Culture du ski après les Jeux
Aujourd'hui clairement reconnue comme l'une des premières destinations mondiales de sports d'hiver, la région Savoie Mont-Blanc compte plus de 110 stations de ski, 19 domaines skiables interconnectés et l'un des réseaux de pistes de ski le plus étendu du monde.
Couvrant les deux tiers des Alpes françaises, la région accueille chaque année des millions de visiteurs. Ceci s'explique en grande partie par l'impulsion que les Jeux d'Albertville 1992 ont donnée à son industrie touristique, laquelle avait stagné les années précédentes. La station de ski la plus fréquentée du monde, La Plagne, et deux autres stations du top 10 mondial – Les Arcs et Val Thorens – positionnent avec succès la région Savoie Mont-Blanc comme une marque auprès des skieurs et des touristes d'Europe et d'ailleurs.
Ils s'y donnent en effet rendez-vous en nombre toujours croissant depuis 1992. Le nombre de visiteurs pour l'hiver 1993 a été supérieur de 8 % au total de 1989. Au cours de la saison 2018-2019, quelque 41,1 millions de nuitées d'hôtel ont été vendues dans la région, contre 38,8 millions en 1994-1995.
L'attrait de la région Savoie Mont-Blanc réside en partie dans l'éventail des activités et des loisirs proposés. Le ski alpin est disponible dans 98 des stations de la région Savoie Mont-Blanc et le ski nordique dans 78 d'entre elles, avec comme autres attractions les raquettes, les balades en chiens de traîneau, le ski hors-piste et le parachutisme.
Les stations de ski de la région ont également développé leurs infrastructures urbaines, en améliorant l'hébergement, les télécommunications, le système de distribution d'eau, l'assainissement, l'élimination des déchets solides, les soins de santé et d'autres équipements publics. Avant les Jeux, le traitement des égouts et des eaux usées était un sujet de préoccupation pour certaines stations. À Tignes, par exemple, les eaux usées étaient rejetées directement dans les cours d'eau avoisinants. La création des infrastructures nécessaires avant les Jeux a contribué à améliorer la qualité non seulement de l'eau potable en station, mais aussi de l'eau du lac.
Conscientes de l'impact négatif sur l'environnement résultant de l'expansion de leurs activités, les stations sont de plus en plus déterminées à l'atténuer. Parmi les mesures prises, citons des règles de planification plus strictes, des méthodes de construction à faible impact, une transition vers des technologies et des processus à faibles émissions de carbone et la protection de la biodiversité. Val d'Isère par exemple dispose aujourd'hui d'une vaste installation souterraine de production de neige, à la pointe de la technologie, au pied du versant de Bellevarde, installation qui lui permet de réduire considérablement sa consommation d'énergie.
En outre, plutôt que de recourir aux canons à neige, les Saisies - lieu des épreuves de ski de fond et de biathlon - utilise désormais la technique du « snowfarming » pour préserver sa neige. À la fin de la saison de ski, la neige restante est empilée et recouverte de sciure pour éviter qu'elle ne fondre pendant les mois d'été. En prévision de la saison hivernale, la neige est ensuite redistribuée sur les pistes.
En septembre 2015, Tignes a reçu la certification "Green Globe" pour ses efforts de promotion du tourisme durable. La sensibilisation des visiteurs aux questions environnementales s'est également accrue, et il leur est rappelé de ne laisser aucune trace de leur séjour en montagne.