Comment les horaires des compétitions sont-ils modifiés pendant les Jeux Olympiques
Chaque aspect des Jeux Olympiques est soigneusement planifié bien à l'avance, mais les changements de dernière minute sont inévitables - et parfois, ces changements concernent les horaires des compétitions.
En règle générale, les épreuves ne seront pas déplacées avant l'heure de départ initialement prévue, mais il peut y avoir des occasions où cela sera jugé approprié s'il y a un risque que la compétition soit dangereuse ou déloyale. Les problèmes qui impliquent de tels changements sont le plus souvent dus à la météo qui a un impact direct sur les sports de plein air.
Il existe cinq types de modifications possibles de l’horaire ou programme des compétitions, modifications qui doivent être gérées par le comité d'organisation en collaboration avec la Fédération Internationale (FI) concernée et les autres parties prenantes. Les épreuves peuvent être retardées, interrompues, reportées, avancées ou annulées. Un retard ou une interruption qui permet de tenir la compétition au cours de la même session sera géré au niveau du site, par le responsable de la diffusion sur le site concerné, le responsable du sport concerné, le directeur général du site, la FI et le responsable des résultats sur le site.
Par exemple, lors des Jeux de Tokyo 2020, un match de volleyball masculin a duré plus longtemps que prévu, ce qui signifie que le match suivant a commencé avec un retard. Un autre exemple est le triathlon féminin, qui a commencé 15 minutes plus tard que prévu en raison d'une forte pluie avant le début de la compétition.
Il sera envisagé de reporter ou d’avancer une épreuve lorsque la session ne peut pas commencer comme initialement prévu et doit être incluse dans une autre session du calendrier du sport concerné. Il peut s'agir de reporter une session à plus tard (ajournement) ou de l'avancer.
Afin de tenir informées toutes les parties prenantes, il existe un processus bien établi pour gérer les modifications du programme des compétitions. Il s'agit d'assurer le maintien de tous les services et de la logistique nécessaires pour les athlètes, le personnel, les diffuseurs et, d’ordinaire, les spectateurs. L'organe responsable est un comité chargé des changements des horaires des compétitions (CSCC), composé de représentants de haut niveau du comité d'organisation, de la FI correspondante, du Comité International Olympique (CIO) et d’Olympic Broadcasting Services (OBS). Le comité d'organisation et le CIO peuvent constituer rapidement un CSCC lorsque des changements importants sont nécessaires.
Les demandes de changement émanent généralement des équipes opérationnelles sur les sites, après consultation entre le comité d'organisation et la Fédération Internationale, afin de garantir que la compétition sportive se déroule dans les conditions les plus équitables et les plus sûres.
"Nous nous y préparons toujours", a déclaré Kit McConnell, qui dirige le CSCC en sa qualité de directeur des sports du CIO. "Les FI, OBS et les équipes chargées des sports de Tokyo 2020 ont l'expérience de la gestion des changements et, par conséquent, nous pouvons agir ensemble rapidement pour effectuer tout changement nécessaire, en donnant la priorité aux athlètes."
À la suite d'une décision du CSCC, l'information est diffusée aussi rapidement que possible pour que les intervenants puissent ajuster leurs plans, et tout changement d’horaire ou de calendrier est annoncé sur le site web de Tokyo 2020.
Au cours de ces Jeux, les premières réunions du CSCC ont eu lieu afin d’adapter les horaires aux prévisions de vents violents et de forte pluie.
Les épreuves d'aviron et de surf ont été avancées en raison des prévisions météorologiques, tandis que certaines compétitions de tir à l'arc ont été retardées ou reportées pour la même raison.
De manière générale au cours d’une édition des Jeux Olympiques d’été, il y a moins de dix convocations du CSCC pour l’ensemble des 339 épreuves au programme. Les interventions du CSCC sont en revanche beaucoup plus fréquentes pendant les Jeux Olympiques d'hiver, où la météo peut avoir un impact sur la majorité des sports. Il n'y a eu par exemple que quatre réunions du CSCC aux Jeux Olympiques de Rio 2016. Comme l’a confié Kit McConnell : "Cela arrive assez rarement".