouvelles technologies sont désormais utilisées pour attirer des volontaires plus jeunes, qui sont encouragés à jouer leur rôle dans les événements par le biais d'une plateforme en ligne dédiée baptisée "Volunteer Team Tirol". La ville n'a pas oublié ses bénévoles plus âgés et tout ce qu'ils ont à offrir. Trente des volontaires qui ont aidé aux JOJ de 2012 étaient des "vétérans" des Jeux Olympiques d'hiver de 1964 et 1976.